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"Vino, c'est la classe"

Eurosport
ParEurosport

Publié 25/04/2010 à 23:52 GMT+2

A Liège, Alexandre Vinokourov était aussi en verve devant les journalistes qu'il le fut en course. Cette victoire dans la Doyenne, après sa suspension pour dopage, c'est "plus beau que dans un rêve." Il estime avoir prouvé qu'il pouvait gagner sans dopage. Et il parle même de lui à la 3e personne !

2010 Liege Bastogne Liege Alexandre Vinokourov

Crédit: AFP

Alexandre VINOKOUROV, dans quel état d'esprit êtes-vous après ce succès ?
A.V. : C'est beaucoup d'émotion de revenir gagner ici cinq ans après ma première victoire dans la Doyenne. C'est plus beau que dans un rêve. Je n'étais pas sûr d'avoir récupéré du Tour du Trentin cette semaine. Samedi, je n'ai pas reconnu le parcours. Je suis resté à l'hôtel pour me reposer. C'était le bon choix.
Vous avez été suspendu pour dopage. Comprenez-vous qu'il est difficile de vous faire confiance à nouveau ?
A.V. : J'ai tourné la page. Ce que je veux montrer dorénavant c'est que je peux gagner même sans dopage. Parce que Vino, c'est la classe. Et aussi beaucoup de travail. Par le travail, je veux regagner la confiance des journalistes et du public. Aujourd'hui, c'est une belle revanche.
Après deux ans de suspension à partir de 2007, vous n'avez-pas tardé à retrouver un très bon niveau. Comment l'expliquez-vous ?
Je n'ai jamais arrêté les entraînements. J'ai passé beaucoup de temps en montagne, parfois sept heures par jour pour m'entretenir et garder l'espoir de redevenir un bon coureur. J'ai travaillé très dur et j'ai la classe. A aucun moment je n'ai cessé d'être un coureur cycliste. Je n'ai jamais craqué. Je voulais démontrer que l'on peut gagner sans dopage. C'était un objectif.
Pourquoi vous entraînez-vous à Ténérife, dans une région où des médecins sulfureux exercent, le Dr Fuentes notamment ?
A.V. : J'aime m'isoler à Ténérife pour me concentrer sur l'entraînement. A Monaco (son lieu de résidence, ndlr), il y a mes enfants. Ce n'est pas toujours facile de ne penser qu'au vélo. Ténérife a aussi l'avantage du climat, de l'altitude et du relief. Beaucoup de coureurs s'entraînent là sans pour autant aller voir le Dr Fuentes. Ces derniers temps nous étions 25-30 à nous entraîner là. L'an prochain, même les Français viendront à Ténérife. Et moi, j'y ai mes habitudes depuis 2003.
Vous entraînez-vous toujours avec le Dr Ferrari dont la réputation est également mauvaise en matière de dopage ?
A.V. : Non, je ne m'entraîne plus avec Ferrari. Ni avec quelqu'un d'autre d'ailleurs. Je m'entraîne seul, j'ai suffisamment d'expérience.
Vous condamnez le dopage ?
A.V. : Bien sûr que je condamne. C'est aussi pour ça que je suis de retour. Il y a des coureurs qui jouent encore avec ça aujourd'hui, je le sais. C'est mal. Moi j'ai payé. Maintenant, je regarde l'avenir.
Devez-vous votre succès à Liège à Alberto Contador qui a maîtrisé Philippe Gilbert ?
A.V. : Pas seulement. C'est toute l'équipe qui a bien travaillé. Bien sûr avec Alberto et moi dans le final on avait deux cartouches pour jouer.
Disputerez-vous le Tour de France et avec quel objectif ?
A.V. : Oui, après le Giro, je rêve de faire le Tour. Et si j'ai la chance de le courir, ce sera pour faire gagner Alberto. Je roulerai pour lui: je lui ai promis que je ne lui mettrai pas de bâtons dans les roues. Moi, mon rêve s'est réalisé aujourd'hui à Liège. J'espère arriver sur les Champs-Elisées avec Alberto. Après, il sera peut-être temps de mettre fin à ma carrière.
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2010 Liege Bastogne Liege Alexandre Vinokourov

Crédit: AFP

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