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Tour d'Espagne 2014 - La Vuelta a des allures de reine cette année

Laurent Vergne

Mis à jour 23/08/2014 à 10:22 GMT+2

Fort d'un plateau peut-être sans précédent par sa qualité, le Tour d'Espagne fait presque figure de numéro un cette année en matière de grands tours.

Valverde, Pinot, Contador, Quintana et Froome : symboles d'une Vuelta 2014 particulièrement alléchante

Crédit: Eurosport

En matière de grands tours, la Vuelta fait habituellement un peu figure de troisième roue du carrosse. Elle n'a ni l'impact historique du Tour de France ni le glamour et l'aura si particulière du Giro. Reste que, cette année, elle a de la gueule. Vraiment de la gueule. Javier Guillen, le patron de la course, se frotte les mains. Il a bien raison de fanfaronner. Car, sans prédire ce que sera cette édition 2014, sur le papier, elle a tout d'une bombe, avec un plateau à faire pâlir d'envie Christian Prudhomme. Oubliées les années où le Tour d'Espagne jouait en deuxième division comparé à ses deux collègues italien et français.
"Bien évidemment, le Tour de France est le plus grand événement annuel du sport, pas seulement de cyclisme, mais la Vuelta ne cesse de progresser d’année en année", savoure Javier Guillen. La cerise sur le gâteau, pour lui, est venue de l'annonce de la participation d'Alberto Contador. Vainqueur à deux reprises de son tour national, le Castillan est suffisamment remis de sa blessure à la jambe qui l'avait contraint à quitter précocement le Tour de France. "La très bonne nouvelle, reprend l'organisateur, ça a été Alberto Contador. Pour ma part, j’espérais depuis son accident dans la dixième étape du Tour de France qu’il revienne vite. Il s’ajoute à une liste de coureurs déjà exceptionnelle."

Contador - Froome - Quintana en trio majeur

Bien sûr, rien ne dit que Contador, à court de compétition, sera en mesure de briguer sur trois semaines le classement général. Mais à la rigueur, peu importe pour Javier Guillen. Sa seule présence, devant son public, donne à cette Vuelta une dimension supplémentaire. Et s'il n'y avait que lui… Christopher Froome, autre grand malheureux du rendez-vous de juillet, est également de la fête, avec la ferme intention de sauver la pénible saison des Sky et de prouver, à titre personnel, qu'il reste la référence en matière de grand tour. Froome face à Contador, ce devait être la grande histoire de l'année sur le Tour. Ce le sera peut-être, mais sur la Vuelta.
La troisième grande attraction au coup d'envoi de ce 69e Tour d'Espagne était carrément absente de la Grande Boucle : Nairo Quintana. Vainqueur du Giro au printemps, le Colombien tente en cette fin d'été un doublé italo-espagnol que seul Alberto Contador a réussi au cours des trente dernières années. Lui ne vient pas en Espagne par défaut, par esprit de revanche ou désir de sauvetage. Il vient parce qu'il a fait de ce rendez-vous un véritable objectif. Contador, Froome, Quintana, voici en tout cas un trio d'une envergure exceptionnelle pour la Vuelta. De ceux qui vous mettent l'eau à la bouche.
La Vuelta est le premier des Grands Tours cette année
Toutefois, et c'est peut-être plus significatif encore, l'ampleur et la qualité du plateau ne se liment pas à ces trois seules stars. Car le Tour d'Espagne peut aussi compter sur le troisième (Thibault Pinot) et le quatrième (Alejandro Valverde) du dernier Tour de France. La nouvelle génération, de Warren Barguil à Andrew Talansky en passant par Fabio Aru, Esteban Chaves ou Carlos Betancur, a également répondu à l'appel. La plus ancienne, incarnée en Espagne par Joaquim Rodriguez, est là aussi. On en oublierait presque dans tout ça le forfait du tenant du titre, Chris "pépé" Horner. Même sans le vainqueur sortant, il y a largement de quoi faire dire à Jose Luis Arrieta, le directeur sportif de Movistar, que, "du point de vue de la liste des engagés et des noms des champions présents, la Vuelta est le premier des Grands Tours cette année. Le niveau est impressionnant."
Ajoutez à cette scintillante guirlande quelques grands noms supplémentaires, tel un Fabian Cancellara, un Philippe Gilbert ou un Tom Boonen, des jeunes flèches du sprint, un John Degenkolb, un Peter Sagan ou un Nacer Bouhanni, voire d'autres anciens vainqueurs de grands tours comme Cadel Evans, Ryder Hesjedal, Damiano Cunego, et vous comprendrez pourquoi il nous tarde tant d'être samedi après-midi. Entre ceux qui briguent la victoire de longue date, ceux qui y songent par opportunisme ou ceux chez qui le Championnat du monde trotte dans la tête, l'essentiel du gratin du cyclisme mondial s'est gentiment donné rendez-vous au sud des Pyrénées. Qui s'en plaindra?
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