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"J'étais le plus fort"

Eurosport
ParEurosport

Publié 10/04/2006 à 15:00 GMT+2

Vainqueur de Paris-Roubaix dimanche, Fabian Cancellara avait décidé de faire sa course, sans s'occuper de Tom Boonen, pourtant considéré comme l'homme à battre. Le Suisse a eu raison. Dans la tête comme dans les jambes, il était bien le plus costaud sur l

Avez-vous vu un feu rouge au passage à niveau ?
Je n'ai rien vu de tout cela. Je me suis concentré sur ma performance. Ce qui s'est passé derrière moi ne me concerne pas. Je m'étais dit que la course commencerait pour moi dans la tranchée d'Arenberg. Je m'imaginais déjà le groupe qui serait en avant avec moi. J'ai toujours été présent, imprimant une bonne cadence. J'ai beaucoup travaillé et eu le temps d'apercevoir de nombreux coureurs la bouche ouverte. Pour ma part, j'ai accompli beaucoup d'efforts sans compter. J'ai réalisé une démonstration avec ou sans train, voilà tout! Les choses qui se sont déroulées derrière n'auraient rien changé.
Pensiez-vous que Tom Boonen pouvait être battu ?
Boonen est comme moi et comme beaucoup d'autres coureurs. Dès le départ, je m'étais aligné pour gagner. J'avais d'ailleurs discuté avec ma formation avant la course et nous étions tombés d'accord sur le fait qu'il ne fallait pas surveiller Boonen en particulier. L'important était de montrer à mes équipiers que j'étais toujours là pour répondre aux attaques. C'est là le point important quand on réalise combien ils ont travaillé avec le staff pour moi. C'est la première fois que je ressens une telle sensation.
Qu'est-ce-qui a fait la différence ?
Outre le fait que j'étais le plus fort, je peux dire que j'ai eu des jambes comme jamais. Mais, ma force était dans la tête.
On vous a vu sourire sur la fin.
Oui et non, j'ai souvent posé des questions à la radio. Combien de secondes ai-je d'avance? Le problème est qu'il y a toujours eu un vent de face. J'ai dû faire un contre-la-montre. Je n'ai jamais été de ce fait véritablement tranquille même si j'ai eu le sentiment que j'atteindrais seul le vélodrome à 5 km de l'arrivée.
A quoi avez-vous pensé en entrant sur le vélodrome ?
Qu'il ne fallait surtout pas tomber mais quand j'ai vu mon directeur sportif, Scott Sunderland, je me suis dit que je pouvais enfin savourer le moment et ralentir pour prendre l'atmosphère de ce vélodrome. Les émotions sont arrivées à ce moment là. Je n'ai dépassé le cadre de la course que dans les 300 derniers mètres. J'ai réalisé qu'il s'agissait de la 2e victoire suisse depuis celle d'Henri Sutter en 1923. Je me suis aussi demandé ce que j'allais faire maintenant.
Quel objectif allze-vous donc vous fixer?
L'année dernière, je m'étais dit que je reviendrais à Roubaix pour l'emporter. Cette fois, je pense au Tour des Flandres car j'estime avoir fait la démonstration que je pouvais m'y imposer. Mais ma tête a besoin de relaxation, plus précisément de vacances et de fêtes.
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