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Thibaut Pinot, la fin des illusions

Julien Chesnais

Mis à jour 25/05/2018 à 12:03 GMT+2

Distancé en montagne deux jours après avoir explosé lors du chrono, Thibaut Pinot (Groupama-FDJ) a sans doute tiré une croix définitive sur le podium du Giro ce jeudi à Prato Nevoso. Relégué à 1'41'' de la 3e place occupée par Domenico Pozzovivo (Bahrain-Merida), le Français accuse le coup en cette fin de Tour d'Italie.

Le Français Thibault Pinot termine la 11e étape du Giro 2018

Crédit: Eurosport

Le podium s'est éloigné sérieusement pour Thibaut Pinot ce jeudi. Deux jours après son chrono catastrophique de Rovereto (66e à trois minutes de Tom Dumoulin, moins bon temps parmi le top 17 du général), le Français a de nouveau dévissé lors de l'arrivée au sommet de Prato Nevoso. Lâché à deux kilomètres de l'arrivée après l'accélération de Tom Dumoulin, il a déboursé une trentaine de secondes sur tous ses rivaux, finissant même quatre secondes derrière Yates, l'autre battu du jour. Une claque de plus.
La théorie du "jour sans" sur le chrono pouvait se défendre mardi. Désormais, elle ne tient plus. Le Français accuse le coup en cette dernière semaine du Giro. Et il ne s'en est pas caché après l'arrivée de la 18e étape, bien qu'il n'ait pas livré la nature véritable de son mal. "Ça fait trois ou quatre jours que je ne suis vraiment pas bien", a-t-il révélé sur la chaîne L'Equipe. Si l'on respecte la chronologie, ces trois ou quatre jours font remonter à la veille ou l'avant-veille du contre-la-montre. La sérénité alors affichée par Français et le staff n'était donc qu'une façade. Ils savaient que la partie était sur le point de mal tourner.

"J'espère vraiment ne pas tout perdre"

Toujours 5e du général, Pinot possède désormais 4'24'' de retard sur le maillot rose et 1'41'' sur la 3e place occupée par Domenico Pozzovio (Bahrain-Merida). Un écart qui n'est pas insurmontable sur le papier vu les deux monstrueuses étapes qui restent au programme, vendredi et samedi. Pourtant, Pinot ne se fait guère d'illusions. "J'espère que demain ça ira mieux, a-t-il dit, peu optimiste, limite fataliste. On espère toujours de toute de façon. Ce sont des moments difficiles et j'espère vraiment ne pas tout perdre durant les deux jours qui viennent."
Il ne regarde plus devant. Mais derrière. Venu pour le maillot rose, le Franc-Comtois n'est même plus assuré de finir dans le top 5, Miguel Angel Lopez (Astana) s'étant rapproché à 30 secondes. La fin du Giro prend des airs de chemin de croix pour Pinot.
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