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Tour d'Italie : Première en carrière pour Cesare Benedetti, Jan Polanc nouveau maillot rose

Julien Chesnais

Mis à jour 23/05/2019 à 18:16 GMT+2

TOUR D'ITALIE - Cesare Benedetti (Bora-Hansgrohe) a décroché, à 31 ans, le premier succès de sa carrière, en devançant Damiano Caruso et Eddie Dunbar sur la 12e étape entre Cuneo et Pinerolo. Présent dans l'échappée, Jan Polanc (UAE-Emirates) prend le maillot rose à son coéquipier Valerio Conti. Miguel Angel Lopez et Mikel Landa ont repris 28 secondes aux autres leaders.

Cesare Benedetti (12e étape du Giro 2019)

Crédit: Getty Images

Le Tour d'Italie s'est enfin débridé. Placée à 32 kilomètres de l'arrivée de la 12e étape, la montée de Montoso (8,8km à 9,5%), premier grand col de ce Giro, a vu la première grande bataille s'opérer entre les ténors. Mikel Landa et Miguel Angel Lopez se sont fait la malle ensemble et ont repris une trentaine de secondes sur leurs rivaux. Valerio Conti (UAE Emirates) a perdu son maillot rose au profit… de son coéquipier Jan Polanc, membre d'une échappée fleuve qui a souri à Cesare Benedetti (Bora-Hansgrohe), auteur à Pinerolo de la première victoire de sa carrière. Une sacrée première, au bout d'un improbable finish, à 31 ans.

Bendetti, un premier succès qui vient de loin

De l'échappée de vingt-cinq coureurs, partie en début de course, il n'en restait plus que sept pour se jouer la victoire au pied du mur de San Maurizio (500m à 13,2%), à trois kilomètres de l'arrivée. Gianluca Brambilla (Bahrain-Merida) et Eros Capecchi (Deceuninck-Quick Step) se sont alors envolés, bientôt rejoints dans la descente par le jeune Irlandais Eddie Dunbar (Ineos). Sous la flamme rouge, la victoire ne semblait pas pouvoir leur échapper.
Mais à force de se regarder, le trio s'est fait rejoindre par Damiano Caruso – qui était passé en tête au Montoso (1re catégorie) et est donc nouveau le leader du classement de la montagne – et Benedetti. Ce dernier, doté d'une belle pointe de vitesse, s'est alors fait un malin plaisir de régler au sprint ses quatre compères, Caruso et Dunbar complétant le podium. Un immense bonheur pour l'Italien. Une nouvelle satisfaction pour Bora-Hansgrohe, seule équipe à jouir de trois victoires sur ce Giro après les deux sprints massifs victorieux de Pascal Ackermann. Le champion d'Allemagne reste d'ailleurs 2e au classement par points derrière Arnaud Démare, qui a passé sans encombre sa première journée avec le maillot cyclamen.

Deux Slovènes en tête du Giro

Sixième de l'étape, Jan Polanc (UAE Emirates) est le nouveau leader au général. La formation émiratie a réussi un coup de maître ce jeudi en gardant le maillot rose tout en le faisant changer d'épaules. Plutôt que de subir la course en tentant de le défendre, elle a réussi à placer son autre carte maîtresse dans l'échappée du jour. Au sein du groupe des 25 fuyards, Polanc était de loin le mieux placé au général (23e à 5'24'').
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Jan Polanc (UAE-Emirates)

Crédit: Getty Images

Ainsi, son équipe a pu laisser filer. Et comme aucune formation n'a voulu réagir, l'écart a pris des proportions immenses. Il a atteint plus de 15'30'' à 72 kilomètres de l'arrivée, avant le réveil sonné par Jumbo-Visma et Bahrain-Merida. L'écart a finalement été réduit de moitié à Pinerolo. Mais Polanc, 11e du Giro en 2017, fait tout de même un solide nouveau leader. Il compte 4'07'' sur son dauphin, Primoz Roglic (Jumbo-Visma). Aucun Slovène n'avait porté le maillot rose avant le départ de ce Giro (Roglic a été le premier à l'issue du chrono de Bologne). On en trouve désormais deux aux deux premières places.

Peters a cédé son maillot blanc

Après onze jours d'attente, le Giro a donc connu sa première grande explication entre favoris. La montée de Montoso a joué le rôle de détonateur. On retiendra que c'est Miguel Angel Lopez (Astana) qui a déclenché les hostilités. D'abord distancé sur crevaison au pied de l'ascension (on avait cru dans un premier temps à une défaillance), "Superman" s'est envolé sur les pentes à 10% de ce col redoutable, à 37 kilomètres de l'arrivée. Seul Mikel Landa (Movistar) a su (ou pu) prendre son sillage. Derrière, le peloton avait complètement explosé : out Valerio Conti (désormais relégué au 3e rang du général, à 4'51''). Exit aussi Nans Peters, qui a cédé son maillot blanc au profit du Britannique Hugh Carthy (EF Education First).

Roglic n'a pas voulu rouler

Derrière le duo Landa-Lopez, un vent de panique a secoué le reste des favoris. À l'issue de la descente, le groupe des costauds en contre ne comptait plus que neuf unités. Sans équipier, Roglic n'a pas voulu rouler avec Yates, Nibali, Majka, Carapaz, Sivakov, Kangert et l'armada de Mitchelton-Scott (Yates, Chaves, Hamilton), qui s'échinaient à limiter l'écart sur Landa et Lopez. L'entente était loin d'être parfaite. Et un petit groupe, où figurait Zakarin, a fini par revenir sur ces hommes-là. Devant, Landa et Lopez ne se sont pas posé de question, d'autant qu'ils ont pu récupérer des équipiers membres initialement de l'échappée (Sutterlin pour Landa, Boaro et Cataldo pour Lopez).
Arrivé avec 7'35'' de retard sur le vainqueur du jour, le duo hispano-colombien a finalement repris 28'' au groupe Roglic-Nibali-Yates. De quoi leur permettre un léger rapproché au général. Dans la hiérarchie des favoris au général, Roglic garde la pole et compte 1'44'' d'avance sur Nibali, 1'55'' sur Mollema, 2'53'' sur Majka, 3'46'' sur Yates, 4'01'' sur Lopez et 4'24'' sur Landa. Des écarts amenés à être bouleversés, dans des proportions sans doute plus grandes encore, vendredi à Ceresole Reale, théâtre de la première arrivée au sommet de ce Giro.
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