Les Bleus en piste

A Londres, il n'y en aura pas pour tout le monde. Chaque nation ne pourra aligner qu'un seul de ses représentants. Des dents vont forcément grincer du côté de la vitesse hommes. Avec Grégory Baugé, tenant du titre majeur de la vitesse individuelle depuis 2009, et Kévin Sireau, qui a remporté le classement général de la Coupe du monde, les Tricolores possèdent deux poids lourds de l'épreuve reine. Aux Pays-Bas, la vitesse devrait être une affaire française et les deux hommes voudront marquer leur territoire avant les JO. N'en déplaise à la prudence de Florian Rousseau : "Ce serait une erreur de ne voir qu'un duel franco-français", prévient l'entraîneur de Baugé. Et de citer l'Australien Shane Perkins, finaliste l'an passé, et Jason Kenny, première chance britannique puisque Chris Hoy, triple champion olympique à Pékin, privilégie le keirin. Par équipes, la France a une revanche à prendre. L'an dernier, les Bleus s'étaient inclinés de deux centièmes en finale face aux Allemands. Rendez-vous est pris dès mercredi.

Avec sept médailles l'an passé, son meilleur total depuis 1999, la France avait marqué de son empreinte les Mondiaux. En 2011, les Tricolores espèrent au moins faire aussi bien. Outre la vitesse hommes, le keirin reste une discipline aléatoire mais François Pervis et Mickaël Bourgain ont les armes pour monter sur le podium. Le premier est un abonné aux médailles mais n'a toujours pas récolté l'or. Le second, de retour après une série de blessure, signe une excellente saison.

Chez les filles, Sandie Clair, double championne d'Europe de vitesse (individuelle et par équipes) en titre, et Clara Sanchez, double championnes du monde de keirin (2004 et 2005), rentrées bredouilles des Mondiaux en 2010, ont rangé leur frustration et collectionné les podiums depuis. Pascale Jeuland, championne du monde du scratch, représenta la meilleure chance tricolore sur les épreuves d'endurance.

La fin de la suprématie britannique, l'avènement de l'Australie. C'est en substance ce qu'il reste des derniers championnats du monde dont 6 des 19 titres mondiaux ont atterri dans l'escarcelle aussie. Et l'ogre n'est pas rassasié, à Apeldoom, il ne devrait laisser que des miettes. Symbole de cette nouvelle vague aussie, Jack Bobridge qio a amélioré le record du monde des 4 kilomètres de Boardman en février. Bobridge, grand favori de la poursuite individuelle devant son... cadet Rohan Dennis (20 ans), est l'une des attractions attendues à Apeldoorn, avec Cameron Meyer, trois fois médaillé d'or l'an passé à Copenhague et vainqueur en janvier du Tour Down Under.