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Evans: "J'ai un plan"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 06/07/2011 à 00:49 GMT+2

Vainqueur de la 4e étape mardi au sommet de la côte de Mûr-de-Bretagne, Cadel Evans peut enfin savourer son premier bouquet sur le Tour de France. L'Australien de l'équipe BMC est même passé tout près du maillot jaune. Mais c'est très bien ainsi. Il a le temps. Il sait ce qu'il veut et où il va.

2011 Tour de France Cadel Evans

Crédit: AFP

Officiellement, sur le palmarès de Cadel Evans, il y avait déjà une victoire d'étape dans le Tour. Une victoire par défaut, sur tapis vert, de celles que les coureurs ne peuvent savourer. Après le déclassement d'Alexandre Vinokourov, l'Australien avait hérité du chrono d'Albi, en 2007. Mais sa vraie première sur le Tour, Evans a dû attendre d'atteindre ses 34 printemps pour la connaitre. Mardi, à Mûr-de-Bretagne, il a bien gagné. Tous derrière et lui devant. Enfin, il a pu savourer ce succès qui l'a si longtemps fui sur la Grande Boucle. "Je ne sais même pas combien de fois j'ai fait deuxième ou troisième dans le Tour", sourit-il, un peu blasé.
Pourtant, il n'a même pas levé les bras. Il était trop occupé à sprinter. Alberto Contador est venu mourir pratiquement à la hauteur du leader de l'équipe BMC. "J’ai vu Contador se rapprocher de moi, raconte-t-il, et il fallait que j’arrive à le contrôler. Sur la ligne, je n’étais même pas capable de dire qui était passé en tête. Je n’ai pas pu voir, j’étais trop concentré sur le fait d’aller jusqu’à la ligne. Mais il a fallu que j’attende le résultat officiel pour être certain que j’avais gagné." Une nouvelle deuxième place, trois jours après celle du Mont des Alouettes, derrière Philippe Gilbert lui aurait laissé un goût amer. Mais s'il n'avait rien pu faire contre le Belge, il a su résister à l'Espagnol. "Gagner contre lui, c'est un beau cadeau, pour moi et pour mes équipiers, insiste Evans. Je suis vraiment content, ça fait longtemps que je passe près de la victoire."
"Il reste 3000 kilomètres"
Finalement, il ne lui a manqué que la cerise sur le gâteau. Le maillot jaune. Mardi matin, on le voyait d'ailleurs plus destiné à ladite cerise qu'au gâteau lui-même. Mais il n'a aucun regret de ne pas trôner au sommet de la hiérarchie. D'abord, parce qu'il a déjà goûté au maillot jaune, alors qu'il attendait encore sa première (vraie) victoire. "J'ai déjà fait l'expérience du maillot jaune et même si ce sont des moments exceptionnels, je préfère avoir gagné", explique-t-il. Surtout, dans son esprit, ce n'est pas après quatre jours de course qu'il souhaite avoir le maillot sur les épaules. "Il n'y avait pas d'urgence à prendre le maillot jaune, assure l'ancien champion du monde. J'ai un plan, et je vais m'y tenir."
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BMC team rider Cadel Evans of Australia celebrates on the podium after winning the 4th stage of the Tour De France cycling race between the Lorient and Mur de bretagne, Western France, 05 July 2011.

Crédit: dpa

Evans parle comme quelqu'un qui est très sûr de lui et sait parfaitement où il y va. Pour l'instant, le plan est suivi à la lettre. "On en avait discuté à l'hôtel lundi soir, confie John Lelangue, le manager de BMC. Le but aujourd'hui (ndlr: mardi), c'était la gagne, le jaune ou reprendre des secondes." Contrat rempli aux deux tiers. Tout va bien, donc. Après quatre étapes, il a eu tout bon, évité tous les pièges, et, de tous les prétendants désignés au classement général, il est pour l'instant le mieux placé. Avec une marge (1'41") sur un Alberto Contador qui, si elle n'a évidemment rien de définitive, est tout sauf dérisoire. "Je suis ici pour viser le général et c'est bien d'avoir passé ces quelques journées difficiles sans encombre, se satisfait-il. Mais les écarts sont faibles. J'ai pris huit secondes à Andy Schleck aujourd'hui, mais il reste 3000 kilomètres avant d'arriver à Paris, alors…"
Il a connu trop de frustrations sur les routes du Tour pour s'enflammer après quelques simples escarmouches. Il a trop de vécu pour cela. Mardi, après sa victoire, il a d'ailleurs rappelé qu'il n'avait qu'un seul souhait à l'aube de cette 98e édition. "Mon principal but sur ce Tour, c'est 'est-ce que je pourrais juste ne pas avoir la poisse, s'il vous plait?'". Jusqu'ici, tout va bien. Pour le reste, il a tout mis en œuvre pour minimiser les imprévus. "Cette année, juge-t-il, on s'est bien préparé, l'équipe a confiance en moi, elle est motivée. Rien n'a été laissé au hasard."
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