Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Simoni ne sort pas grandi

Eurosport
ParEurosport

Publié 31/05/2004 à 12:00 GMT+2

Tenant du titre, Gilberto Simoni se voyait déjà glaner un troisième Tour d'Italie cette année. Mais le Trentinois n'a pas vu monter la menace Cunego. Dominé à la régulière par un gamin issu de sa propre équipe, Simoni n'a pas supporté cet affront. Son com

Eurosport

Crédit: Eurosport

Gilberto Simoni fut sans doute un beau vainqueur du Giro, l'an dernier notamment. Mais la grandeur d'un champion, c'est aussi de savoir montrer autant de classe dans la défaite que dans la victoire. Malheureusement pour son image, Simoni s'est montré tout petit quand la supériorité de Damiano Cunego s'est affirmée au fil des étapes. Dimanche, sur le podium, le Trentinois a tenté de donner le change, en étreignant son cadet sur le podium.
Mais le geste sonnait faux, tout comme ses paroles. " L'équipe a gagné et mes coéquipiers qui ont beaucoup donné méritent cette victoire" a-t-il déclaré dimanche. C'est pourtant lui qui aurait pu compromettre ce succès d'autant plus logique que l'équipe Saeco était au-dessus du lot dans ce Giro. En attaquant dans le Mortirolo samedi, Simoni a bel et bien joué sa carte personnelle. Si Cunego avait connu un problème derrière, une chute par exemple, Honchar aurait raflé la mise. Comment Simoni aurait-il alors justifié son comportement? On se le demande.
Humiliation
Vexé dans orgueil de champion, Gilberto Simoni n'a pas accepté de voir le Véronais le dominer sur son terrain, en montagne. Aujourd'hui, il se cherche des excuses. Un autre aveu de faiblesse. "Ma chute dans le contre-la-montre a changé beaucoup de choses. Ce Giro s'est déroulé de telle manière que j'ai eu les mains liées. Et, quand j'ai pu faire ma course, je n'avais pas la forme espérée", explique l'Italien.
Les mains liées? L'argument en convainc pas. En vérité, Simoni a sans doute compris dès la première semaine que Cunego lui poserait des problèmes. Sa grande nervosité, dès le départ, en atteste. Au fil des jours, alors que leur rivalité ne cessait de croître, Cunego, le gamin, affichait une sérénité de vieux briscard, là où Simoni, de 13 ans son aîné, se montrait maladroit dans ses propos. C'est à Bormio, vendredi, que la crise a atteint son paroxysme, lorsque Cunego a signé sa quatrième victoire, au sprint. Un geste de supériorité incontestable, que Simoni a pris comme une tentative d'humiliation.
"Je préfère attendre"
Selon les propos d'un photographe, Simoni aurait alors insulté Cunego après l'arrivée, le traitant de "bâtard et d'ignorant". Le soir, à l'hôtel, les deux hommes se sont soigneusement évités. Simoni, qui n'a jamais connu la popularité d'un Pantani ou d'un Cipollini, a sans doute également souffert de voir l'Italie s'éprendre de ce jeune champion. Aujourd'hui, il a beau se poser en victime, il ne trompe personne. Comme le dit très justement Cunego, il n'a rien volé, respectant toujours scrupuleusement les consignes.
On peut légitimement se demander si Gilberto Simoni, 33 ans, a encore un avenir chez Saeco. A court terme, oui. Il sera le leader de l'équipe sur le Tour de France. Mais Cunego est clairement appelé à régner au sein de la formation dirigée par Claudio Corti. Or le gamin a eu hier une phrase qui en dit long sur ce qu'il a vécu pendant trois semaines. "Je ne referai pas un Giro dans ce climat. On a fini celui-là, maintenant, basta! "a-t-il lâché. "Pour la suite et les rapports avec Cunego, je préfère attendre et réfléchir à froid ", juge de son côté Gibo. Pas de doute, l'étreinte de Milan avait quelque chose d'irréel dimanche...
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité