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Julian Alaphilippe, un nouvel espoir sur Milan-Sanremo : "il se rapproche de son meilleur niveau"

Christophe Gaudot

Mis à jour 17/03/2023 à 11:37 GMT+1

MILAN-SANREMO - Le Poggio et Julian Alaphilippe (Soudal-Quick Step) ont une histoire commune. Quatre fois, le double champion du monde a attaqué sur ses pentes, une fois pour dompter la Primavera, les autres pour finalement tomber sur plus fort ou plus malin. Sera-t-il en mesure de le faire ce samedi ? Oui répond son entraîneur à Eurosport. Car Alaphilippe est proche de son meilleur niveau.

Rétro 2019 - Le premier jour de gloire d'Alaphilippe

Ne lui parlez plus de 2022. De cette année maudite, Julian Alaphilippe a conservé quelques mauvais souvenirs qu'il préfère désormais garder pour lui. Lancé dans la saison de la rédemption par sa victoire sur la Faun-Ardèche Classic, il a entamé aux Strade Bianche un cycle ô combien important. Nouvelle étape ce samedi avec Milan-Sanremo, la Primavera qu'il avait remportée en 2019. Il aura besoin de la meilleure version de lui-même pour refaire le coup. Ça tombe bien, il n'est plus très loin d'être revenu à 100%.
Cette estimation ne vient pas de nulle part, son entraîneur et cousin, Franck, l'a faite pour Eurosport. Et si vous pensez qu'il n'y a rien de plus normal à voir l'un des favoris de Milan-Sanremo y arriver proche de son meilleur niveau, c'est que vous oubliez par quoi Julian Alaphilippe a dû passer. "L'année dernière, il n'a jamais fini un cycle d'entraînement correctement, rappelle Franck. On pourrait presque considérer qu'il a été six mois sans faire de vélo".

Endurance, puissance, explosivité… Alaphilippe a dû tout retrouver

C'est ainsi que tel un grand blessé, "Alaf' a dû repasser par la base lors de son premier stage hivernal à Calpe (Espagne) à la mi-novembre. Si la puissance et l'explosivité, deux qualités qui font en grande partie le coureur qu'il est, lui manquaient plus que les autres, le coureur de la Soudal-Quick Step, avait "perdu en tout", dixit son coach.. En cyclisme, les miracles n'existent pas et ce n'est pas que par un long travail et trois stages (mi novembre donc puis décembre et enfin février), qu'Alaphilippe a pu retrouver ce qui faisait sa grandeur.
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Fritsch : "Je suis sûr qu'Alaphilippe a encore de très belles victoires au fond de lui"

Un travail récompensé par un succès sur la Faun-Ardèche Classic face à une concurrence très solide sans être exceptionnelle. Une validation que le niveau revenait petit à petit. Et qu'importe que les Strade Bianche ne se soient pas passés comme prévus (43e), ou qu'il n'ait pas levé les bras sur Tirreno-Adriatico comme il l'avait espéré (2e de la 4e étape derrière Primoz Roglic), le plan est en marche. "Cette semaine sur Tirreno était vraiment une grosse base de boulot parce qu'il a encore besoin de travailler", appuie Franck Alaphilippe.

Un oeil sur Van der Poel et Van Aert cet hiver

Alors, Alaphilippe est-il redevenu Alaphilippe ? "Il lui manque un peu de tout", nuance son entraîneur. Pas grand-chose mais Rome ne s'est pas faite en un jour et son cousin a perdu trop de temps la saison dernière pour que quatre mois suffisent à tout rattraper. On l'a quand même vu actif la semaine dernière en Italie, attaquant tôt dans la 4e étape, travaillant pour Fabio Jakobsen dans la dernière.
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Roglic frustre Alaphilippe sur la ligne : l'arrivée de la 4e étape en vidéo

C'était son hiver studieux qu'il voulait récompenser. Un hiver passé à refaire des gammes tout en gardant un oeil sur Mathieu Van der Poel et Wout van Aert, star du cyclo-cross, une discipline qu'il a pratiqué plus jeune (il a même battu le Néerlandais et le Belge sur une épreuve de Coupe du monde U23 en 2013) et qu'il aime toujours regarder. Si ses deux rivaux ont un peu joué à cache-cache sur Tirreno, lui s'est un peu plus montré.

Favori de Milan-Sanremo ?

Et les chiffres, s'ils restent une base théorique, ne mentent pas. Le Alaphilippe 2023 est proche de sa version… 2021. Pas question pour son entourage de comparer avec 2022, année où il n'a jamais pu s'exprimer à son meilleur niveau. "Il s'en rapproche, c'est intéressant", nous souffle-t-on. Suffisamment pour peser sur Milan-Sanremo ? Les 300 kilomètres ne devraient pas représenter un obstacle puisque l'ultime stage à Calpe en février a justement été l'occasion de travailler la distance.
Reste la question de sa puissance et de son explosivité, deux qualités plus que nécessaires, soit pour secouer la course comme en 2017, 2019, 2020 et 2021. Soit pour répondre à des attaques qui pourraient venir de partout et surtout du côté d'un certain Tadej Pogacar que beaucoup voient favori du premier Monument de la saison. Julian Alaphilippe ne fait sans doute pas encore partie de ceux-ci mais il pourrait bien créer la surprise. Et ce simple espoir dit beaucoup du chemin parcouru depuis la fin de saison dernière.
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