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A l'heure kazakhe

Eurosport
ParEurosport

Publié 04/08/2006 à 15:00 GMT+2

Sur le Tour d'Allemagne, le cyclisme kazakh confirme son émergence au top niveau. Un phénomène solidement ancré, et sans doute durable, symbolisé par la nouvelle équipe Astana, première formation professionnelle de l'histoire. Dans le sillage d'Alexandre

Et si le Kazakhstan était en train de devenir une grande nation du cyclisme? A moins qu'il ne le soit déjà... Depuis l'éclatement de l'U.R.S.S. voilà une quinzaine d'années, ce pays s'est imposé comme une valeur montante dans le cyclisme professionnel. Un vrai phénomène. Il a connu un premier tournant à la fin du siècle dernier, avec l'arrivée dans des équipes françaises des Kivilev, Mizourov, Fofonov et autres Vinokourov. Enrôlés depuis peu en Belgique et en Italie, Teteriouk et Shefer faisaient alors office de pionniers.
Profitant de cette porte ouverte sur le monde, les coureurs kazakhs ont simplement saisi leur chance. Et laissé parler leur talent. Aujourd'hui, Alexandre Vinokourov est devenu une des stars du peloton, avec un palmarès digne des plus grands. Au pays, Vino est même une véritable idole. S'il incarne une référence, il a également su tirer derrière lui toute une meute de champions. Voilà peut-être sa plus grande réussite. Une quinzaine de Kazakhs figurent ainsi parmi les équipes professionnelles. Et ce n'est sans doute qu'un début, car le mouvement de fond est enclenché.
Montée en puissance
Mieux, le Kazakhstan intègre désormais les structures du cyclisme, à l'image de la formation Astana. Profitant du retrait du sponsor principal de son équipe, Liberty Seguros, suite à l'affaire Fuentes, Vinokourov a activé ses contacts au pays, qui remontent jusqu'au premier ministre, Danial Akhmetov, lui-même ancien cycliste. Résultat, en dix jours, un consortium pétrolier baptisé Astana, du nom de la capitale du Kazakhstan, s'est mobilisé pour prendre les rênes de l'ancienne formation de Manolo Saiz.
Certes, ce sont des circonstances particulières qui ont amené la création de ce projet, mais il vient simplement confirmer la montée en puissance d'un cyclisme en phase avec le développement de son pays. "Les succès d'Alexandre Vinokourov et des autres sportifs kazakhs coïncident dans une certaine mesure avec le développement réussi de l'économie du Kazakhstan et de la société kazakh, dont nous sommes témoins durant ces dernières années, expliquait voilà quelques mois l'ambassade de Paris dans un communiqué. Depuis trois ans, le taux de croissance de l'économie nationale a été multiplié par 1,5 et il devrait doubler en 2006."
Vino et ses héritiers
Le Tour d'Allemagne, comme tant d'autres avant, est le témoin de ce dynamisme. En bonne figure de proue, Alexandre Vinokourov joue son rôle et tient son rang. Fier de placer les couleurs de son pays sur le maillot de son équipe et au coeur du peloton, il ne se privera pas de jouer la gagne en montagne ce week-end, même s'il a surtout la Vuelta dans le viseur. "Je ne suis pas encore au top, mais je suis beaucoup mieux que je ne le pensais", a-t-il confié jeudi soir au terme de la deuxième étape, où on l'a vu se tester dans une ascension de deuxième catégorie.
Dans son sillage, l'émergence d'une nouvelle génération. Andrey Kashechkin, troisième à Goslar derrière Voigt et Rebellin, est d'ores et déjà une valeur sûre. Le grand public est en train de découvrir Assan Bazayev, 25 ans. Vainqueur surprise au sprint mercredi, il a ravi le boss. "La victoire d'Assan est un signe très positif pour l'avenir, juge Vinokourov. C'est bien pour lui, pour l'équipe Astana et pour tout le cyclisme kazakh. Ça nous donne un moral énorme." Avant l'emballage final, Vino était allé parler à son jeune compatriote, en lui disant que le président kazakh ne personne voulait voir des victoires en Allemagne...
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