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Bettini plus fort que tout

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ParEurosport

Publié 01/10/2007 à 09:00 GMT+2

Malgré les affaires qui ont surgi dans la semaine et perturbé sa préparation, Paolo Bettini a remporté au sprint les Mondiaux de Stuttgart. L'Italien s'adjuge ainsi le maillot arc-en-ciel de champion pour la deuxième année d'affilée. Le Russe Kolobnev et

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Crédit: Eurosport

"J'ai vécu une semaine très dure. On m'a accusé de tout, j'ignore pourquoi. La rage accumulée m'a servi à surpasser la fatigue ". La victoire, elle, devrait permettre à Paolo Bettini de surmonter ces rancoeurs, pour les oublier en partie. L'Italien a remporté l'épreuve en ligne des Mondiaux de Stuttgart, s'offrant un nouveau titre de champion du monde après s'être déjà affirmé comme maître du monde l'an dernier à Salzburg. Le chemin parcouru entre la ville autrichienne et Stuttgart a parfois donné des nausées au natif de Cecina. Surtout lors des touts derniers jours précédant l'événement. Après une Vuelta plutôt correcte, avec notamment une victoire d'étape, Bettini est passé du soleil espagnol à la grisaille allemande.
En guise de préparation, le coureur transalpin a vu le ciel lui tomber sur la tête. La télévision nationale allemande ZDF a affirmé avoir des preuves le liant au cas de dopage de Patrick Sinkewitz (T-Mobile), puis les organisateurs ont voulu l'écarter des Mondiaux pour non-signature de l'engagement pour un cyclisme propre. Les tribunaux n'ayant pas abondé dans leur sens, Bettini a pu prendre le départ de la course. Et il a donc au final empoché bien plus que cela, se servant à merveille du labeur de ses partenaires en équipe d'Italie pour se montrer décisif là où il sait l'être: dans la dernière ligne droite.
La Squadra fait fi des secousses
Malgré les secousses, la Squadra a affiché une cohésion sans faille. Oubliés les remords de Daniele Bennati, pas convoqué, le forfait plus ou moins volontaire de Danilo Di Luca, et la volonté de Davide Rebellin de devenir argentin. Les Italiens ont tous regardé dans la même direction. La ligne d'arrivée. Pour leur leader Bettini, qui ne manque d'ailleurs pas de leur rendre hommage: " Nous avons très bien couru, en très grande équipe. C'est ce qui fait la différence dans un Championnat du monde. Nous avons montré à tout le monde que nous formions une grande Squadra".
Un groupe d'une quarantaine de coureurs part en poursuite de la première échappée solide, composée de Stéphane Augé et du Colombien Marlon Arango. Les Transalpins affirment déjà leurs ambitions et servent de guide, avec quatre coureurs présents: Bertolini, Tosatto, Bruseghin, et Cunego. La ballade des fugueurs trouve son épilogue. Les poursuivants réussissent leur mission au septième tour, soit à mi-chemin, et attendent le peloton, comme les échappés auraient peut-être dû le faire. Le retour à la normale ne perdure cependant pas. Car l'un des représentants de l'Italie, Alessandro Bertolini, lance une nouvelle révolte.
Les Bleus disparaissent de l'horizon
Plus d'une vingtaine de coureurs y participent, dont ses compatriotes, mais aussi Jens Voigt (Allemagne), Antonio Flecha (Espagne), Stijn Devolder (Belgique), Sandy Casar (France), et Vladimir Efimkin (Russie). Le rythme passe alors au niveau supérieur. Australiens et Néerlandais, qui ont raté le coche, se mettent à rouler vite. À trois tours de la ligne d'arrivée, un peloton dégarni (environ soixante-dix membres) réussit à effectuer la jonction. Plusieurs attaques fusent, sans réelle consistance. Incroyable d'abnégation, Bertolini ne quitte pas les commandes de la course. Jusqu'à ce que son équipier Rebellin prenne la main à un peu plus de vingt kilomètres de la fin. Soit un tour de circuit et quelques encablures. Les Français, qui ont craqué un à un, ne sont plus parmi les hommes de tête. Sandy Casar lâche prise sur la fin. Le premier tricolore du classement est finalement, Pierrick Fedrigo, qui termine à la 30e place.
Les cadors doivent désormais se montrer. Boogerd (Pays-Bas), Schumacher (Allemagne), et Sanchez (Espagne) essaient de faire la différence devant Freire, Valverde (Espagne), Evans (Australie), et... les Italiens. Aidé de Pozzato et Rebellin, Bettini peut porter une attaque. Frank Schleck (Luxembourg) parvient à le retenir, permettant à Schumacher, Evans, et Kolobnev (Russie) de venir en tête de course. Mais ce n'est que partie remise: aucun de ces coureurs ne peut lutter dans la dernière ligne droite. Au sprint, Bettini met tout le monde d'accord. Coureurs, et organisateurs. Heureux, le Toscan n'en reste pas moins lucide: "J'espérais mais je ne croyais pas réaliser un tel exploit. La première année avec ce maillot arc-en-ciel n'a pas été facile. On verra pour la seconde".
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