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Nys en favori

ParAFP

Publié 01/02/2009 à 06:00 GMT+1

Le cyclo-cross retourne au bercail sur le sol gelé de Hoogerheide où le Néerlandais Lars Boom et le Belge Sven Nys partiront favoris des championnats du monde. Le Français Francis Mourey, malchanceux ces deux dernières années, espèrent se mêler à la lutte

Pour réussir dans la discipline hivernale, au succès colossal en terre flandrienne, il vaut mieux vivre sur place. Le champion de France Francis Mourey, qui tente d'accrocher chaque année le podium (3e en 2006, forfait en 2007, abandon en 2008), s'en rend compte à ses dépens. Autre "étranger", le Tchèque Zdenek Stybar a préféré s'établir dans les Flandres d'autant plus logiquement qu'il s'est fiancé à une Anversoise. Celui qui risque fort de troubler le match attendu entre la Belgique et les Pays-Bas habite à 15 kilomètres de Hoogerheide, un circuit qu'il a pu reconnaître à maintes reprises ces dernières semaines.
Habitués à se confronter les uns aux autres chaque semaine, les coureurs flamands et leurs cousins néerlandais dominent outrageusement la discipline depuis une dizaine d'années. Quels que soient les circuits du Mondial, ils confisquent les honneurs malgré les dissensions souvent apparues au sein de l'équipe belge trop richement pourvue. Sven Nys, élu sportif belge en 2008 bien qu'il n'ait pas conquis le titre mondial revenu l'an dernier à Boom, a payé par le passé le prix des rivalités internes. Celui qui est régulièrement numéro un mondial n'a gagné qu'une seule fois le maillot arc-en-ciel (en 2005).
Les chances françaises
S'il a remporté une nouvelle fois le classement général de la Coupe du monde, il est apparu plus prudent durant l'hiver. "J'ai mieux dosé mes efforts", affirme le champion de Belgique qui s'est rassuré, si besoin était, en réglant Boom au sprint dimanche dernier à Milan, dans la dernière manche de la Coupe du monde: "J'avais des jambes de champion du monde !"
Boom, qui n'a pas encore annoncé ses intentions sur la suite de sa carrière en cyclo-cross ("je dois en discuter avec mon équipe"), sait que le danger peut venir de son habituel coéquipier de Rabobank mais aussi des autres coureurs de la sélection belge. Surtout Bart Wellens (30 ans) et Erwin Vervecken (36 ans), déjà médaillés d'or au Mondial, et plus encore le jeune Niels Albert (23 ans la semaine prochaine), vainqueur en espoirs l'an dernier. "Moi, j'ai déjà gagné le titre, j'ai moins de pression", affirme Boom, un phénomène de 23 ans qui veut afficher la même indifférence par rapport aux conditions météo: "Il va sans doute geler dimanche mais cela ne me fait pas peur, même si j'espère que le terrain sera lourd, ça m'aiderait à durcir la course."
Le parcours qui devrait être gelé et rapide -temps froid et ensoleillé selon les prévisions météo- risque fort de compliquer la sélection. Et allonger un peu plus la liste des candidats au podium, tels les Italiens Marco Fontana et Enrico Franzoi voire le Lorrain Steve Chainel. Les chances de médailles françaises existent bel et bien dans les autres courses. Avec Aurélien Duval et Arnaud Jouffroy en espoirs dès samedi, Maryline Salvetat -pour son dernier championnat du monde- et Cristel Ferrier-Bruneau chez les dames.
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