Vuelta - 14e étape : Contador repousse Valverde, mais Froome repointe le bout du nez

Avec des pourcentages à plus de 20%, on avait la certitude d’en savoir un peu plus sur la réelle forme de chacun. Et on l’a eu. Les grands d’Espagne ont répondu présent, en se tenant en seulement 29’ secondes au terme de cette 14e étape. Mais de tous les ténors, c’est bien Chris Froome (Sky) qui s’est montré le plus fort, au contraire d’un Alejandro Valverde (Movistar) en difficulté dans la montée finale.

Et si Alberto Contador (Tinkoff-Saxo) a conservé et même consolidé son maillot rouge de leader en reprenant du temps à Valverde, le Castillan n'a pu manquer de noter la montée en puissance de Froome à hui jours de l'arrivée. Reste qu'à la Camperona, c’est Ryder Hesjedal (Garmin-Sharp) qui s’est imposé, après avoir repris et déposé Oliver Zaugg (Tinkoff-Saxo) à moins de 200 mètres de la ligne. Son deuxième succès sur les routes de la Vuelta, mais surtout sa toute première victoire depuis son triomphe sur le Giro 2012 !

Le peloton de la Vuelta a découvert dans la souffrance les 3 derniers kilomètres menant à la Camperona. Un final où les favoris ont tour à tour attaqué et souffert. Ou l'inverse. Deuxième du général, Alejandro Valverde (Movistar) a été le premier à lancer les hostilités, à 2,5 km du sommet. Là où la pente n’est pas trop sévère, lui qui n’apprécie pas les très grands pourcentages, pour se protéger d’une éventuelle bagarre ultérieure. La suite ne lui a pas donné tort. Le problème, c’est que son attaque a été suivie et que c’était loin, beaucoup trop loin de l’arrivée. Et le Murcien en a payé le prix. Car, derrière, Contador et Rodriguez l’ont contré à 1,5 km et Valverde, dernier des quatre grands ce samedi, a perdu presque trente secondes sur Froome.

Sur le Britannique, oui, car celui-ci, un temps lâché, a bien géré sa montée. Une nouvelle fois. Il s’est même permis d’attaquer sur la fin, une première de cette Vuelta, pour reprendre du temps à tous ses adversaires. A 800 mètres de la ligne, le Froome du Tour 2013 semblait de retour. Accélération tranchante, tout le monde en souffrance dans la roue. Même si les écarts sont faibles, qu’importe. Si Rodriguez (Katusha) finit à une seconde et Contador (Tinkoff-Saxo) à sept, le succès de Froome est surtout psychologique. Si c’est bien Alberto Contador qui aura toujours le maillot rouge ce dimanche, vers les Lacs de Covadonga, le Britannique continue sa montée en puissance. Le voilà troisième du général, à 1'13" de Contador, qui repousse lui-même Valverde à 42 secondes. Il faudra bien compter avec Froome pour la victoire finale.

En revanche, Rigoberto Uran (OPQS), troisième au départ de Santander, est le grand perdant du jour. Après avoir fait rouler son équipe à 70 kilomètres de l’arrivée pour revenir sur l’échappée, le Colombien s’est écroulé dans le final, concédant 1’06’’ au "Kenyan blanc". Et, à la Camponera, c’est un membre de la grande échappée du jour (23 coureurs !) qui s’est imposé. Parti à l’avant pour la troisième fois depuis le départ de ce Tour d’Espagne, Ryder Hesjedal (Garmin-Sharp) a su gérer sa montée pour reprendre un à un ses compagnons et notamment Oliver Zaugg (Tinkoff-Saxo), avalé à 200m de la ligne. Le Canadien remporte ainsi sa deuxième victoire sur la Vuelta, après la 11e étape du Tour d’Espagne 2009 qui se terminait à l’Alto de Velefique. C’était, déjà, en échappée.