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Simon Yates remporte la 14e étape du Giro, Richard Carapaz prend la tête du classement général

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 21/05/2022 à 18:09 GMT+2

GIRO - Un chantier. La 14e étape du Tour d’Italie a été spectaculaire, samedi, entre Santena et Turin. La BORA-Hansgrohe a mis le feu aux poudres à 86km de l’arrivée. Cela a profité à son leader, Jai Hindley, nouveau 2e du général, derrière Richard Carapaz (INEOS Grenadiers), qui prend le maillot rose à Juan Pedro Lopez (Trek-Segafredo). La victoire est revenue à Simon Yates (BikeExchange-Jayco).

La BORA puis Carapaz en détonateurs, Yates en finisseur : le résumé d'une 14e étape épique

Juste, merci messieurs ! Les coureurs du Giro ont offert un spectacle exceptionnel ce samedi avec une 14e étape magique, disputée à une allure de folie et sublimée par le coup de force des BORA-Hansgrohe, qui ont tout explosé à 86km de l’arrivée. Si la victoire dans les rues de Turin est revenue à Simon Yates (BikeExchange-Jayco), sorti dans le final, les favoris se sont éparpillés tour à tour sur les pentes piémontaises.
Nouveau maillot rose après la défaillance de Juan Pedro Lopez (Trek-Segafredo), Richard Carapaz (INEOS Grenadiers) a fini seulement en compagnie de Jai Hindley (BORA-Hansgrohe) et Vincenzo Nibali (Astana Qazaqstan Team), même si les écarts entre les ténors sont assez maigres. En revanche, Guillaume Martin (Cofidis) a perdu gros, tout comme Alejandro Valverde (Movistar).
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Yates rafle la mise, Carapaz le maillot rose : l'arrivée de la 14e étape en vidéo

Des favoris piégés sur cassure, avant même le circuit final

Ce n’était pas de la haute montagne, à peine de la moyenne, mais cette 14e étape a fait des dégâts considérables au classement général. Bien plus qu’il n’aurait été possible de l’imaginer. La faute à la Bora-Hansgrohe, donc. Alors que l’échappée venait simplement de réussir à se former après une lutte de plus de 50km et que tout semblait en place pour assister à une échappée victorieuse, la formation de Jai Hindley a décidé de sortir des scénarios attendus en durcissant l’allure à plus de 80 bornes du but, avant même l’entrée sur le circuit final. Et le peloton a explosé.
Le rythme imposé dans une descente a causé de multiples cassures et au pied de la première montée de Superga (5km à 8,6%), ils n’étaient plus qu’une vingtaine dans le groupe des favoris. Piégé dans la descente, une constante dans cette étape, Joao Almeida (UAE Team Emirates) ne s’est jamais affolé et a fini par rentrer, tout seul, sur le sommet. Une performance dont n’a pas été capable Guillaume Martin (Cofidis), qui a fini par exploser (+ 9’37’’), ni Alejandro Valverde (Movistar), distancé sur un problème mécanique (+ 8’04’’) et tout seul lui aussi. L'Espagnol a tout de même pu sauver son top 10 au général (10e), mais les deux hommes sont les grands perdants du jour, avec Juan Pedro Lopez.
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Le maillot rose de Lopez menacé : l'échappée de Carapaz en images

Encore cinq coureurs en 1’01’’

Le maillot rose a pourtant longtemps semblé en mesure de sauver sa tunique, mais il s’était mis dans le rouge et a fini par lâcher prise, pour concéder plus de 4 minutes. Onze jours après sa prise de pouvoir à l’Etna, le jeune espagnol (24 ans) doit donc céder sa tunique à Richard Carapaz, acteur majeur de la lutte entre favoris dans le final. Son attaque à 28,6km de l’arrivée a laissé tout le monde sur place. Mais, derrière, Hindley a pu compter sur le travail de Buchmann pour limiter les écarts. Encore une fois très costaud, l’Australien a même recollé dans la montée de la Maddalena (3,5km à 8,1%), en compagnie de Vincenzo Nibali. Il a réalisé une bonne opération dans la course au général.
Cinquième de l’étape, Domenico Pozzovivo (Intermarché - Wanty - Gobert Matériaux) a lui concédé 13’’ sur la ligne à Turin (sans compter les bonifs), Joao Almeida (UAE Team Emirates) 24’’ et Mikel Landa (Bahrain-Victorious) 36’’. Au général, Carapaz possède 7’’ d’avance Hindley et 30’’ sur Almeida et ils sont conq à se tenir en 1’01". Autant dire que rien n’est perdu pour eux.
Pour Simon Yates, le général n’est plus un objectif mais le Britannique a en revanche parfaitement géré son affaire samedi. Il a profité du dernier faux-plat, juste avant le sprint intermédiaire à 5km de l’arrivée, pour s’isoler et il n’a plus été revu. Après le chrono de Budapest, le voici avec une deuxième victoire d’étape. Et vu le programme de la troisième semaine et ses jambes, ce ne serait pas étonnant de le voir en glaner d’autres d’ici Vérone.
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Un geste qui aurait pu coûter : le leader du Giro a balancé sa musette sur la route

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