Rolland ne verra pas Nice

Pierre Rolland ne courra par Paris-Nice. Le maillot blanc du dernier Tour de France est contraint de déclarer forfait en raison d'une douleur au genou contractée le 18 février dernier lors de la première étape du Tour du Haut-Var. Au départ, un simple choc après que la chaîne a déraillé. Depuis, le coureur Europcar traîne un hématome et une gêne qui l'handicape dès qu'il enfourche un vélo.

Des examens passés vendredi ne lui ont signifié "rien d'alarmant", juste une lésion au niveau du cartilage de la rotule. Il s'est reposé ce week-end et "quasiment tout le lundi" mais la douleur ne s'estompait pas. Pas d'amélioration jusqu'à ce mardi et un entraînement qui s'est mal passé. "Je suis allé rouler et ça m'a fait mal", nous confie-t-il.

Alors il s'est donné une dernière chance, attendant de voir si la nuit pouvait lui permettre de chasser la douleur. "Voir s'il y avait une amélioration." Un fol espoir : "je m'attendais à devoir déclarer forfait". Ce mercredi matin, il s'est levé et a mis sa jambe en appui. "C'était encore douloureux", déplore-t-il. S'il est évidemment "très déçude ne pas participer à Paris-Nice", il est aussi inquiet. "Ça me paraît bizarre qu'il n'y ait pas du tout d'évolution après dix jours", dit-il, même s'il est conscient que d'avoir "forcé" pour recourir les premiers jours après le choc était une idée désastreuse. "Le genou, c'est toujours embêtant, abonde son directeur sportif Dominique Arnould. On ne sait jamais combien de temps ça peut durer. Il a pris une sage décision, même si c'est dur."

Du coup, le programme de Pierre Rolland se résume maintenant à un repos complet et une visite chez le kinésithérapeute tous les jours, une balnéothérapie jeudi et de nouveaux examens vendredi. Avec, d'ici-là, une poche de glace à appliquer toutes les deux heures sur son genou droit. Et surtout pas de vélo : "chaque jour où je roule est un jour de perdu dans ma récupération". Pourtant, la Course du Soleil était "un objectif important de la saison. Mais ce n'est que partie remise. De toute façon, ces choses-là arrivent toujours quand tu te sens bien mais jamais quand t'as envie de te reposer." Ça aurait pu être pire. "Il vaut mieux que ça lui arrive maintenant que dans trois mois", glisse Dominique Arnould. Car le plus gros objectif de la saison, c'est le Tour de France.