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2010, année Cofidis

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 29/06/2010 à 01:54 GMT+2

En fin de saison dernière, Cofidis a perdu son statut d'équipe Pro Tour. La formation nordiste aurait pu accuser le coup. Au lieu de quoi elle est repartie de plus belle. Depuis le début de l'année 2010, la bande à Eric Boyer n'en finit plus de gagner. Et elle compte continuer sur le Tour.

2010 Tour d'Italie Giro Damien Monier Cofidis

Crédit: AFP

"Le statut de l'équipe, c'est une chose. L'état d'esprit, une autre. Pro Tour ou pas, nous n'avons pas l'intention de revoir nos ambitions à la baisse." Eric Boyer avait prévenu son monde au mois de janvier, lors de la présentation officielle de son équipe. On s'attendait à le retrouver fâché, frustré voire dépité. On l'avait découvert remotivé comme jamais. Alors que Cofidis venait de perdre son statut d'équipe Pro Tour, Boyer a su faire de cette rétrogradation une source de motivation. L'occasion d'un nouveau départ et d'une mise au point. Six mois plus tard, le résultat est éloquent: Cofidis a déjà engrangé 18 victoires. On n'y a vu que du rouge.
Il y a la quantité. La qualité, aussi, souvent, avec un succès d'étape sur le Tour d'Italie, une autre sur Paris-Nice ou le Tour de Catalogne. Il y a surtout la diversité. Des hommes et des terrains. 9 coureurs différents ont levé les bras au moins une fois (des jeunes comme Tony Gallopin ou Jens Keukeleire et des… moins jeunes comme Samuel Dumoulin ou David Moncoutié), et on a vu les hommes de Boyer briller aussi bien sur de grandes courses par étapes que des semi-classiques, françaises (Paris-Camembert) ou du Nord (Nokere-Kerse). Trois équipes seulement ont gagné davantage que Cofidis pour l'instant en 2010: HTC Columbia, Liquigas et Saxo Bank. La formation française se situe à la hauteur de Sky, mais devant Lampre, Astana, Garmin ou la Caisse d'Epargne.
Dumoulin: "On a optimisé notre potentiel"
Une véritable résurrection. Mais cette formidable demi-saison ne tombe pas de nulle part. Cofidis s'est donné les moyens de réussir. Paradoxalement, c'est au moment où elle a quitté le Pro Tour que l'équipe n'a jamais paru aussi professionnelle. "Ily a eu un discours assez fort de la direction pour qu'on montre notre véritable valeur cette saison", confie Samuel Dumoulin, qui a montré l'exemple en signant un tiers des succès de l'équipe (6 sur 18). "Chaque membre du staff dans son domaine donne le maximum, reprend le puncheur de poche, et on a optimisé notre potentiel et tous les paramètres de la course cyclisme de la diététique aux entraînements en passant par la tactique." "Dans le cyclisme de haut niveau, chaque petit détail compte, confirme l'ancien, Stéphane Augé. Cette année, on a réussi à faire en sorte que ces petits détails soient de notre côté."
Mais le cyclisme, au-delà de la préparation et du physique, c'est aussi du mental. Le meilleur des moteurs dans une équipe, c'est la victoire. Elle motive autant qu'elle décomplexe. "Quand on voit le copain gagner, on se dit pourquoi pas moi? La spirale est très importante dans une équipe et en ce moment, elle est super positive chez nous", relève Stéphane Augé. Samuel Dumoulin peut en témoigner, lui qui a mis tout le monde sur les rails en claquant la toute première victoire de l'équipe dès le mois de janvier, au Gabon. Un succès qui a boosté tout le monde. "Quand on gagne très tôt, juge Dumoulin, ça enlève un poids. Ça a mis l'équipe sur une bonne dynamique. J'en ai peut être été la locomotive mais c'est un effort collectif. Tout le monde a bien fait son boulot, d'autres coureurs ont gagné beaucoup d'autres sont capables de le faire. On a une bonne dynamique et on espère vraiment continuer."
Continuer si possible sur le Tour de France, la plus grande des scènes. Cofidis ne dispose pas d'un leader à la Contador ou à la Schleck, pas même d'une carte à la Le Mével, soit un coureur estampillé top 10 du Tour. Mais ça n'empêche pas l'ambition, bien au contraire. "Pour nous, il y aura des ouvertures, le parcours ne laisse pas beaucoup de transition. Il va y avoir de la place pour les attaquants", estime encore Dumoulin, vainqueur de l'étape de Nantes en 2008. A condition de savoir jouer sur ses qualités. "Il faut être opportuniste et offensif, comme on sait le faire. On va se concentrer sur des victoires d'étapes. Il faut bien cibler nos objectifs. Après, pourquoi pas jouer le général? Ça peut payer si des échappés prennent le large. On compte beaucoup sur Rein Taeramae. Franchement, on est vraiment optimiste. Si l'équipe reste sereine, soudée et concentrée comme elle l'est depuis le début de la saison, on peut gagner au moins une étape et pourquoi pas plus." Chez Cofidis, on ne doute plus de rien.
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