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"Le Tour dont je rêvais"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 19/10/2010 à 19:05 GMT+2

Frank Schleck ne le cache pas: il aime beaucoup le parcours du Tour de France 2011. Beaucoup de montagne, un seul chrono individuel, voilà qui n'est pas fait pour lui déplaire. Le Luxembourgeois a hâte d'y être, pour tenter de ramener le maillot jaune à Paris. Pour lui ou pour son frère, Andy.

2011 Tour de France Presentation Frank Schleck

Crédit: AFP

Quel regard portez-vous sur ce tracé 2011?
Frank SCHLECK : C'est un beau parcours, qui va sûrement garder le suspense jusqu'au bout. La dernière semaine est très difficile et je ne pense pas que le Tour sera joué avant. C'est vraiment un beau tracé, dur et excitant. Il y a beaucoup de montagne.
Comment voyez-vous le début du Tour, jusqu'aux Pyrénées?
F.S. : Le contre-la-montre par équipes va nous convenir je pense, car nous aurons une très forte équipe pour cet exercice, j'en suis convaincu. C'est un peu court, on aurait préféré un peu plus long. Mais ça va faire mal aux Essarts. Après, il faudra être très vigilant au Cap Fréhel, il peut y avoir beaucoup de vent. Pareil à Châteauroux, je connais un peu, c'est découvert.
Il n'y a pas de pavés, vous devez être soulagé…
F.S. : Soulagé, non. Enfin, pas de pavés, oui, c'est bien. Mais la première semaine sera quand même très nerveuse. Elle est toujours comme ça. Vous savez, moi, j'ai chuté sur les pavés, mais le fait que ce soit sur les pavés, c'est anecdotique. Il y a toujours beaucoup de chutes au début du Tour et on peut perdre le Tour n'importe quand. Je me suis blessé sur les pavés, mais ça aurait pu m'arriver ailleurs.
Christian Prudhomme compte beaucoup sur le Massif Central pour dynamiser la course. Pensez-vous vraiment que ça puisse être le cas. A Super-Besse, en 2008, il n'y avait quasiment pas eu de sélection, entre les meilleurs en tout cas…
F.S. : Oui, mais il faut quand même se méfier. Je suis d'accord avec vous, on ne verra probablement pas de gros écarts sur ces étapes là. Sans doute des petits écarts, à coup de secondes. Rien de plus. Mais si vous n'êtes pas attentifs, vous pouvez rapidement perdre beaucoup de temps. Il y a des étapes pour gagner le Tour et d'autres pour ne pas le perdre. Ce sera le cas dans le Massif Central. Il faudra bien reconnaitre le terrain pour ne pas être surpris.
Un seul chrono individuel, c'est idéal, non?
F.S. : Oui, c'est une bonne chose pour nous. D'autant que je ne crois pas que ce dernier chrono décidera de tout. Il y a tellement d'étapes difficiles avant ça. Je ne vais pas mentir, ça nous convient, oui, c'est sûr. C'est bien pour nous.
Ce Tour parait vraiment taillé pour des grimpeurs comme vous ou Andy. Est-ce aussi votre impression?
F.S. : Tant mieux. Quatre arrivées au sommet, ça c'est vraiment une très bonne chose. C'est bien réparti, avec deux dans les Pyrénées et deux dans les Alpes. Si la forme est là, on devrait pouvoir faire de belles choses en montagne. Franchement, c'est un peu le Tour dont je rêvais !
Le Tour pourrait se jouer à l'Alpe d'Huez, que vous connaissez bien…
F.S. : Oui, c'est un super souvenir pour moi. J'ai gagné en 2006 et j'avais le maillot en 2008, même si je l'ai perdu, j'avais de très bonnes sensations. Puis c'est effectivement une ascension que je n'aurais pas besoin de reconnaitre. Je la connais très bien, je l'ai souvent montée en pro et même quand j'étais gamin, j'y allais parfois. L'Alpe, c'est mythique. Comme le Galibier. J'ai hâte. Vraiment. Il me tarde d'y être.
Bryan Nygaard, le manager de votre nouvelle équipe, a confié que vous serez, Andy et vous, les deux leaders de l'équipe, à égalité. Andy n'aura donc aucune prérogative?
F.S. : Nous, on va courir pour gagner. Cette année, nous étions vraiment deux leaders au départ. Après, je me suis cassé la clavicule et Andy s'est retrouvé seul en haut de l'affiche. Mais je me sentais vraiment très fort. Pourquoi déterminer dès le début qu'un de nous n'a pas le droit de gagner? Il n'y aura jamais de hiérarchie entre nous. Pas a priori en tout cas. Après, c'est la course qui décidera. On roulera pour celui qui a le plus de chances de gagner. Mais nous sommes tous les deux leaders. On ne va pas changer de tactique cette année. A deux, on est plus fort, on pourra attaquer encore plus.
Si Alberto Contador devait manquer à l'appel, vous serez, Andy et vous, les grands favoris. Est-ce que ce sera "maintenant ou jamais" pour vous?
F.S. : Je ne raisonne pas comme ça. Nous, nous n'avons jamais couru pour battre Contador. Nous courrons pour gagner le Tour et ce sera toujours le cas l'année prochaine, qu'Alberto soit là ou pas. Mais j'espère qu'il sera là.
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