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Vincenzo Nibali n'a pas dit son dernier mot : "Nous allons essayer de gagner cette Vuelta"

Christophe Gaudot

Publié 06/09/2017 à 21:54 GMT+2

TOUR D'ESPAGNE - Repoussé à deux minutes mardi, Vincenzo Nibali a repris 42 secondes à Chris Froome mercredi. Mieux, il semble être plus frais que son adversaire à quatre jours de l'arrivée.

Nibali, Zakarin - Vuelta 2017 stage 17 - Getty Images

Crédit: Getty Images

On devrait toujours se méfier de Vincenzo Nibali. Le "Squale" a fait le yo-yo depuis deux semaines et demie et le départ de La Vuelta de Nîmes. Très haut à Andorre (vainqueur d'étape), en difficulté à Alcossebre, Xorret de Cati et Cumbre de Sol (1'17'' perdue au total), il vient de connaître un nouveau "haut" sur Los Machucos en reprenant pas moins de 42 secondes à Chris Froome, mercredi. Jamais le maillot rouge de la Vuelta n'avait été relégué aussi loin sur une étape en ligne. "Incroyable. Une vraie montée, s'est réjoui Nibali. C'est comme le Zoncolan en Italie ou le Bola del Mundo ici en Espagne. Je me souviendrai longtemps de l'ascension de Los Machucos".
Absent au départ du Tour de France après la déception du Giro (battu par Dumoulin et seulement 3e), le requin de Messine a les dents plus acérées que le dernier vainqueur de la Grande Boucle en cette fin de Tour d'Espagne. Mardi soir, Froome avait dit ne pas avoir tout donné sur le chrono pour en garder sous le pied pour mercredi. On a vu le résultat… La dernière semaine de la Vuelta a cela de particulier qu'elle arrive dans le dernier quart de la saison. Là où les jambes se font plus dures, même pour Froome et son programme allégé. Parlez-en à Tom Dumoulin (2015) ou à... Vincenzo Nibali (2013), qui ont vu la victoire finale leur échapper à quelques jours de l'arrivée.

Nibali a lâché les chevaux

On pensait que l'Italien pourrait se servir des fusées Lopez et Contador dans la montagne. A Los Machucos, le leader de la Bahrain-Merida, prudent, n'a pas pris leurs roues quand ils ont attaqué. "Au début de l'ascension, je ne me sentais pas très bien", explique-t-il. J'ai finalement réussi à trouver un bon rythme". Il a mené sa barque de son côté, naviguant pendant quelques hectomètres à portée de fusil du groupe Froome, avant d'accélérer véritablement et de creuser l'écart.
"Dans le final, avec Illnur Zakarin, nous avons insisté et nous avons repris quarante secondes", rappelle Nibali. Aurait-il pu reprendre plus de temps avec plus de risques ? Rien n'est moins sûr. Ce qui l'est en revanche, c'est que sur la 18e étape jeudi, et encore plus sur la 20e étape samedi, celle de l'Angliru, Nibali n'a plus le choix : s'il veut renverser Froome, il faudra tout lâcher.

L'Angliru livrera le verdict

Bien qu'il ait été plus fort que Nibali sur les "murs" finaux de cette Vuelta (Cumbre de Sol par exemple), Froome a buté sur les pourcentages de Los Machucos. Est-ce par fatigue ou parce qu'il aime moins ça ? Sa quatrième place au sommet de l'Angliru en 2011 ou sa victoire à La Planche des Belles Filles sur le Tour 2012 tendent à prouver qu'il s'en accommode aisément. Misons donc sur la théorie de la fatigue.
Sans un Nieve fantastique, Froome perdait plus gros mercredi. "Froome n'est pas si mal et il a avec lui une équipe fantastique. Il reste néanmoins deux étapes difficiles. Nous allons essayer de gagner", lâche Nibali. Samedi, les pentes de l'Angliru devraient moins permettre aux équipiers d'être utiles. Nibali affrontera donc Froome les yeux dans les yeux. Pour un ultime combat des chefs.
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