Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Une affaire d'Espagnols

ParAFP

Publié 27/09/2004 à 10:00 GMT+2

Roberto Heras a remporté dimanche une Vuelta 2004 dominée par les coureurs espagnols. Ils sont 18 aux 20 premières places. En l'absence de Lance Armstrong, Jan Ullrich, dernier vainqueur étranger en 1999, ou encore Ivan Basso, les Ibériques ont littéralem

Eurosport

Crédit: Eurosport

Cette année, la Vuelta a en outre servi de révélateur à un nouveau talent: Santiago Perez, 27 ans, irrésistible sur les pentes les plus raides où il a décroché deux fois Héras la dernière semaine, avant de s'adjuger le contre-la-montre final à Madrid et une place de dauphin sur le podium, à 30 secondes de son compatriote.
Depuis Jan Ullrich en 1999, aucun étranger n'a plus gagné la Vuelta. L'Allemand était absent cette année, de même que le sextuple vainqueur du Tour de France, l'Américain Lance Armstrong, ou l'Italien Ivan Basso. Cette édition a, comme les dernières, été vampirisée par les coureurs nationaux qui occupent les 10 premières places au général. Seuls deux Italiens, Stefano Garzelli (11e) et Damiano Cunego (16e), se glissent dans les 20 premiers.
L'époque - révolue? - ou des Eddy Merckx (1973), Bernard Hinault (1978), Sean Kelly (1983-88), Tony Rominger (1992-93-94), Laurent Jalabert (1995) ou Alex Zulle (1996-97) voulaient accrocher aussi bien le Tour que la Vuelta ou le Giro italien à leur tableau de chasse semble bien lointaine.
"Cela n'enlève rien à mon triomphe", assurait Heras qui a rejoint Rominger au palmarès des triple vainqueurs de la Vuelta. "Au début de la course, il y avait des coureurs étrangers avec des chances et des envies de victoire. Le niveau a été bon, mais les Espagnols avaient une motivation supplémentaire".
"Jalabert espagnol"
Ni l'Américain Floyd Landis, porteur du maillot or pendant 11 étapes, ni le Kazakh Alexandre Vinokourov, amoindri par une gastro-entérite, encore moins le médaillé d'or d'Athènes, l'Américain Tyler Hamilton, convaincu de dopage par transfusion sanguine, n'ont tenu la distance.
Quant à une éventuelle victoire dans le Tour de France, Heras, qui a abandonné cette année après le contre-la-montre de l'Alpe d'Huez alors qu'il pointait à 57 minutes d'Armstrong au général, reste prudent: "Je crois que je peux bien faire dans le Tour. Je ne me décourage pas". Pour cette Vuelta très montagneuse, à coup sûr l'une des plus riches en suspense des dernières années, on guettait le choc des générations entre Heras, 30 ans et le jeune Alejandro Valverde, 23 ans, 3e l'an dernier.
Mais c'est un autre jeune loup qui a explosé en la personne de "Santi" Perez. "C'est un coureur de grande classe et je ne sais pas ce qui se serait passé s'il avait débuté leader de l'équipe", a commenté son directeur sportif, un certain Rominger, à propos de la révélation de cette Vuelta qui promet de beaux jours au cyclisme espagnol.
Derrière, Valverde, le "Jalabert espagnol", encore trop irrégulier, a dû céder sa place à Paco Mancebo, toujours placé, jamais vainqueur, mais qui accède pour la première fois au podium d'un grand tour, troisième à 2 min, 13 de Heras. Pour la deuxième année consécutive, Mancebo est le seul coureur à entrer dans les dix premiers du Tour de France (10e en 2003, 6e en 2004) et de la Vuelta (5e en 2003, 3e en 2004). "J'aspire à mieux, confiait-il dimanche. Je ne me satisfais pas d'être le coureur régulier qui ne gagne jamais".
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité