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Nans Peters remporte la 17e étape du Giro, Richard Carapaz conforte son maillot rose

Raphaël Brosse

Mis à jour 29/05/2019 à 18:50 GMT+2

TOUR D'ITALIE – Quel Giro pour Nans Peters. Le Français d'AG2R La Mondiale, porteur du maillot blanc pendant trois jours en deuxième semaine, a décroché son premier succès professionnel, mercredi à Anterselva, s'adjugeant la 17e étape. Côté favoris : Mikel Landa et le maillot rose Richard Carapaz (Movistar) ont distancé Primoz Roglic (Jumbo-Visma) et Vincenzo Nibali (Bahrain-Merida) dans le final.

Nans Peters à l'arrivée de la 17e étape du Giro 2019, qu'il a remportée

Crédit: Getty Images

En janvier dernier, Johannes Boe, Dorotea Wierer ou encore Quentin Fillon-Maillet ont triomphé à Anterselva. Mercredi, c’est Nans Peters qui a levé les bras dans ce haut-lieu du biathlon. Membre de l’échappée du jour, le coureur français d'AG2R La Mondiale a en effet remporté la 17e étape du Giro - décrochant ainsi à 25 ans sa première victoire chez les professionnels - en partant en solitaire à une quinzaine de kilomètres de l’arrivée. Richard Carapaz (Movistar) a, pour sa part, légèrement renforcé son maillot rose en franchissant la ligne d’arrivée avec sept secondes d’avance sur ses dauphins, Vincenzo Nibali et Primoz Roglic.
Au lendemain d’une journée ayant causé de sérieux dégâts au sein du peloton, cette étape de moyenne montagne entre Commezzadura et Anterselva (180 km) offrait un terrain de jeu a priori favorable aux baroudeurs. Et ces derniers n’ont pas laissé passer l’occasion de s’illustrer. Une échappée de dix-huit coureurs s’est constituée entre la montée et la descente du Passo della Mondela.
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Nans Peters en tête de l'échappée, lors de la 17e étape du Giro 2019

Crédit: Getty Images

Peters, brillante première

Le peloton a laissé une marge de manœuvre conséquente à ce groupe de tête, qui comportait de sacrés clients tels que Thomas De Gendt (Lotto-Soudal), Bob Jungels (Deceuninck - Quick Step) et Tanel Kangert (EF Education First). C’est néanmoins un jeune coureur qui a su tirer son épingle du jeu, en l’occurrence Nans Peters. Ephémère porteur du maillot blanc sur ce Giro, le coéquipier d’Alexis Vuillermoz chez AG2R La Mondiale a couru très intelligemment tout au long de l’étape, sans fournir d’efforts superflus.
Peters a ensuite profité d’un moment de flottement au sein de l’échappée pour placer une attaque, dans les contreforts de l'ascension finale. L’audace du Grenoblois a été payante, car aucun de ses poursuivants ne l’a revu. A 25 ans, il s'est ainsi offert une première victoire pleine de panache chez les professionnels, devançant Esteban Chaves (Mitchelton-Scott, 2e) et Davide Formolo (Bora-Hansgrohe, 3e du jour et 10e du général) respectivement de 1'34" et 1'51".
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Nans Peters savoure à l'arrivée de la 17e étape du Giro

Crédit: Getty Images

Landa est passé à l'attaque

Comme pressenti, la difficulté de cette étape n’était pas suffisamment importante pour entraîner de profondes modifications au niveau du classement général. Mais quelques enseignements s’imposent malgré tout. Le premier, c’est que Mikel Landa, 4e du général, a vraisemblablement l’intention d’aller chercher une place sur le podium. Voire mieux.
Landa l'avait déclaré dès la prise de pouvoir de son coéquipier Carapaz : cela n'allait pas l'empêcher d'attaquer. Le grimpeur espagnol est passé à l’offensive sur les pentes les plus abruptes de l’ascension vers Anterselva, laissant le maillot rose se débrouiller seul jusqu’au sommet. Une stratégie sans conséquence pour le leader de la course, qui a franchi la ligne d’arrivée douze secondes après son coéquipier.
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Mikel Landa, à l'attaque dans le final de la 17e étape du Giro

Crédit: Getty Images

Un moindre mal pour Roglic et Nibali ?

Si les deux coureurs de la Movistar semblent imperturbables, leurs plus sérieux rivaux ont quant à eux affiché quelques signes de faiblesse. C’est notamment le cas de Primoz Roglic (Jumbo-Visma), qui a confirmé les difficultés entraperçues lors des étapes précédentes. Plus surprenant : Vincenzo Nibali a lui aussi accusé le coup dans les derniers hectomètres.
Le “Requin de Messine” n’a certes perdu que sept secondes sur Carapaz - quand Rafal Majka (Bora - Hansgrohe), par exemple, a concédé plus d'une minute - mais l’impression qu’il a donnée n’était guère encourageante. Il a même dû compter sur son équipier chez Bahrain-Merida, Domenico Pozzovivo, pour limiter la casse. L’Italien et les autres candidats au sacre pourront rester bien au chaud dans le peloton jeudi, à l'occasion de la dernière étape normalement dédiée aux sprinteurs.
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Vincenzo Nibali (2e) compte 1'54" de retard sur Richard Carapaz (1er) après 17 étapes

Crédit: Getty Images

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