"J'aime taper dedans"

T.V. : J'avais envie de faire la course et surtout j'avais de très bonnes jambes aujourd'hui. Je n'ai pas fait exprès de perdre du temps samedi pour pouvoir partir aujourd'hui. J'avais envie de me faire plaisir pour terminer ce Paris-Nice mais je ne pensais pas en partant que le coup allait aboutir. Je ne sais pas si je serai capable de suivre les meilleurs au train. J'ai ma manière de faire du vélo, j'aime taper dedans.

T.V. : Non. Sur un plan émotionnel, les victoires sont plus belles. Et puis, ça correspond davantage à ma philosophie de faire du vélo. Il n'y a vraiment pas photo. C'est ce qui anime aussi l'état d'esprit de notre équipe.

T.V. : Carrara râlait. Il n'était pas content. Je le connais bien, nous sommes adversaires depuis les catégories de jeunes et il gueule souvent. Je lui ai dit que c'était à lui de prendre ses responsabilités. A nous deux, on a fait le plus gros du travail. Grâce à lui, on allait vite mais il ralentissait le groupe en râlant. J'ai pensé partir avec lui à deux mais je n'ai pas réussi.

T.V. : Non, je n'avais pas peur car j'avais déjà ma victoire d'étape. Je le connaissais pas. Je voyais que l'ascension finale ne lui faisait rien alors que moi, je grimaçais, je souffrais. Forcément, je me suis fait un peu de soucis à ce moment là. J'ai fait la descente au maximum et j'ai vu qu'il ne suivait pas le rythme. Je l'ai eu à l'expérience. En même temps, j'ai dix ans d'expérience de plus que lui, il faut bien que ça serve à quelque chose.

T.V. : Non, j'y ai simplement pensé dans le final. La saison passée, j'étais plus fort mais il a mieux joué le coup. Cette saison, je suis arrivé seul, c'est plus facile pour gagner.