Vuelta 2014 - Nacer Bouhanni remporte la 8e étape

Décidément, les étapes de plaine sont passionnantes sur la Vuelta. Même si on savait que cela se jouerait au sprint. Car, comme attendu, le vent a joué des tours au peloton dans les trente derniers kilomètres. Et, si Nacer Bouhanni (FDJ.fr) s’est brillamment imposé à Albacete, les favoris se sont fait de belles frayeurs sur les routes castillanes. Cassé en trois, le peloton s’est présenté morcelé à l’arrivée mais tous les grands d’Espagne ont terminé devant. 22e de l’étape, Alejandro Valverde (Movistar) a conservé sans soucis son maillot rouge de leader, avant la première étape de montagne ce dimanche.

Après Ronda, Nacer Bouhanni a de nouveau été impliqué dans un sprint houleux. Et, comme lors de la 5e étape, le jury des commissaires a laissé le classement dans l’état. Mais, cette fois, le Français était dans le camp du vainqueur. Solide et accrocheur dans les trente derniers kilomètres – très mouvementés, le Vosgien a pu compter comme souvent sur Geoffrey Soupe dans l’emballage final pour idéalement le lancer à 200m de la ligne. Malgré un écart sur la fin qui aurait pu lui coûter cher, Nacer Bouhanni a devancé Michael Matthews (Orica-GreenEdge) et un Peter Sagan (Cannondale) retrouvé pour s’offrir sa deuxième victoire d’étape sur cette Vuelta 2014.

Un Tour d’Espagne où les favoris passent leur temps à s’attaquer. Une fois n’est pas coutume, les échappés – partis dès le premier kilomètre – ont été repris à plus de 40 kilomètres de l’arrivée. La faute aux équipes Sky, Tinkoff-Saxo et BMC entre autres, bien décidées à tenter de créer des bordures. Si ce n’est Daniel Navarro (Cofidis), aucun ténor n’a perdu de temps ce samedi. Mais deux d’entre eux ont eu très peur à une dizaine de bornes de l’arrivée.

Nairo Quintana (Movistar) et Fabio Aru (Astana) ont en effet perdu contact avec le premier groupe quelques instants, sans équipier. Et, du côté de la Movistar, on n’a pas demandé à Alejandro Valverde, présent devant, d’attendre le Colombien. Plutôt logique mais cela montre aussi que les deux hommes sont bel et bien coleaders. Il n’est pas question pour l’équipe espagnole de tout miser sur le vainqueur du Giro 2014. Du moins pas de suite. Car la première vraie arrivée au sommet ce dimanche à Aramon Valdelinares, après une montée de 8,8km à 6,6%, pourrait redistribuer les cartes