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Vainqueur en solo à Osimo, Simon Yates a tapé du poing sur la table et distancé ses rivaux

Julien Chesnais

Mis à jour 16/05/2018 à 18:05 GMT+2

TOUR D'ITALIE - Simon Yates a fait parler ses qualités de puncheur et sa superbe forme du moment pour s'offrir la 11e étape du Giro, mercredi à Osimo. Le maillot rose a attaqué dans le mur final pour s'imposer en solitaire et signer son deuxième succès d'étape. Tom Dumoulin, 2e, a lâché 2" au Britannique. Thibaut Pinot a terminé à 8". Chris Froome, lui, a encore concédé beaucoup de temps.

Simon Yates vainqueur en solitaire de la 11e étape du Giro à Osimo

Crédit: Getty Images

Jour après jour, Simon Yates (Mitchelton-Scott) ne cesse de démontrer sa supériorité sur le Giro. Impressionnant sur l'Etna, où il a offert la victoire à Esteban Chaves, puis victorieux à Gran Sasso samedi dernier, le Britannique a réalisé une nouvelle démonstration ce mercredi à Osimo. Vainqueur en puncheur de la 11e étape, il s'est imposé avec deux secondes d'avance sur Tom Dumoulin (Sunweb). Avec les bonifications, Yates conforte un peu plus son maillot rose. Il possède 47'' d'avance sur le Néerlandais au général. Et 1'04'' sur Thibaut Pinot (Groupama-FDJ), 7e de l'étape à huit secondes de l'homme fort de ce début de Tour d'Italie.
Chris Froome a connu une nouvelle journée difficile. Lâché à cinq kilomètres de l'arrivée, le quadruple vainqueur du Tour a concédé 40 secondes sur son compatriote. Ses rêves en rose s'obscurcissent un peu plus. La voilà relégué au 12e rang du général, à 3'20'' du leader.

Le Giro et Sanchez ont rendu hommage à Scarponi

Au lendemain de la journée cauchemar d'Esteban Chaves, relégué à 25 minutes au général, le peloton n'a pas eu le loisir de se reposer. Qui dit étape courte (156 kilomètres) dit étape nerveuse. Il a fallu attendre une trentaine de kilomètres, couverts à 50km/h de moyenne, pour voir l'échappée se dessiner. Luis Léon Sanchez (Astana) et Alessandro de Marchi (BMC) sont partis en costaud avant d'être rejoints dans le Passo Cornello (3e catégorie) par Fausto Masnada (Androni-Sidermec-Bottecchia) puis Mirco Maestri (Bardiani-CSF) et Alex Turrin (Wilier Triestina-Selle Italia).
Sanchez, le plus fort de l'échappée, n'a pas manqué l'occasion de rendre hommage à Michele Scarponi, son ancien coéquipier et ami décédé l'an dernier à l'entraînement. À 30 kilomètres de l'arrivée, l'Espagnol est passé en tête du sprint intermédiaire de Filottrano, le village de Scarponi, où s'étalaient un nombre incalculable de banderoles et de portraits de l'ancien vainqueur du Giro 2011.
Sa présence dans l'échappée n'avait pas pour but unique d'honorer la mémoire d'un ami. Mais aussi d'aller chercher l'étape. Le quadruple vainqueur d'étape sur le Tour de France a crânement joué sa chance en accélérant dans le final, accompagné par De Marchi et Masnada. Les trois hommes ont bien résisté. Ils avaient encore 45 secondes d'avance à 10 kilomètres de l'arrivée (écart maximal à 4'15'' en début d'étape). Mais les équipes des puncheurs se sont montrées trop bien organisées pour laisser une chance aux fuyards. D'autant que le final, très vallonné, comprenait deux murs dans les cinq derniers kilomètres. Trop difficile pour mener à bien une échappée au long cours.

Dumoulin monte en puissance

C'est dans le premier raidard, alors que le trio d'échappés était repris, que Zdenek Stybar (Quick-Step Floors) a attaqué en compagnie de Tim Wellens (Lotto Fix All). Les deux hommes ont vite créé l'écart sur un peloton qui a volé en éclats, à l'image de Froome, seulement 23e de l'étape. Mais ils n'ont rien pu faire face aux cadors du classement général. À 1,5 kilomètre de l'arrivée, Yates a avalé le duo en plaçant une attaquante tranchante et imparable, sur un passage à 16%. Personne n'a pu le suivre.
Fait étonnant, c'est Dumoulin, jusqu'alors peu à son avantage dès que la route s'élevait, qui a offert le plus de résistance. Parti seul en poursuite, le vainqueur sortant du Giro a plafonné à deux-trois secondes du Britannique jusqu'à l'arrivée, où seuls les 300 derniers mètres étaient plats. Yates, victorieux pour la 2e fois sur ce Tour d'Italie, reste bien le plus fort. Mais la prestation de Dumoulin renforce la menace que constitue le rouleur néerlandais pour la deuxième partie du Giro. Il semble monter en puissance. À confirmer samedi sur les pentes du Zoncolan.
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Tom Dumoulin (Sunweb) à l'arrivée de la 11e étape du Giro

Crédit: Getty Images

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