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Giro 2022 / Mathieu van der Poel: "Le maillot jaune était spécial vu l'histoire de famille mais le rose est un objectif"

Vincent Bregevin

Mis à jour 06/05/2022 à 21:10 GMT+2

GIRO 2022 – Il était attendu, il n'a pas déçu. Ce vendredi, Mathieu van der Poel (Alpecin-Fenix) a réglé la concurrence à l'issue d'un sprint où il aura réussi à déjouer les pièges d'un final accroché. Après le maillot jaune sur le Tour de France l'an passé, le voilà avec le maillot rose. Et, comme l'été dernier, pourquoi ne pas se prendre au jeu ?

Le rose après le jaune : Van der Poel vit "un rêve"

Il se souviendra pour toujours de Mûr de Bretagne, au sommet duquel il avait devancé les mastodontes Tadej Pogacar et Primoz Roglic pour s'emparer du maillot jaune. C'était sur la 2e étape de son premier Tour de France, l'an dernier. Mathieu van der Poel a été encore plus précoce pour ses débuts sur le Tour d'Italie. Le Néerlandais s'est paré de rose dès la 1re étape, vendredi. Avec un petit brin de réussite illustré par la chute malheureuse de Caleb Ewan (Lotto-Soudal). Mais avec beaucoup de talent, surtout.
Il en fallait pour devancer un Biniam Girmay (Intermarché-Wanty Gobert) des plus coriaces au bout de l'effort. "C'était une étape très facile jusqu'aux derniers 20 kilomètres, a estimé VDP. Tout le monde était encore frais et c'était vraiment compliqué de tenir sa position. J'ai été coincé plusieurs fois dans la montée finale et cela m'a coûté beaucoup d'énergie pour rattraper les gars devant moi. Ensuite, quand j'ai lancé mon sprint, c'était assez serré car les jambes étaient pleines de lactate. Mais je suis vraiment content d'avoir réussi à le faire."
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La chute pour Ewan, la victoire pour Van der Poel : revivez l'arrivée de la 1re étape

"Ce maillot va très haut dans mon classement personnel"

Van der Poel peut être satisfait. C'est peu de dire que le Néerlandais était attendu. Pas seulement comme l'attraction de ce Tour d'Italie. Aussi comme l'un des grands favoris de cette étape. Le scénario d'une lutte jusqu'à la ligne avec Grimay donne encore plus de saveur à sa performance. "Ils semblaient très fatigués tous les deux, à tel point que Mathieu n'a même pas eu le temps de lever les bras, a souligné Sir Bradley Wiggins, consultant pour Eurosport. Quel final. Nous avions annoncé que cela irait vite, et que cet homme gagnerait. C'est fantastique d'avoir été témoin du premier maillot rose de Van der Poel."
Il a tant de valeur pour le Néerlandais. Et s'il n'a pas pu le savourer immédiatement tant la course a été serrée jusqu'au bout, ce n'est que partie remise. "C'est un sentiment très spécial surtout que je n'ai pas vraiment pu célébrer sur la ligne d'arrivée, mais je vais le réaliser d'ici quelques heures, c'est sûr, a-t-il assuré. Je vais en profiter avec l'équipe ce soir. Ce maillot va très haut dans mon classement personnel."
Plus haut que le maillot jaune du Tour de France conquis à Mûr-de-Bretagne, cette tunique que son grand-père Raymond Poulidor n'avait jamais portée, et qui avait une valeur si symbolique pour lui ? "Je pense que le jaune était plus émotionnel en raison de l'histoire familiale, a expliqué van der Poel. Je parle de celle de mon grand-père (Raymond Poulidor) avec le Tour de France évidemment (Il est monté huit fois sur le podium final sans jamais porter le maillot jaune, NDLR). (Le maillot rose) était déjà un objectif depuis longtemps bien sûr. Mais il y a quelques mois, l'idée a commencé à vraiment germer de faire le Giro parce que la première étape me convenait vraiment. Et c'est fou aujourd'hui, j'ai réussi."

La promesse de Dumoulin

Le maillot rose dans sa collection, l'objectif est désormais de le conserver. Le Néerlandais sait à quel point la tâche est délicate après en avoir fait l'expérience sur le Tour de France l'an dernier. Mais il avait réussi à garder le maillot jaune durant six jours avant de le céder à Pogacar. "Je vais tout tenter pour le garder, a-t-il assuré. Sur le Tour de France, je n'avais pas prévu de garder le maillot jaune aussi longtemps. Donc je vais essayer de me surprendre moi-même, comme sur le Tour."
Sa mission commencera samedi sur un chrono de 9,2 kilomètres dans les rues de Budapest. Un effort solitaire qui ne lui fait pas peur. "J'ai vu le parcours, il y a quelques virages et c'est assez montant sur la fin donc on verra mais je vais vraiment essayer de le garder", a promis van der Poel. Pour cela, il faudra dominer les spécialistes de la discipline. Et notamment son compatriote Tom Dumoulin (Jumbo-Visma). "Il m'a dit que si je le prenais aujourd'hui (le maillot rose, NDLR), il me le reprendrait samedi", a révélé VDP. Mais Dumoulin est prévenu. Van der Poel a réalisé un rêve, et il n'a pas fini de s'y accrocher.
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Van der Poel toujours en rose après la 2e étape ? "Il a les qualités pour faire un gros chrono"

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