Astana favorisée?

Jusqu'à ce lundi matin, le site lemonde.fr ne parlait sur sa page cyclisme que des contrôles effactués par l'Afssaps (l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) lors du dernier Tour de France. On y découvrait que la police avait trouvé des produits tels que du telmisartan et du quinapril, deux antihypertenseurs suspects. Depuis 10h00, on vient d'apprendre qu'une autre institution, l'AFLD (l'Agence française de lutte contre le dopage) vient de rendre son rapport sur le déroulement de l'épreuve. Un premier constat en mesure de secouer le monde du cyclisme vient d'être publié : l'équipe Astana, dont les leaders Alberto Contador et Lance Armstrong ont assuré le spectacle et la polémique pendant tout le mois de juillet, aurait bénéficié d'un traitement privilégié de la part des officiels de l'UCI (Union Cycliste Internationale).

Ce rapport de dix pages, remis à l'UCI et à l'Agence mondiale antidopage (AMA), aux ministres de la santé et des sports, Roselyne Bachelot et Rama Yade, ainsi qu'à Amaury Sport Organisation (ASO), le propriétaire de l'épreuve, fait état de délais accordés aux membres de l'équipe Astana pour se rendre aux contrôles antidopage, mais aussi de dysfonctionnemens des procédures habituelles. Lemonde.fr souligne qu'avant même le début du Tour, "l'UCI a bien transmis des informations sur la localisation des équipes lors de la préparation d'avant Tour afin de pouvoir diligenter des contrôles… à l'exception d'Astana." La désignation de coureurs soumis aux contrôles dits "inopinés" a été souvent divulguée plus tôt que prévue, voire avant le début d'une étape. Par ailleurs, le rapport déplore "une conservation artisanale des échantillons" prélevés. On attend donc une réaction de l'UCI à cette publication.