Les Bleus au rendez-vous

Kévin Sireau et Mickaël Bourgain auraient pu se rencontrer dès les quarts de finale du tournoi de vitesse, sur le vélodrome de Lao Shan. Après avoir réalisé les quatrième et cinquième temps des qualifications, les deux Français devaient se retrouver s'ils passaient leurs obstacles respectifs en huitièmes de finale. Mais Sireau a buté sur le recordman du monde de la discipline, le Néerlandais Theo Bos, qui a fait parler son métier pour maintenir son avantage sur le Français dans le dernier tour. Le Français a cependant arraché un strapontin pour les quarts en sortant vainqueur de sa série des repêchages devant l'Australien Ryan Bayley et le Japonais Kazunari Wtanabe. "Je pouvais battre Bos, je n'ai pas pensé à ma défaite en Coupe du monde contre lui. Mais il m'a eu à l'expérience. Cette claque m'a reboosté. Ca m'a fait du bien", estimait Sireau à la fin de la journée.

Dans l'autre repêchage des huitièmes de finale, l'Allemand Stefan Nimke, troisième temps des qualifications, a eu la désagréable surprise d'être devancé par le Malaisien Awang Mohd Azizulhasni sur la ligne. Dans un dernier rush, le jeune Malaisien (20 ans) a levé la roue avant dans un geste spectaculaire mais rare pour bouter Nimke hors du tournoi.

Auparavant, Mickaël Bourgain n'avait pas tremblé pour se qualifier. Le Français était venu à bout assez facilement de l'Italien Roberto Chiappa et poursuit son parcours olympique sur la vitesse. Il retrouvera Théo Bos avec l'espoir de ne pas subir le même sort que Kévin Sireau en huitième de finale. "J'espérais faire mieux sur le 200 m. Mais c'est oublié, c'est fini. On passe à autre chose. J'ai bien débuté le tournoi. Demain (lundi), j'ai un gros morceau qui m'attend. Mais je sens que Bos est prenable", a confié le Français. Sireau sera pour sa part opposé au Britannique Jason Kelly, auteur d'un temps fracassant lors des qualifications (9 sec 857). A l'image de son compatriote Chris Hoy, champion du monde en titre et chronométré en 9 sec 815, il sera difficile à aller chercher...

Après avoir réussi le sixième temps des qualifications dominées par la championne du monde, la Britannique Victoria Pendleton, Clara Sanchez a validé son billet pour les quarts de finale en s'imposant de justesse devant la Biélorusse Nataliia Tsylinskaya, pourtant triple championne du monde de la discipline (2000, 2002, 2006). Elle va maintenant devoir se frotter à la redoutable Anna Meares. Si l'Australienne, championne olympique du 500 m dames (rayé du programme) et médaillée de bronze de la vitesse à Athènes, présente de sérieuses références, elle a déjà été battue par la Française. C'était à Pékin, l'hiver dernier, en quart de finale d'une épreuve de la Coupe du monde. "Ce serait un exploit pour Clara de passer mais j'y crois", a ajouté Benoît Vêtu. Les quarts de finale ont lieu lundi.

Sans trop fanfaronner, les Français sont arrivés à Pékin avec l'espoir de faire une médaille. C'est manqué. A l'issue des qualifications, la tâche s'annonçait tout de même bien compliquée... Gaudin, Ladagnous, Riblon et Rousseau ont réalisé le cinquième temps des qualifications dimanche matin, assez loin des Britanniques, une fois encore très impressionnants. Clancy, Manning, Thomas et Wiggins ont été établi un nouveau record olympique, en approchant de huit dixièmes de seconde leur record du monde.

Confrontés au Danemark, les Tricolores n'ont pas fait illusion bien longtemps. Dominés d'entrée, les Bleus n'ont cessé d'accrôitre leuir retard au fur et à mesure que les tours s'enchaînaient. Une seconde, puis deux secondes, puis trois secondes... La France n'est finalement pas allée au terme de la course, que les Danois ont remporté avcec un excellent temps, à moins d'une seconde du record du monde. La Farnce quitte donc les épreuves de poursuite par équipes la tête basse.

La Grande-Bretagne a vampirisé l'épreuve en plaçant deux représentantes sur les deux premières marches du podium. En finale, la championne du monde Rebecca Romero a pris le dessus sur sa compatriote Wendy Houvenhaghel, 3e en mars dernier à Manchester. Le bronze est revenu à l'Ukrainienne Lesya Kalitovska, victorieuse de la Néo-Zélandaise Alison Shanks.