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La course des favoris

Eurosport
ParEurosport

Publié 13/04/2009 à 06:15 GMT+2

Si Tom Boonen, omniprésent tout au long de la course, a amplement mérité son succès, Thor Hushovd, Juan Antonio Flecha ou Heinrich Haussler n'ont pas démérité tandis que Filippo Pozzato et Leif Hoste ont peut-être peché par manque d'initiative. Retour en détail sur la course des favoris.

TOM BOONEN (Vainqueur)
Représenté par Martin Wynants dans l'échappée matinale, il a vécu un début de course tranquille même s'il a connu une chute sans gravité dans le 3e secteur. Dans la Trouée d'Arenberg qu'il a abordé en tête du peloton, il a fait parler sa puissance pour réaliser un premier écrémage. D'abord isolé par l'absence de Chavanel et de Devolder, il a su temporiser et attendre ses équipiers avant d'enflammer la course sur le secteur de Mons-en-Pévèle où il a, en personne, provoqué l'échappée décisive. Handicapé par une roue voilée, il a ensuite opérer un changement de vélo en un temps record. Au Carrefour de l'Arbre, il a su rester sur son vélo quand Flecha, Hoste, Van Summeren et Hushovd perdaient la maîtrise de leur machine. Dans le final, il a écoeuré Pozzato de sa pédalée puissante et s'est offert un 3e succès mérité sur le vélodrome.
FILIPPO POZZATO (2e à 47" de Boonen)
Une nouvelle fois l'Italien n'a pas brillé par son sens de l'initiative. Calquant comme la semaine dernière sa course sur celle de Tom Boonen, le leader de la formation Katusha n'a jamais cherché à peser sur la course. Certes, il ne s'est jamais laissé piéger, répondant présent chaque fois que l'allure s'accélérait, mais la seule fois où il lâcha la roue de Boonen lui fut fatale. Gêné par la chute de Flecha au Carrefour de l'Arbre, il ne fut ensuite jamais en mesure de combler son déficit sur Boonen et dût se contenter du deuxième rang sur le vélodrome. A sa décharge, la faiblesse de son équipe qui le laissa livré à lui même dès la Tranchée de Wallers-Arenberg.
THOR HUSHOVD (3e à 1'17")
Thor Hushovd rêvait d'une victoire à Roubaix. Le coup n'est pas passé si loin pour le Norvégien, le plus en vue du quatuor de choc de Cervelo (avec Haussler, Hammond et Klier). Dans le Carrefour de l'Arbre, il était le dernier au contact de Tom Boonen quand il a chuté sur la droite de la route, ruinant définitivement ses chances de victoire. Au sprint, il aurait eu sa chance face au Belge, et peut donc nourrir de légitimes regrets. Cette troisième place constitue néanmoins le premier podium de sa carrière à Roubaix. Il peut croire que son tour viendra un jour.
LEIF HOSTE (4e à 1'17")
Le Belge a cru en ses chances jusqu'à Juan Antonio Flecha l'entraîne dans sa chute à l'entrée du Carrefour de l'Arbre. Avec les meilleurs tout au long de la course, il montra néanmoins ses limites sur le secteur de Mons-en-Pévèle où il eut du mal à répondre à l'accélération de Boonen. Plus tard, alors que l'échappée avait creusé l'écart, il n'a pas cherché à profiter de la supériorité numérique de son équipe, également représentée à l'avant par Johan Van Summeren. Quatrième sur le vélodrome, il a sauvé une bien piètre campagne pavée pour la Silence-Lotto.
JUAN ANTONIO FLECHA (6e à 2'14")
Toujours placé, jamais gagnant. Une fois de plus, l'Espagnol qui était l'un des plus forts de ce 107e Paris-Roubaix a dû se contenter d'un bel accessit. Attentif dans Arenberg, il a compensé son isolement dans le final ni Posthuma, ni Langeveld n'ont pu l'accompagner) par une course intelligente. A l'attaque à une soixantaine de kilomètres avec Haussler, Weylandt, Quinziato et Klostergaard, il a fait trembler Boonen avant d'accompagner sans problème l'attaque décisive du Flamand. Dans les 20 derniers kilomètres, il a multiplié les tentatives jusqu'à cette chute à l'entrée du Carrefour de l'Arbre qui ruina tous ses espoirs.
HEINRICH HAUSSLER (7e à 3'13")
Heinrich Haussler en gagnera une bientôt. Après ses deuxièmes places à San Remo et Meerbecke, le plus australien des coureurs allemands a démontré que Paris-Roubaix été taillé pour lui. Incroyable de facilité dans la Trouée d'Arenberg, le coureur de chez Cervelo a ensuite fait frissonner Tom Boonen lorsqu'il s'est retrouvé à l'avant avec Weylandt, Flecha, Quinziato et Klostergaard. Repris par le futur vainqueur, Haussler a ensuite joué la carte Hushovd mais n'a pas été en mesure de prendre l'échappée décisive. Dans le final, malgré une forme qu'il qualifiait lui-même de déclinante, il a montré qu'il lui restait des réserves en contrant l'accélération de Sylvain Chavanel qu'il a battu au sprint pour la 7e place.
SYLVAIN CHAVANEL (8e à 3'15")
Un peu moins influent sur le déroulement de la course que lors du Tour des Flandres, le Poitevin a néanmoins confirmé qu'il avait l'étoffe des meilleurs désormais. Gêné par une chute à Arenberg, il a dû oeuvré pour revenir sur le groupe des ténors. Il y a sans doute laissé une énergie qui lui a fait défaut lorsque tout s'est joué un peu plus tard. Mais sa huitième place témoigne de sa forme du moment. Elle récompense sa performance d'ensemble sur ces deux dernières semaines. N'oublions pas non plus qu'il s'agissait d son premier Paris-Roubaix depuis huit ans !
GEORGE HINCAPIE (44e à 6'32")
Le New-Yorkais ne gagnera sans doute jamais Paris-Roubaix. Abonné aux places d'honneur, le coureur du Team Columbia nourrissait de grandes ambitions cette année. Dans le coup dans Arenberg, l'Américain a laissé beaucoup de jus sur une crevaison à 75 kilomètres du terme. De retour dans le peloton grâce à l'appui de Bernhard Eisel et d'Edvald Boasson Hagen, il n'a ensuite plus été en mesure de peser sur la course. Pas en mesure d'accrocher le bon wagon quand Boonen a ramené les principaux favoris sur la tête sur les pavés du chemin des abattoirs, Hincapie a fini sa course dans le peloton des battus. A 35 ans, le poids des ans commence sans doute à se faire sentir.
FABIAN CANCELLARA (49e à 6'48")
A dérive ces dernières semaines, le grand Suisse a repointé le bout du nez sur les pavés du Nord qui conviennent à merveille à son style. On l'a vu à l'avant de la course jusqu'à ce que le groupe des six se détache à un peu moins de 50 kilomètres d l'arrivée. Cancellara a alors tout donné pour tenter de revenir sur le groupe de tête, sans réussite. Mais il travaillait alors davantage pour Matti Breschel que pour lui-même. Une fois l'affaire entendue, il a fini en roue libre pour terminer à une place anodine, à plus de six minutes de Boonen. Sur la bonne voie, malgré tout.
MARTIJN MAASKANT (98e à 17'46")
Sa 4e place il y a 12 mois, pour sa première participation, l'annonçait comme nu vainqueur potentiel dès cette année. Mais le jeune Néerlandais fut le premier des prétendants à lâcher prise, sur un coup du sort. Pris dans une chute au pire moment, juste avant l'entrée de la Trouée d'Arenberg, il n'a jamais pu revenir, malgré le soutien de trois équipiers dont Bradley Wiggins. A l'orgueil, il a tenu à terminer. L'avenir lui appartient;
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