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Les huit étapes de la Vuelta à ne surtout pas manquer

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 22/08/2018 à 20:05 GMT+2

TOUR D’ESPAGNE – Des sprinteurs aux rares opportunités, pas moins de dix arrivées en bosse ou au sommet, deux chronos… Comme souvent, les organisateurs de la Vuelta ont offert un parcours globalement favorable à une course entre puncheurs et favoris, où chaque jour peut réserver son lot de surprises. Même si huit étapes semblent clairement se détacher dans la quête du maillot rouge.

Lagos de Covadonga

Crédit: Imago

4e étape : Vélez-Málaga – Alfacar (162km)

Comme l’an dernier, il ne faudra pas attendre très longtemps pour voir arriver la montagne. Une journée de plus qu’en 2017 et, déjà, une deuxième arrivée en bosse. Mais contrairement aux faux-plats de la montée finale menant à Caminito del Rey (2e étape), les coureurs devront cette fois affronter une étape de vraie montagne avec deux cols de 1re catégorie.
Si l’Alto de la Cabra Montes et ses 15,7km à 5,9% sont trop loin (95km) de l’arrivée pour y voir des attaques, il devrait provoquer une première sélection avant que les favoris profitent de la montée finale du Puerto d’Alfacar pour se tester une première fois. Si les chiffres de l’ascension ne semblent pas terribles (12,4km à 5,4%), ils cachent surtout un col irrégulier avec des passages à plus de 10%. Attention aux coureurs en retard dans leur préparation !

9e étape : Talavera de la Reina – Sierra de Béjar-La Covatilla (195km)

Après plusieurs jours alternant étapes vallonées et chances offertes aux sprinteurs, la Vuelta reprend de la hauteur pour la dernière étape avant le premier jour de repos. Quatre ascensions sont au programme mais les trois premières (1re cat, 3e cat et 2e cat) serviront à l’éventuelle formation tardive d’une échappée car les favoris devraient attendre la montée finale pour s’expliquer.
Classée en Especial, la Covatilla est un classique récent du Tour d’Espagne puisque ce sera déjà la cinquième fois (2002, 2004, 2006 et 2011) que la Vuelta emprunte ses routes et quatre coureurs engagés ont fini dans le top 10 à son sommet avec Valverde en 2006 ainsi que Dan Martin (vainqueur), Nibali et Mollema en 2011. Officiellement constitué de 9,8km à 7,1%, la montée salamantine est en réalité beaucoup plus longue (20km) avec une première moitié d’ascension irrégulière mais roulante (4%). Le plus dur interviendra entre 9km et 5km de l’arrivée avec quatre bornes à 10% de moyenne, avec un final un "peu" plus facile.
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Vincenzo Nibali

Crédit: Getty Images

13e étape : Candas – La Camperona (175,5km)

Elle aussi est en train de devenir une habituée de la Vuelta. Après 2014 et 2016, la Camperona fait son retour sur le Tour d’Espagne, avec une étape dans le style d’il y a quatre ans, avec une ascension de 1re catégorie pour casser une première fois les jambes, à mi-étape. Cette fois, il s’agira du Puerto de Tama (13km à 5,8%), situé à 70km de l’arrivée. Pour autant, tout devrait encore une fois se résumer à une course de côte parmi les favoris, toujours piégés par l’échappée à la Camperona, que ce soit en 2014 ou en 2016.
Et si la victoire d’étape leur échappait encore, cela n’empêcherait pas pour autant une grosse lutte dans le final des 8,3km à 7,5%. Là encore, les chiffres sont trompeurs car l’ascension se fait en réalité en deux temps : 6km à 4% pour débuter avant 2,5km à 13% de moyenne (19% max !). De quoi créer de vrais écarts, à l’image du show Quintana en 2016, d’autant que le maillot rouge au sommet de la Camperona a toujours remporté la Vuelta par la suite.

14e étape : Cistiema – Les Praeres de Nava (167km)

Pas de grandes ascensions ni même d’altitude sur ce deuxième opus montagneux consécutif mais la première vraie étape de montagne, avec un enchaînement de cols. Cinq seront au programme (dont trois de 1re cat) et ils seront tous plus durs les uns que les autres. Si le Puerto de San Isidro (11km à 3%) n’est guère plus qu’un gros faux-plat, le reste fera mal aux jambes.
Le peloton ne devrait plus être très fourni dès le sommet de l’Alto de la Colladona (1re cat, 5,3km à 8,1%) dont le sommet sera encore à 80km de l’arrivée. Et dire qu’ils restent trois montées dans les cinquante derniers kilomètres… Certains favoris audacieux pourraient même profiter de l’enchaînement de l’Alto de la Mozqueta (1re cat, 6,5km à 8,7%) et de l’Alto de la Falla de los Lobos (3e cat, 5,3km à 6,4%) pour anticiper la montée finale. Mais il faudra être fort pour ne pas rester scotché dans la terrible ascension inédite de l’Alto les Praeres Nava (4km à 12,5%) et son passage à 17%. Spectacle garanti !

15e étape : Ribera de Arriba – Lacs de Covadonga (185,5km)

Et de 21 pour les Lacs de Covadonga. Depuis son apparition sur la Vuelta en 1983, la montée asturienne est sans doute le plus grand classique du Tour d’Espagne avec une 21e ascension cette année, en 35 éditions. Une régularité hallucinante pour ce col irrégulier de 11,7km à 7,2% mais dont les pentes dépassent fréquemment les 10% (max 20%) et qui se révèlent très souvent spectaculaires, à l’image des chevauchées de Contador, Valverde et Rodriguez en 2012 et 2014.
Les Lacs de Covandonga ne creusent toutefois que rarement de gros écarts. Mais, contrairement à la coutume, les organisateurs ne l’ont pas placé en ascension unique puisque les coureurs devront également franchir à deux reprises le Mirador del Fito (environ 7 km à 7%), à 78km et 41km de l’arrivée. De quoi arriver dans la montée finale plus fatiguée qu’à l’habitude et, pourquoi pas, créer des écarts à la hauteur de la renommée de l’ascension.
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Lacs de Covadonga (Vuelta 2016)

Crédit: Getty Images

16e étape : Santillana del Mar – Torrevalega (32,7km)

Après le chrono inaugural de Malaga (8km), il s’agira de l’unique opportunité offerte aux rouleurs de se mettre en valeur. Mais, contrairement à certains contre-la-montre de Grands Tours, celui-ci a peu de chances de leur échapper. Tracé entièrement en Cantabrie, ce chrono est tout plat, favorable aux coureurs puissants et capables d’emmener du braquet.
Seule une courte ascension de 3km à 5% à mi-parcours viendra perturber la course linéaire des coureurs. Insuffisant pour aider des grimpeurs qui devront avant tout limiter au maximum les dégâts au cours des 32,7km. Une distance sensiblement inférieure aux chronos de 2017 (40km) ou 2016 (37km) où Christopher Froome avait respectivement relégué les Colombiens Michel Angel Lopez et Nairo Quintana à 2’35’’ et 2’26’’.

17e étape : Gexto – Balcón de Bizkaia (166,4km)

Si le Tour de France 2018 s’était contenté d’un chrono dans le Pays Basque, le Tour d’Espagne lui offrira lui de nouveau une place de choix dans sa 73e édition. Avec seulement 157km, ce 17e opus se voudra nerveux avec pas moins de six ascensions répertoriées - et de nombreuses autres non classées, à l’image de celle à la sortie de Bilbao (3km à 6%) – dont quatre dans quarante derniers kilomètres. Monté une première fois jusqu’à mi-pente par un versant plus roulant (2e cat, 9,4km à 4%), l’Alto del Balcón de Bizkaia lancera les hostilités.
Mais aussi et surtout l’enchaînement des difficultés puisque l’Alto de Santa Eufemia (3e cat, 4km à 6%) et l’Alto de Gontzagarigana (3e cat, 3,3km à 6%) suivront, respectivement à 21km et 9,6km de l’arrivée. De quoi faire mal aux jambes avant le terrible Monte Oiz, sur les hauteurs du Balcón de Bizkaia. Une ascension de 7,2km à 9,8% qui montera crescendo jusqu’à un passage à 24% à 2km de l’arrivée. Et dire que les trois premiers kilomètres de l’ascension ne sont "que" à 6%...

20e étape : Escaldes-Engordany – Collada de la Galina (97,3km)

A la veille de l’arrivée à Madrid et au lendemain d’une course de côte au sommet du Coll de la Rabassa (17km à 6%), c’est la dernière chance pour les favoris de bouleverser la hiérarchie et de récupérer le si convoité maillot rouge de leader. Et autant dire que l’étape se prête aux grandes manœuvres. Moins de cent kilomètres à parcourir, six ascensions de moins de 10km mais à plus de 6%... cette étape 100% andorrane risque de faire de très gros dégâts car il n’y aura pas un mètre de plat !
Après les irréguliers mais pentus Coll de la Comella (2e cat, 4,3km à 8,7%) et de Beixalis (1re cat, 7,1km à 8%), les coureurs s’attaqueront dès la mi-étape au Coll d’Ordino (1re cat) et ses 9,8km réguliers à 7,2%. Un programme déjà fourni mais loin de satisfaire les organisateurs puisque les coureurs enchaîneront ensuite avec une deuxième ascension du Coll de Beixalis (1re cat, 7km à 8,2%) et de la Comella (3e cat, 3 ,6km à 6,3%), cette dernière étant grimpé par son versant opposé cette fois. Et, si ça ne suffisait pas, l’arrivée sera jugé au sommet de la Collada de la Galina et ses 7,6km à 8,1% (max 11%). Vous avez dit final de folie ?
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