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Historique et indécis, voici pourquoi vous ne raterez pas Milan-San Remo

Marion GACHIES

Mis à jour 21/03/2014 à 20:04 GMT+1

Ce dimanche la saison des classiques reprend avec Milan – San Remo. Course mythique dans l'histoire du cyclisme, vous n'avez aucune raison de la louper. Pour les puristes c'est une évidence, mais pour les plus hésitants, voici quatre bons arguments pour être un véritable tifosi ce week-end.

Eurosport

Crédit: Eurosport

1 - C'est le retour du vrai Milan – San Remo
Milan San Remo est une course mythique depuis 1907. Mais la Primavera ne serait pas la course qu'elle est sans son célèbre Passo del Turchino, l'enchaînement des Capi (dont la Cipressa – faisant partie du parcours depuis 1982) ou encore l'ultime difficulté : le Poggio (intégré au parcours depuis 1960). Depuis 2008, les organisateurs ont même pimenté l'épreuve en rajoutant le Manie, difficulté censée dissuader les sprinteurs les moins téméraires. Pour cette 105e édition, RCS (les organisateurs de la course) voulaient encore plus corser la compétition en rajoutant au programme l'ascension de la Pompeiana, pile entre la Cipressa et le Poggio.
Finalement, à cause d'un arrêté préfectoral, ni la Pompeiana, ni le Manie ne seront escaladés par le peloton cette année. Ce qui ramène donc cette édition 2014 au même parcours que la classique emprunte depuis 1960, à une exception près : les coureurs n'achèveront plus leur périple sur la Via Roma mais 400m plus loin sur le Lungomare Italo Calvino.
Jugé moins intéressant par certain car moins sélectif, ce parcours favorise pourtant des arrivées gorgées de suspense. Les échappés ne devront commettre aucun faux pas, au risque de voir revenir les équipes  de sprinters prématurément. De même, lors de l'emballage final, le placement sera de rigueur et l'attentisme proscrit. Tactique, vitesse et nervosité seront les maîtres-mots de cette édition.
2 – Nibali, Cavendish et Degenkolb sur le même pied d'égalité ? Il n'y a que sur Milan – San Remo que l'on voit ça !
Sur une classique, voir des grimpeurs comme Nibali ou Kreuziger capables de jouer la gagne au même titre que des puncheurs ou sprinters comme Gilbert, Gerrans, Sagan, Cavendish, Degenkolb ou encore Greipel, ce n'est que sur Milan – San Remo que c'est possible. Sur les autres classiques, chacun a chasse-gardée.  Les coureurs de grands tours auront plutôt tendance à miser sur les Ardennaises. L'enchaînement du triptyque Amstel-Flèche-Liège se prête un peu plus aux "victoires en série" durant la seconde quinzaine d'avril. Les amateurs de pavés se régaleront plus sur des courses comme Paris-Roubaix ou le Tour des Flandres.  La Classissima, elle, convient à tous les profils. D'où le nombre pléthorique de prétendants au sacre engagés sur la feuille de départ.
3- Les classiques commencent enfin
Vous l'attendiez depuis longtemps, c'est le vrai début de la saison des classiques. Ou du moins, c'est la première inscrite au calendrier UCI World Tour. Le Circuit Het Nieuwsblad, Kuurne-Bruxelles-Kuurne, le Samyn ou encore Nokere et Handzame n'étant des courses considérées "que" comme des semi-classiques. Autrement dit, le tour de chauffe étant passé, les choses sérieuses commencent pour le peloton. D'autant plus que la Primavera est aussi la première des cinq monuments (Milan – San Remo, Paris-Roubaix, Liège, Tour des Flandres et Lombardie).
Physiquement, les qualités réclamées sont connues mais valables aussi pour d'autres courses : puissance, endurance et vitesse terminale. Par leur durée, souvent plus de six heures, leur distance, au-delà des 250 kilomètres, les classiques exigent énormément de leurs prétendants. A hauteur d'une histoire prestigieuse, souvent plus que centenaire.
"C'est un monde à part", apprécie le Français Sylvain Chavanel, parfait exemple d'un amoureux tardif. "Je n'ai pas appris à les aimer quand je suis passé professionnel. C'est venu sur le tard, j'ai commencé à y prendre goût en 2007. Une course par étapes répond à un scénario prévisible, contrôlé par l'équipe du leader. Dans une classique, tout peut se passer", poursuit le Français qui prend l'exemple de Milan-San Remo. "Au début, je détestais parce que ça me paraissait ennuyeux, faire 300 bornes, rester dans les roues et rouler à 50 à l'heure sans que ça 'pète'. Mon opinion a changé, reconnaît-il. Il y a une montée en pression pendant la course, avant la Cipressa et le Poggio. C'est super bon, cette excitation, c'est même... génial".
4 – Du grand spectacle garanti
Vous comptiez vous endormir devant un programme télévisé dans votre canapé ? Eh bien, c'est raté ! Souvenez-vous l'an dernier des conditions spectaculaires de la course : neige, verglas, parcours modifié… impossible de zapper.  Bon, pour les coureurs, on espère que ces conditions ne se répèteront pas (quoi que la pluie est prévue pour dimanche). Autre édition dantesque de Milan-San Remo : celle de 1910 (pour le coup vous n'étiez pas né, vous êtes donc excusés si vous ne vous en souvenez pas). Eugène Christophe s'était imposé avec plus d'une heure d'avance sur le second Giovanni Cocchi. Les coureurs, partis à 63, avaient roulé dans plus de 30cm de neige. Quatre seulement ont réussi à terminer.
Hormis les dures conditions météo, ce que l'on retient de Milan-San Remo, ce sont aussi les attaques incessantes, les bagarres entre sprinters et les barouds en solitaire. Comment ne pas se souvenir également de l'arrivée de 2003, où Paolo Bettini règle le sprint devant Celestino et Paolini. Ou encore l'arrivée en solitaire de Fabian Cancellara en 2008. Bref, pour tous ceux qui craignaient de s'endormir comme sur une étape de plaine du Tour de France, bercés par le son de l'hélicoptère, on vous le promet, ce ne sera pas le cas !
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Taylor Phinney - BMC - 2013

Crédit: Twitter

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