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"Là pour gagner"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 21/04/2012 à 11:36 GMT+2

Comme un cri du cœur, Frank et Andy Schleck l'assurent: ils viennent sur Liège-Bastogne-Liège pour jouer la victoire et rien d'autre. Les frères luxembourgeois portent à la Doyenne un amour qui ne peut être contesté. Mais seul Frank parait vraiment en mesure de jouer un rôle essentiel cette année.

CYCLING 2011 Andy et Frank Schleck

Crédit: AFP

Les frères Schleck ont deux courses dans leur vie. Tout en haut, intouchable, incontournable et inégalable, il y a le Tour de France. Leur but et rêve suprême. Derrière, loin derrière mais tellement loin devant tout le reste, il y a Liège-Bastogne-Liège. Ils ont grandi dans le culte de la Doyenne. Gamins, leur père, Johnny, les emmenait sur la côte de la Redoute. Les rêves d'enfant portent souvent en eux les futures ambitions des hommes. Devenus coureurs, Frank et Andy ont fait de Liège un rendez-vous clé. Le premier a terminé trois fois sur le podium et cinq fois dans les dix premiers lors des six dernières éditions. Le second y a conquis ce qui reste peut-être sa plus belle victoire, en 2009.
Chaque année, on attend donc les Schleck dans les premiers rôles. Mais cette fois, la donne est différente. Peu en vue depuis le début de la saison, ils n'ont guère convaincu non plus sur l'Amstel et la Flèche. Pourtant, leur ambition est toujours la même: la victoire. C'est en tout cas ce qu'ils ont martelé en chœur vendredi devant la presse. "Nous ne sommes pas ici pour faire une Granfondo (NDLR: une course cyclosportive, pas là pour faire du tourisme en somme). Nous sommes là pour gagner", clame Andy. "Nous ne sommes pas juste là dans un bel hôtel pour profiter de la nourriture gratuite", renchérit Frank en écho.
Andy: "On ne peut pas faire de miracle en une semaine"
L'hôtel en question, c'est celui de la Source, à Francorchamps, proche de l'épingle du même nom sur le fameux circuit automobile. Et les Schleck auraient bien besoin d'un gros coup d'accélérateur dimanche pour concrétiser l'objectif si nettement affirmé vendredi. Surtout Andy, de loin le moins convaincant des deux en ce moment. "Je ne suis pas super, mais je ne suis pas mal non plus", juge-t-il. Une façon de dire qu'il va mieux que le mois dernier, où il avait abandonné Paris-Nice, avant de galérer sur le Tour de Catalogne. Mais peut-on gagner une course de l'envergure de Liège-Bastogne-Liège sans être "super"? Cela semble difficile.
Son attaque à 40 kilomètres de l'arrivée au Mur de Huy, mercredi, juste après le sommet de la côte de Bohiasseau, ne constitue pas un signe encourageant. Au contraire. Elle témoigne simplement du fait qu'il n'avait pas les moyens de jouer la gagne dans le final. "On ne peut pas faire de miracle en une semaine", avait-il commenté à l'arrivée au sujet de son état de forme. Et avec quatre jours de plus? A priori, le principal atout de la fratrie luxembourgeoise a donc de bonnes chances d'être la plus vieille des deux. Sans être exceptionnel, Frank Schleck a montré quelques dispositions cette semaine. 12e de l'Amstel, il n'a terminé que 20e de la Flèche, mais sans une crevaison à 13 kilomètres de l'arrivée, il aurait pu prétendre à beaucoup mieux, assure-t-on du côté de l'équipe RadioShack-Nissan Trek.
Quoi qu'il arrive, et quels que soient leurs moyens du moment, ils ne traverseront pas la course en fantômes. Tôt ou tard, on verra les Schleck à l'action dans cette Doyenne. "Je ne peux pas vous dire quel est notre plan. Une fois j'ai attaqué dès la Redoute. Est-ce que ce sera dans la Roche? A Saint-Nicolas? Il faut attendre la course", plaide Andy. Seule certitude, ils tenteront quelque chose, comme dans la Flèche. "Nos offensives n'ont pas payé, mais on a essayé d'ouvrir la course. Et on recommencera dimanche", promet-il. Pas question de jouer la course d'attente. "Je n'ai pas compris la tactique de certains mercredi, peste encore Andy. Ils n'essaient rien. Je ne comprends pas pourquoi ils jouent la deuxième place. Parce que, amener Rodriguez comme ça au pied du Mur de Huy, c'est jouer la deuxième place". Le message est passé. Eux viennent pour gagner. Reste juste à savoir s'ils en ont vraiment les capacités.
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