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Matthews, l'homme qui tournait autour de l'arc-en-ciel

Laurent Vergne

Mis à jour 23/09/2017 à 08:13 GMT+2

MONDIAUX SUR ROUTE 2017 – Si tout le monde a en tête le possible triplé historique de Peter Sagan, Michael Matthews sera lui aussi un gros client dimanche à Bergen lors de la course en ligne. L'Australien n'est pas passé loin ces deux dernières années. Cette fois, il veut ramener le maillot arc-en-ciel à la maison.

Michael Matthews sur le podium des Mondiaux à Richmond en 2015.

Crédit: Getty Images

C'est le maillot dont ils rêvent tous. Michael Matthews, peut-être un peu plus que d'autres encore. Car cette tunique de champion du monde, l'Australien l'a effleurée à plusieurs reprises. Il est un vrai client du Mondial sur route. Mais pour l'heure, il n'a encore jamais réussi à mettre dans le mille. 4e l'an dernier à Doha, il était présent sur le podium en 2015, à la 2e place, juste derrière Peter Sagan. A Bergen, il compte encore parmi les principaux prétendants à la victoire. Et il aimerait bien que son heure vienne. En Norvège, il ne vient pas pour une place d'honneur. Ça, il a donné.
Capable de s'imposer sur bien des terrains, Matthews sait qu'il trouvera dimanche un nouveau terrain à sa mesure. La bosse de Salmon Hill n'est pas de nature à l'effrayer, plutôt à servir ses desseins. Et sa pointe de vitesse peut lui permettre de régler pratiquement n'importe qui dans ce type d'arrivées. Après le sacre dans le chrono de Tom Dumoulin, l'autre homme fort de la SunWeb pourrait bien prendre son tour. Sur le papier, il est sans doute le principal favori avec Peter Sagan, le double tenant du titre, et Greg Van Avermaet.

Toujours placé depuis le Tour

Il a en tout cas tout mis en œuvre pour être au top dimanche. Depuis qu'il a conquis le maillot vert sur le Tour de France, Matthews a tout axé sur les Mondiaux. "Tout ce qu'il s'est passé depuis le Tour a été pensé pour que j'arrive aux Mondiaux au sommet de ma forme, a-t-il expliqué. Depuis la fin du Tour, les Mondiaux, c'est l'objectif." C'est dans cette optique que l'Australien a zappé le Tour d'Espagne, trop montagneux et épuisant à son goût. Il a opté pour des courses d'un jour où il a prouvé que les cannes étaient bonnes : 3e de la London Surrey Classic fin juillet, 5e à Plouay en août puis 3e du Grand Prix de Québec et 8e du Grand Prix de Montréal.
Au Canada, à défaut de victoire, il a parfait sa préparation. Exactement ce qu'il voulait. "C'était l'idéal, avec des courses en circuit, comme nous aurons aux Mondiaux, sauf que ce sera plus long à Bergen, ce qui ne peut pas être mauvais pour moi," estime-t-il. A Québec, il a fini derrière Sagan et Van Avermaet. Personne ne s'étonnerait de voir les trois mêmes hommes sur le podium dimanche soir. "On en a parlé avec Greg, ce serait sympa d'avoir le même podium à Bergen, mais dans un ordre différent." Matthews est en tout cas certain d'une chose : il ne peut pas aborder un Championnat du monde dans de meilleures dispositions. Forme, confiance, tracé, équipe, tout lui convient.
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Pour s'offrir un 100e bouquet, Sagan a sorti la grosse artillerie

Toute l'équipe d'Australie à son service

L'Australie l'a bien compris et a décidé de tout mettre en œuvre pour le placer sur orbite. Contrairement à ce qui s'était produit par exemple il y a deux ans à Richmond, l'équipe avait le cul entre deux leaders : lui et Simon Gerrans. Ce ne sera pas le cas en Norvège, où tout le monde travaillera pour lui. "Quand vous avez deux leaders, la moitié travaille pour l'un, l'autre moitié pour l'autre, a-t-il confié à Cyclingnews. Cela amène davantage de confiance de savoir que tout le monde est derrière moi. Mais ça m'oblige à un grand résultat. J'espère que je pourrai répondre présent." Matthews compte en tout cas sur la force collective de son équipe pour contrecarrer les plans de Sagan.
Huit ans après le sacre de Cadel Evans, le premier et le seul à ce jour pour l'Australie, Michael Matthews porte de sérieux espoirs sur son dos. Il est prêt à assumer. "J'ai confiance en moi, j'ai fait une grande saison et il n'y a aucune raison pour que je ne sois pas au rendez-vous dimanche", dit-il. Sans forfanterie. Il a raison. En dehors d'un pépin ou de circonstances particulières, il serait étonnant de ne pas le retrouver dans le coup à Bergen. Mais il est bien placé pour savoir que, parfois, ça ne suffit pas...
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Michael Matthews avec le maillot vert lors du dernier Tour de France

Crédit: Getty Images

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