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La Vuelta – Primoz Roglic (Jumbo-Visma) y croit encore : "J’attends avec impatience la troisième semaine"

Amaury Erdogan-Gutierrez

Mis à jour 05/09/2022 à 12:45 GMT+2

VUELTA 2022 – Le débours ne cesse de s’amincir, et les espoirs de rafler une quatrième couronne sur la Vuelta s’épaississent pour Primoz Roglic, 5e au sommet de la Sierre Nevada (15e étape). Le Slovène attend avec impatience la troisième semaine, malgré un physique incertain. Ce dernier peut espérer boucher son retard lors de trois étapes sur les six dernières à disputer, mais rien ne sera facile.

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94 secondes. Voici le retard à combler pour Primoz Roglic (2e) s’il veut réaliser un quadruplé unique sur la Vuelta. Si la montée de la Sierra Nevada (15e étape) a davantage poussé le Slovène à fixer dans son rétroviseur la menace Enric Mas (3e, Movistar), le leader de Jumbo-Visma a réduit une nouvelle fois l’écart sur le maillot rouge, à coups de secondes.
Une attaque dans le dernier kilomètre et ce sont 15 petites secondes à retrancher au profit du triple tenant de l’épreuve. Plongé dans l’incertitude d’un corps niché sur un fil aussi fin que l’écart entre le Slovène et son poursuivant au classement (Mas, 27 secondes), Roglic n’a pas pour autant abandonné tout espoir d’endosser la tunique rutilante dans les faubourgs madrilènes, dimanche prochain.
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Un état de forme fluctuant

Le corps d’un sportif est une mécanique complexe rodée par l’effort, dont le moindre pépin peut gripper la machine, et provoquer la défaillance d’un jour, et l’échec d’une saison. Tancé par le physio du leader slovène, Jumbo-Visma vit avec la double épée de Damoclès au-dessus de la tête, celle de provoquer des lésions physiques durables au deuxième du général, mais aussi de perdre un grand tour qui est sien depuis trois années maintenant. D’ailleurs, le retour du boomerang a été significatif dimanche, après une journée faste sur les rampes sévères de la Sierra de la Pandera (14e étape).
"Je ne me sentais pas très bien aujourd’hui (dimanche), concédait Roglic après l’arrivée. Ce n’est que vers la fin que j’ai réussi à m’en sortir un peu. C’est surtout au début de la montée que je ne me sentais pas au top, mais au sommet c’était déjà beaucoup mieux." Lucide face à ses moyens du jour, le Slovène ne s'interdisait toutefois pas de rêver à la victoire. "Je voulais gagner l’étape, ambitionnait-il. C’était l’objectif. Malheureusement, je n’avais pas les jambes pour. C’était une montée très difficile."
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Combler l’écart, mais où ?

Même si Remco Evenepoel a semblé être dans de meilleures dispositions que la veille, la dynamique penche clairement du côté de Roglic. Il reste six étapes à effacer avant l’arrivée, mais on pourrait aisément couper la poire en deux, et garder trois jours clés pour renverser le roi Remco. La montée vers le Monastère de Tentudia (10,3 km à 5% mercredi) offrira un terrain idoine au puncheur patenté qu’est le Slovène. Si le maillot rouge recouvre ses jambes de la première semaine, les secondes risquent bien de s’égrener dans le sens inverse. Mais rien n’indique une renaissance soudaine d'une forme éblouissante du Belge.
Le lendemain (jeudi), l’Alto de Piornal (1re cat, à escalader deux fois lors dans la journée, par deux versants différents) ne devrait pas proposer un profil propice aux différences. Le départ nerveux de la 19e étape (vendredi) pourrait jouer des tours à la Quick-Step Alpha Vinyl, dont les forces vives commencent à manquer, mais tous les regards sont assurément déjà tournés vers l’étape reine de cette ultime semaine, l’avant-dernière (samedi).
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Remco Evenepoel e Primoz Roglic durante la scalata di Sierra Nevada alla Vuelta di Spagna 2022

Crédit: Getty Images

Cinq cols, dont deux de 1re catégorie dans les 40 derniers kilomètres, voilà un menu qui a de quoi favoriser l’indigestion. En lançant les hostilités dès la montée du Puerto de Canencia (sommet à 54 km de la ligne), Roglic tiendrait là une ultime chance de faire vaciller le porteur du paletot rouge. Le Slovène se tient prêt. "J’attends avec impatience la troisième semaine, mais je suis également heureux que demain (lundi) soit un jour de repos", confiait-il dimanche après l’arrivée. Après ça, et quelle que soit l'issue finale, il sera enfin temps de panser les plaies.
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