Contador préoccupé

Dimanche, son genou le préoccupait. Lundi, Contador affirme ne pas avoir son coup de pédale habituel. De déclaration en déclaration, l'Espagnol étale ses doutes sur sa capacité à défendre son titre à 100%. Pris au piège dès la première étape, Contador a accumulé les pépins en ce début de Tour, cumulant deux chutes et tout un tas de problèmes mécaniques. "Depuis la chute du premier jour, je n'ai pas mon coup de pédale habituel. Evidemment, le soir, le massage ne peut pas être le même (que d'habitude)", assure l'Espagnol visiblement inquiet. Ce qui cristallise ses inquiétudes : son genou, touché dimanche. "C'est un incident malheureux. J'ai accroché la selle de Karpets. Le problème, c'est que j'ai pris un coup très fort l'autre jour (mercredi dernier) sur le côté extérieur du genou droit. Là, c'est sur la face interne. Ça n'arrange pas les choses. Il faut que je me soigne, que j'essaye de récupérer avant les Pyrénées. C'est toujours préoccupant."

1'30" de retard sur Andy Schleck, 1'38" sur Frank Schleck, 1'41" sur Cadel Evans. Après une semaine de course, Alberto Contador accuse déjà un retard conséquent sur les principaux candidats à la victoire à Paris. Une situation qui l'obligera à prendre ses responsabilités. Si son physique le questionne, Contador ne se fait pas un montagne de son retard. Conscient que, face aux Schleck notamment, ses qualités de rouleur pourraient lui permettre d'effacer son handicap actuel : "Pour le moment, on ne peut pas tirer de conclusions. Il faut voir dans les Pyrénées. Une minute et demie à reprendre, c'est toujours dur. Même si je suis rassuré par le fait qu'il reste le contre-la-montre final de Grenoble."

La première semaine a clairement décanté les rangs côté favoris. Exit Van den Broeck, Brajkovic et autres Vinokourov. Klöden et Gesink sont toujours là mais leurs états de santé fragilisent clairement leurs ambitions. Pour Alberto Contador, il est clair désormais que le danger prend la forme d'un quatuor : Evans, le grand gagnant de la première semaine, les frères Schleck, qui ont traversé la première semaine sans encombre, et Ivan Basso, très discret jusque là mais qui compte 31" d'avance sur El Pistolero. "Ce qui est sûr, c'est qu'Evans est en grande forme, les frères Schleck sont là, Basso est toujours dans le coup", témoigne Contador. Et s'il fallait désigné l'outsider principal ? "Les frères Schleck sont peut-être un peu plus dangereux parce qu'ils ont plus de possibilités (de manoeuvre). Mais Cadel (Evans) semble vraiment très bien. Il est en très bonne position."