Cap au Sud

Ce Tour 2011 multiplie les clins d'œil à l'édition 2008. En voici un parmi beaucoup d'autres: une arrivée à Châteauroux, comme il y a trois ans. Un excellent souvenir pour un certain Mark Cavendish. C'est en effet dans le Berry que le sprinter anglais avait signé sa toute première victoire sur le Tour de France. La première d'une longue série puisqu'il compte déjà 15 succès sur les routes de la Grande Boucle. Le Cav' a toutes les chances d'être une fois encore le grand favori du jour, car cette étape ne présente pas la moindre difficulté (c'est la plus plate de la 98e édition) et avec sa ligne droite finale bien large et longue de 1600 mètres, un échappé aura du mal à résister. On se souvient du malheureux Nicolas Vogondy, avalé par le peloton à moins de 100 mètres de la ligne en 2008.

Après une semaine d'observation, voilà la première explication entre les ténors. Une simple escarmouche, cependant, en comparaison de ce qui les attend dans les Pyrénées ou les Alpes. Christian Prudhomme adore la moyenne montagne. Pas étonnant donc de retrouver un massif intermédiaire, en l'occurrence le Massif Central. Cette étape ressemble d'ailleurs comme une sœur à cette de 2008, qui reliait déjà Aigurande à Super-Besse. La course se durcit dans les 30 derniers kilomètres, avec l'ascension du col de la Croix Saint-Robert (2e catégorie), brève (6.2 km) mais assez pentue (6.2% de moyenne). Comme en 2008, les favoris attendront sans doute la dernière montée pour en découdre. Celle-ci s'effectue en deux temps: à 6,5 km de l'arrivée, la route monte pendant 3 kilomètres à 5%. Puis, après une petite descente, c'est la rampe finale: 1.5km à 7.6% de moyenne. Sur une distance aussi courte, difficile de creuser de véritables écarts, mais ce sera un vrai test.

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Deuxième journée dans le Massif Central, bien casse-pattes. Un excellent souvenir pour Richard Virenque, qui avait signé le 14 juillet 2004 la dernière victoire de sa carrière, à Saint-Flour, au terme d'une belle échappée. Il y a fort à parier qu'un scenario identique se produira cette année. Le parcours s'y prête: beaucoup trop dur pour les sprinters et pas assez sélectif pour les favoris. Trois très belles ascensions de deuxième catégorie au menu: le Pas de Peyrol, le col du Perthus (une pente très irrégulière avec deux véritables murs et des passages et le col de Prat de Bouc (8 km à 6% de moyenne). On peut tout de même regretter que ces trois difficultés soient situées si loin de l'arrivée. Au sommet de la troisième, il restera encore plus de 50 kilomètres à couvrir. Dommage. Attention aux 1500 derniers mètres dans Saint-Flour, à 6,1% de moyenne. C'est à peine moins qu'à Super-Besse…

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Une des étapes les plus difficiles à cerner. D'abord parce qu'elle intervient juste après la première journée de repos. On ne sait jamais comment le peloton va agir et réagir après cette première pause, à la fois salutaire et piégeuse. L'étape est courte, et le parcours, sans être particulièrement exigeant, peut servir les baroudeurs sur ces routes escarpées des Cévennes. Tout semble donc possible ici, une arrivée massive comme une échappée au long cours. Tout dépendra de la composition de la dite échappée, et du désir des équipes de sprinters de mener la chasse.

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Cette étape ressemble à celle de la veille. Pas spécialement compliquée, mais pas franchement plate non plus, et relativement courte (moins de 10 km de plus qu'entre Aurillac et Carmaux). Il y aura donc des opportunités pour les baroudeurs. Mais pour les sprinters, ce sera une des trois dernières chances de s'imposer avant la fin de cette édition 2011. Ils auront sans doute envie d'en découdre avant la montagne. Quoi qu'il en soit, à mi-parcours, ce 11e acte marque clairement la fin de la première moitié du Tour. C'est la veillée d'armes. Le lendemain, en entrant dans les Pyrénées, ce Tour prendra une toute autre dimension et la lutte pour le maillot jaune débutera vraiment.