Mondiaux sur route - Remco Evenepoel "terrifi(é)" par un oiseau : scénario hitchcockien à Wollongong

ParAFP

Publié 17/09/2022 à 09:22 GMT+2

MONDIAUX - En cette période de l'année à Wollongong, le danger vient du ciel. Des volatiles pourraient ainsi perturber les championnats du monde, qui débutent dimanche (18-25 septembre). Favoris du chrono, Remco Evenepoel – qui s’est dit suivi par un "un oiseau de taille très respectable" pendant une sortie d’entraînement – et Stefan Küng témoignent de ce danger pris très au sérieux en Australie.

Le revanchard, l’euphorique ou le casse-cou… les favoris du chrono

Un danger surprenant. Les coureurs cyclistes connaissent plusieurs ennemis : le vent, la pente, les crampes... à Wollongong, aux Championnats du monde sur route, une autre menace plane au-dessus de leur tête. Le cassican flûteur, plus communément appelé la pie australienne.
Tout juste débarqué d'Espagne, où il a remporté la Vuelta, Remco Evenepoel n'est pas près d'oublier sa première sortie d'entraînement en Australie. "Tout à coup un oiseau de taille très respectable s'est approché de moi et n'a cessé de me suivre. C'était terrifiant", a raconté le champion belge à son retour.
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"Ça me fait peur"

Même s'il a évité une attaque, il "espère que ça ne se reproduira plus". "Ça me fait peur. Mais ça se passe comme ça en Australie apparemment", a-t-il ajouté. Le phénomène est effectivement bien connu des Australiens qui savent qu'en septembre-octobre il faut se méfier du ciel.
On entre alors dans la "swooping season", littéralement la saison des descentes en piqué, où les oiseaux, et plus particulièrement le cassican flûteur, passereau de taille moyenne au plumage noir et blanc, peuvent se montrer très agressifs envers ceux qui s'approchent de trop près de leur nid : piétons, joggeurs et surtout cyclistes, leur cible privilégiée, parce que plus on se déplace vite, plus les oiseaux se sentent menacés et plus ils attaquent.
Les pies peuvent alors plonger sur leur victime et viser de leur bec puissant la tête, le visage, le cou ou les yeux. Parfois, ils piquent aussi "en bombe" et viennent percuter les intrus de plein fouet.
Ce scénario digne des Oiseaux d'Alfred Hitchcock est loin d'être anecdotique et constitue une vraie préoccupation, comme le montrent les témoignages laissés jour après jour sur le site "www.magpiealert.com", qui propose une carte des attaques signalées.
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"J'ai failli mourir"

"Ici, c'est vraiment très fréquent. Il y a un endroit là-bas près de la plage où j'ai failli mourir", confirme à l'AFP Thomas Walker, cycliste amateur d'une soixantaine d'années venu observer samedi, vélo en mains, l'entraînement des coureurs engagés à Wollongong.
Les blessures sont fréquentes et les conséquences peuvent même être dramatiques. En 2019, un cycliste de 76 ans est mort à Wollongong en percutant un poteau après avoir voulu éviter une attaque de pie.
Aux Championnats du monde, qui s'ouvrent dimanche pour une semaine sur la côte sud-est de l'Australie (18-25 septembre), on prend le sujet au sérieux. Et un incident de course n'est pas impossible, alors que le coureur suisse Stefan Küng – un des favoris du chrono de dimanche, comme Evenepoel – a rapporté qu'un de ses coéquipiers avait subi les assauts d'une pie à l'entraînement.
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La rapidité des coureurs... un risque accru

"Lorsqu'ils attaquent, les oiseaux ont tendance à viser des personnes seules et qui avancent vite. Malheureusement, je ne pense pas qu'on dira aux cyclistes de ralentir leur course", a déclaré Paul Parland, vétérinaire à l'Hôpital pour animaux d'Illawarra, en lançant un appel à la prudence sur la radio locale Wave FM à destination des spectateurs, invités à marcher lentement.
"À un endroit du tracé de la course, il y a régulièrement des incidents. Ça peut vraiment surprendre lorsqu'on n'est pas habitué. J'image que l'organisation est au courant. Mais on ne peut de toute façon pas faire grand-chose", souligne Thomas Walker.
Au fil des ans, les cyclistes locaux ont élaboré, avec plus ou moins de bonheur, des stratégies pour se prémunir de ces attaques, comme porter un casque hérissé de pics ou doté de miroirs réfléchissants.
"Certains nous conseillent de coller des sortes d'antennes sur notre casque pour effrayer les oiseaux. Mais ce n'est pas très aérodynamique donc on va pas le faire", a commenté Stefan Küng dans une interview sur le site de l'UCI.
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