Leipheimer à double titre
ParEurosport
Publié 03/08/2006 à 11:15 GMT+2
Levi Leipheimer a deux bonnes raisons de briller lors du Tour d'Allemagne. Probant vainqueur en 2005 devant Jan Ullrich, l'Américain de l'équipe Gerolsteiner a un titre à défendre. Il souhaite aussi effacer son échec du Tour de France, sur lequel il n'a p
Levi Leipheimer est plutôt du genre tranquille. Serein. Vainqueur ou vaincu, heureux ou déçu, rien ne semble vraiment l'affecter. Après sa victoire dans le Dauphiné Libéré, au mois de juin, il avait refusé de s'emballer dans l'optique du Tour de France. D'outsider, il s'était même mué en favori potentiel après le coup de balai fatal à Ullrich, Basso, Vinokourov et Mancebo. Seulement 13e sur les Champs-Elysées trois semaines plus tard, soit le plus mauvais classement de sa carrière sur la Grande Boucle, il est resté loin du compte. Là encore, il reste philosophe.
Leipheimer ne se cherche pas d'excuses. Il ne veut pas non plus s'attarder en explications. A quoi bon. "Je ne veux pas passer mon temps à me demande pourquoi ça n'a pas marché, a-t-il confié à nos confrères de Cyclingnews. Je ne comprends pas les coureurs qui font ça. Ça ne sert à rien, c'est stupide. Bien sûr qu'il y a des raisons à mes performances décevantes, mais c'est comme ça. C'est tout." Plutôt au niveau en montagne, il a surtout sombré en contre-la-montre, lâchant à deux reprises plus de six minutes sur Serhiy Honchar, dominateur sur les deux rendez-vous chronométriques.
"Le Tour d'Allemagne est très important"
Au-delà du constat, forcément décevant, le leader de la Gerolsteiner discerne mal la limite entre la grande forme et le coup de bambou. Comme si à ce niveau de compétition, la recherche de la condition optimale rendait les mécaniques humaines aussi performantes... que fragiles. "Il suffit d'un tout petit pépin de santé pour vous dérégler et vous faire perdre vos sensations, insiste-t-il. Sur le Dauphiné, j'étais dans la forme de ma vie. Je ne m'y attendais pourtant pas vraiment. Le jour de l'étape de La Toussuire, pratiquement la même que celle du Tour, restera sans doute comme le meilleur jour de ma carrière. J'espérais garder ces sensations en juillet, mais ça n'a pas été le cas ".
Tout ça est (déjà) oublié. Leipheimer est désormais focalisé sur le dernier gros objectif de sa saison, le Tour d'Allemagne, si important pour son équipe. Gerolsteiner est à la maison cette semaine. En soufflant la victoire à Jan Ullrich en personne l'an dernier, le natif de Billings a beaucoup fait pour la popularité de la Gerol outre-Rhin. Elle traite désormais presque d'égale à égale avec sa grande rivale, T-Mobile. "Le Tour d'Allemagne est très important pour moi comme pour toute l'équipe. J'en suis conscient. Malheureusement, il intervient une semaine plus tôt qu'en 2005. Je me sent assez fatigué, mais nous verrons bien."
Retour chez Discovery
Il a d'autant plus à coeur de briller qu'il s'agit pour lui du dernier rendez-vous majeur avec Gerolsteiner. En fin de saison, il rentrera aux Etats-Unis, chez Discovery Channel. Un retour aux sources puisqu'il a déjà porté le maillot de l'US Postal, en 2000 et 2001. Il n'a pu résister à l'appel du pied de Johan Bruyneel, avec lequel il a toujours gardé le contact. "Ça n'a rien à voir avec Gerolsteiner, une équipe formidable , précise-t-il. Mais c'était une opportunité formidable pour moi à bientôt 33 ans. Je suis vraiment très excité à l'idée de retravailler avec Johann. C'est un expert. Il possède une telle expérience."
Il lui a suffi d'une discussion avec Bruyneel pour franchir le pas le mois dernier: " Nous n'avons pas vraiment discuté de mon futur rôle, car tout s'est décidé très vite, pendant le Tour. On parlera de ça tranquillement plus tard." A priori, un rôle de leader l'attend. L'équipe américaine en a tant manqué cet été sur le Tour. Même la rumeur, insistante ces derniers jours de l'autre côté du Rhin, d'un possible transfert d'Ullrich chez Discovery, n'est pas de nature à tempérer l'enthousiasme de Leipheimer. "Je pense que ce ne sont pas des informations sérieuses. Je ne vois pas comment cela pourrait arriver, alors qu'il faudra sans doute plusieurs mois avant de savoir s'il peut simplement continuer à courir." Toujours tranquille, Levi...
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