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Contador y croit toujours

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 14/07/2011 à 21:54 GMT+2

Ce n'était pas du grand Alberto Contador jeudi à Luz-Ardiden. Souffrant toujours du genou, l'Espagnol n'a pu attaquer. Pire, il n'a pu suivre ses principaux rivaux dans le dernier kilomètre. Son retard au général s'accroit, mais il se dit convaincu de redevenir lui-même dans les prochains jours.

2011 Tour de France Alberto Contador

Crédit: Reuters

C'est une image à laquelle le Tour ne nous a pas habitués. Alberto Contador, tête baissé, en train de se mettre minable pour sauver les meubles dans une étape de montagne. Généralement, l'Espagnol compte les secondes dans l'autre sens. Déjà en retard sur ses principaux adversaires après un premier week-end de Tour calamiteux, le double tenant du titre devait lancer l'opération reconquête en ce 14 juillet. Mais sur son propre terrain, il a affiché ses limites du moment à Luz-Ardiden. Le simple fait qu'il n'attaque pas avait valeur d'aveu de faiblesse. Et quand les Schleck ont enfin pris leurs responsabilités dans les deux derniers kilomètres, il a fini par coincer.
Au final, l’Espagnol perd 33 secondes sur Frank Schleck et 13 sur Cadel Evans, Ivan Basso et Andy Schleck. Son handicap commence à devenir sérieux. Il navigue désormais à plus de deux minutes de Frank Schleck au général. Certes, pour le vrai Contador, celui du dernier Giro par exemple, ces écarts n'ont rien de rédhibitoire. Surtout avec trois arrivées au sommet en hors catégorie et un contre-la-montre exigeant de plus de 40 kilomètres à venir. Mais verra-t-on le vrai Contador sur ce Tour de France? Pour le moment, ce n'est pas le cas. "Il n'était pas super aujourd'hui, avoue Bjarne Riis. Il a toujours des problèmes avec son genou. Il avait mal."
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2011 Tour de France Etape 12 Contador Schleck

Crédit: Reuters

Andy: "Si c'est son jour-sans, il va être fort dans quelques jours..."
Ce genou endolori depuis ses deux chutes de la première semaine l'avait pourtant laissé tranquille la veille.  Mais jeudi, l'impression visuelle n'incitait pas à l'optimisme. Le final l'a confirmé. Ce n'était pas du grand Contador. "J'ai payé les conséquences de mes chutes, estime le coureur de Pinto. J'ai vraiment eu très mal au genou. Je ne me sentais pas au mieux dans les jambes, je n'avais pas mon meilleur coup de pédale." Il a répliqué une fois, puis deux aux soubresauts des frères Schleck. Mais la troisième fois, quand Frank en a remis une dernière couche, il n'a rien pu faire.  "J'ai été prudent, précise-t-il.  J'ai vu au début que les frères Schleck se parlaient entre eux, qu'ils allaient jouer leurs cartes. Frank s'est lancé, peut-être parce qu'il se sentait plus fort. Dans le final, je n'ai pas pu y aller."
Si la situation n'est pas brillante, il y a pourtant deux façons de l'envisager. Certes, Contador a encore cédé du terrain. Mais n'aurait-il pas pu en perdre beaucoup plus s'il avait été attaqué à sept ou huit kilomètres du sommet? Il est très loin d'avoir gagné le Tour, évidemment. Mais il aurait pu le perdre à Luz-Ardiden, et ce n'est pas le cas. "Je pense que nous pouvons être satisfaits", juge d'ailleurs Bjarne Riis, parfaitement conscient de ce qui aurait pu  se tramer. Chez Saxo Bank, on table sur le fait que le véritable Alberto Contador sera de retour dans les prochains jours. "Je pense qu'Alberto sera plus fort au fil des jours", estime ainsi Bradley McGee, directeur sportif de la formation danoise. C'est aussi l'espoir du principal intéressé. "J'irai de mieux en mieux au fil des jours", se convainc Contador.
Le Madrilène n'a d'autre choix que de faire ce pari. Ses adversaires prennent eux aussi soin de ne pas l'enterrer trop vite. "C'était peut-être pour lui une journée-sans. Mais, si c'est son jour-sans, il va être fort dans quelques jours...", note Andy Schleck, avant d'ajouter: "Alberto est un super champion. Il sait que demain sera un autre jour." On a souvent dit de Contador qu'il était à la fois la tête, les jambes et la tête dans les jambes. Mais jeudi, il avait la tête basse et les jambes lourdes. Il lui reste l'orgueil et la foi. L'un comme l'autre semblent inébranlables quand il lance: "Je n'ai pas encore perdu ce Tour. J'y crois toujours, je reste optimiste. Je suis presque sûr que ça ira un peu mieux chaque jour." Mais si samedi, au Plateau de Beille, il ne commence pas à inverser la tendance, cette force de conviction s'apparentera à de la méthode Coué.
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