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Legeay: "On n'y est pas"

ParAFP

Publié 21/07/2007 à 15:00 GMT+2

Roger Legeay, le manager de Crédit Agricole, regrette que le principe de précaution n'ait pas été appliqué vis-à-vis de Michael Rasmussen qui participe au Tour de France malgré l'avertissement reçu avant le départ.

Roger Legeay, le cas Rasmussen a-t-il été bien géré ?
R.L: C'est un cas d'école dans le cadre du code éthique qui a été signé par les équipes. Si Rabobank a les informations, elle doit appliquer le principe de précaution qui est à la base de notre code éthique. C'est nous, les managers d'équipes, qui avons la clé de la lutte antidopage. Dans notre métier de manager, il faut appliquer le principe de précaution avant tous les autres. Au début du Tour, je disais qu'il faut surtout un vainqueur sans équivoque, un beau vainqueur. Aujourd'hui, on n'y est pas du tout. Pourquoi ? Parce que l'on n'a pas suivi ce principe de précaution.
Que font les équipes ?
R.L: Je prends mon cas. Quand le programme 100 % contre le dopage a été mis en place, on nous a demandé de payer et on nous a dit qu'il fallait localiser les athlètes. C'est moi, personnellement, qui reçois la localisation des coureurs. Ces contrôles inopinés ont été mis en route pour débusquer les gens qui voudraient tricher. Nous, les équipes, avons mis 600.000 euros sur la table pour faire des contrôles inopinés. Il ne faut pas ensuite faire les vierges effarouchées lorsqu'on a un coureur positif. On a payé 600.000 euros pour que ça marche.
L'UCI est suspectée de machiavélisme...
R.L: La lutte antidopage est le dossier majeur unique. On doit y concentrer toutes nos énergies, ne pas se disperser en rejetant la faute sur les uns ou les autres. Le Tour et l'UCI sont dans le même bateau pour la lutte antidopage. Les uns ont les moyens financiers, ils mettent un peu d'argent sur la table, les autres ont la réglementation à faire respecter. Je suis peut-être naïf mais la problématique du dopage est tellement énorme que je ne pense pas une seconde qu'il y ait une machination contre le Tour ou contre l'UCI, dans un sens ou dans l'autre. Concernant l'UCI ProTour, posons les armes et occupons nous du problème majeur de notre sport, vital pour ASO, pour l'UCI, pour les équipes.
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