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18e étape : Schachmann s'impose à Prato Nevoso, Dumoulin revient sur Yates

Julien Chesnais

Mis à jour 24/05/2018 à 18:56 GMT+2

TOUR D'ITALIE - En difficulté dans le final de la 18e étape jeudi, le maillot rose Simon Yates a concédé une petite trentaine de secondes à son dauphin Tom Dumoulin et n'a plus que 28 secondes d'avance sur le Néerlandais au classement général. L'Allemand Maximilian Schachmann s'est imposé au sommet à Prato Nevoso.

Simon Yates

Crédit: Getty Images

Le Tour d'Italie a sans doute vécu un tournant ce jeudi, dans les derniers hectomètres de l'ascension de Prato Nevoso. Impérial depuis le départ du Giro, Simon Yates (Mitchelton-Scott) a montré ses premiers signes de faiblesse lors de la 18e étape, remporté au bout d'une échappée fleuve par Maximilian Schachmann (Quick-Step Floors). Le maillot rose a lâché prise à un peu plus de deux kilomètres de l'arrivée suite à une attaque de Chris Froome.
Tom Dumoulin (Sunweb) et Domenico Pozzovivo (Bahrain-Merida) ont su prendre le sillage du quadruple vainqueur du Tour. Mais pas Yates, qui a finalement concédé 28 secondes sur ses trois rivaux. 28 secondes, c'est justement l'avance qu'il lui reste sur Dumoulin avant les deux dernières étapes de montagne, plus excitantes que jamais vu la défaillance soudaine et inattendue du leader du Giro.
Retombé depuis mardi, où Yates avait parfaitement limité la casse sur le chrono plat de Rovereto, le suspense pour la victoire finale est relancé. Pourtant rien n'indiquait qu'un tel scénario serait possible après cette 18e étape longtemps amorphe, où les favoris ont attendu les deux derniers kilomètres pour se faire la guerre dans la montée de Prato Nevoso (14 kilomètres à 7%), l'unique ascension du jour. Dumoulin a placé la première banderille à 1700m de la ligne. Yates a répondu sans mal. Comme il l'a toujours fait depuis trois semaines. On s'attendait alors à ce qu'il place un contre. Mais c'est l'inverse qu'il s'est produit.

Pinot encore dans le dur

Un contre de Froome a révélé la fissure dans la carapace du leader de la Mitchelton-Scott. Livré à lui-même, sans équipier, Yates a alors affiché un visage nouveau, incapable de suivre le rythme de ses rivaux. Mais aussi celui de seconds couteaux comme Pello Bilbao (Astana) ou Patrick Konrad (Bora-Hansgrohe). Combien de temps aurait-il perdu si Dumoulin ou Froome avaient attaqué plus tôt ? On ne le saura jamais. Mais Yates apparait désormais prenable. Ce qui est déjà beaucoup avant les terribles étapes prévues vendredi par-delà le colle delle Finestre, et samedi à Cervinia.
Au général, il ne compte plus que 28'' d'avance sur Dumouin, 2'43'' sur Pozzovivo et 3'22'' sur Froome. Thibaut Pinot (Groupama-FDJ) reste 5e. Mais le Français a de nouveau perdu du temps sur tous ses rivaux, finissant même avec cinq secondes de retard sur Yates. Son chrono catastrophique de mardi n'était donc pas qu'un mauvais jour sans lendemain. Le voilà relégué à 4'24'' (à 1'41'' du podium). Il va commencer à regarder derrière puisque Miguel Angel Lopez (Astana), le plus costaud parmi les favoris ce jeudi (15'' d'avance sur le trio Dumoulin, Froome, Pozzovivo), n'est plus qu'à 30''.

La passe de cinq pour Quick-Step

Tout ce beau monde a regardé de loin la bataille pour la victoire d'étape. Car pour la première fois de ce Giro, une échappée au long cours est allée au bout. Son avance a dépassé les 16 minutes. Du jamais vu depuis le départ de la course. Présenté comme le meilleur grimpeur d'un groupe de douze fuyards, Schachmann s'est défait un à un de ses compagnons pour s'imposer avec dix secondes d'avance sur le vétéran Ruben Plaza (Israel Cycling Academy) et seize sur Mattia Cattaneo (Androni-Sidermec-Bottecchia). Lopez, premier des favoris et 10e de l'étape, est arrivé avec un peu plus de dix minutes de retard.
À 24 ans, Schachmann, ancien porteur du maillot blanc, signe ainsi la plus belle victoire de sa carrière, deux mois après s'être imposé sur une étape du Tour de Catalogne, déjà au bout d'une échappée. C'est également le cinquième succés dans ce Giro pour Quick-Step Floors. Rien ne semble pouvoir enrayer la machine belge. Simon Yates, lui, ne peut plus en dire autant.
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