Cyclisme - Le grand coup : Annemiek van Vleuten s'impose lors de la 7e étape et prend le jaune

Annemiek Van Vleuten, la démonstration. La reine du circuit, huitième au classement général ce matin, a remis les points sur les i lors de la première étape montagneuse de ce tour, pour assommer ses concurrentes au classement général et prendre le maillot jaune en arrivant à Markstein avec plus de 3'30" d’avance sur sa plus proche poursuivante et près de 25 minutes sur la désormais ex-maillot jaune Marianne Vos. Devant quasiment de bout en bout, la Néerlandaise, récente vainqueure du Giro, est désormais bien partie pour réaliser le doublé, au terme d’une journée où elle a impressionné.

Jusqu’ici dans ce tour, Van Vleuten était pourtant plus habituée à l’anonymat du peloton. Pour preuve, elle n’avait pas fait mieux qu’une 13e place lors des cinq premières étapes. Sortie d’un Giro éprouvant, malade au début de cette première édition féminine du 21e siècle, la coureuse de Movistar a cette fois fait la loi, en s’échappant dès les premiers kilomètres en compagnie de sa compatriote Demi Vollering, avec qui elle passait le premier col de catégorie 1 de la journée, celui du Petit Ballon, en tête.

Et si la cycliste de l’équipe SD Worx a un temps essayé de semer la championne olympique du contre-la-montre à Tokyo, c’est bien Van Vleuten, en mode rouleau compresseur, qui a fini par faire craquer sa concurrente au général. En plaçant une accélération fulgurante, en pleine montée dans le col du Platzerwasel, à 62 kilomètres de l’arrivée. Plus personne ne l’a revu ensuite.

A ce moment-là, déjà, Lorena Wiebes et Marianne Vos, qui lui avaient volé la vedette jusqu’ici, étaient en grande difficulté. Victime d’une chute hier, la première, rapidement distancée, a vite abandonné (Reusser, autre vainqueure d'étape et victime d'une commotion, était non partante). La seconde, qui savait qu’il serait dur de conserver la plus belle des tuniques dans des conditions qu’elle maîtrise moins que la Néerlandaise, ne cessait de perdre du temps.

Seules Niewiadoma (Canyon-SRAM Racing), Juliette Labous (DSM) et Cecilie Ludwig (FDJ) ont réussi à suivre, un tant soit peu, le rythme imposé par les deux Bataves. Elles pointent, à la veille de l’arrivée à la Super Planche des Belles Filles, à plus de 4 minutes de Van Vleuten.

La rouleuse de 39 ans, avec un matelas de 3’13’’ sur Vollering, qui la devance d’un point (29 pts contre 28) au classement du maillot à pois, devra confirmer lors de l’étape finale pour ajouter une nouvelle ligne à son immense palmarès. Ce qui, au vue de sa prestation du jour, apparaît comme une formalité.