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Evans, un si long chemin

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ParEurosport

Mis à jour 26/07/2011 à 13:09 GMT+2

De son Australie natale aux Champs-Elysées, Cadel Evans a mis le temps pour inscrire son nom au palmarès du Tour de France et devenir le premier coureur australien à ramener le maillot jaune à Paris. En 12 dates, voici le moments clés d'un long chemin. Mais Cadel a toujours su où il allait.

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Crédit: Eurosport

14 février 1977: Naissance de Cadel Lee Evans à Katherine, dans le Nord de l'Australie. Il passe les dix premières années de sa vie dans une petite communauté aborigène. Presque coupé du monde extérieur (pas de téléphone, pas de télé, pas même de radio), il s'y forge un caractère. L'éducation qu'il reçoit va construire l'homme qu'il est aujourd'hui, simple, modeste, respectueux. C'est aussi là qu'il monte pour la première fois sur un vélo, à l'âge de deux ans. Parce que tout le monde se déplaçait à vélo. Cadel va très vite devenir un habitué du VTT...
Juillet 1991: Cet été-là constitue un choc pour lui. Pour la première fois, il voit le Tour de France à la télévision. L'année de la première victoire de Miguel Indurain. "Il allait devenir mon idole pour des années, raconte l'Australien. Ça a été un déclic dans ma tête. Depuis, je rêve du Tour de France." Au même moment, il débute la compétition, en BMX. Il a 14 ans. Rapidement, il va s'orienter vers le VTT. Deux ans plus tard, en 1993, il décroche son premier titre national dans cette discipline, chez les moins de 17 ans.
Août 1998: Le premier sacre important pour Evans. Vainqueur de trois manches de la Coupe du monde de VTT en cross country (au Portugal, en Grande-Bretagne et au Canada), il remporte également le classement général, en devançant le Français Miguel Martinez, le tenant du titre. Il récidivera un an plus tard. Mais déjà, son coach, Damian Gundy, l'incite à s'orienter vers la route. Il est persuadé que son poulain a toutes les qualités pour s'y épanouir.
29 mai 2002: Après une première année chez Saeco, il porte désormais le maillot de la Mapei. Et c'est sous ces couleurs qu'il connait le premier grand moment de sa carrière. Lors du Tour d'Italie, il endosse le maillot rose de leader à cinq jours de l'arrivée. Le rêve lui parait possible. Mais dès le lendemain, il s'effondre complètement dans la montée finale vers Folgaria. Il perd 17 minutes ce jour-là et finira 14e du classement final. "Je manquais d'expérience et je n'avais pas su gérer mes efforts", explique-t-il.
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2002 Giro Cadel Evans

Crédit: AFP

Décembre 2002: Cadel Evans rencontre une jeune pianiste italienne, Chiara Passerini. C'est un ami du père de cette dernière qui les présente. Evans est alors en Italie avec l'équipe Mapei. Depuis, ils ne se quittent plus. "L'autre moitié de Cadel", comme elle se surnomme, a joué un rôle important dans l'équilibre de son mari de champion, comme il se plaît souvent à le souligner. "Je ne suis pas une fan de cyclisme, mais une fan de Cadel", dit-elle. Un conseil, quand Cadel est sur une course, suivez sa femme sur Twitter. Ses commentaires, nombreux et toujours plein d'humour, valent vraiment le détour.
Juillet 2005: A 28 ans, Cadel Evans découvre le Tour de France. Au même âge, Contador avait déjà gagné six grands tours. Mais dès sa première participation, il montre qu'il est taillé pour cette épreuve. Très régulier, il se hisse à la huitième place du classement final, à moins d'une minute du cinquième, Alexandre Vinokourov. 2005 (la première de ses cinq saisons chez Lotto) est vraiment l'année de son émergence au plus haut niveau. Au printemps, il s'est notamment distingué lors des classiques ardennaises, terminant dans le Top 10 de la Flèche et à Liège, mais aussi sur Paris-Nice (8e).
30 avril 2006: Sa première victoire majeure. Il remporte le Tour de Romandie. Un succès arraché... lors du dernier contre-la-montre. Déjà. Dominateur sur le chrono de 20 kilomètres autour de Lausanne, Cadel vient coiffer Alberto Contador et Alejandro Valverde. Pour lui, ce n'est pas rien de gagner ici: un an plus tôt, il s'est installé dans le Tessin. Le Tour de Romandie est une de ses épreuves fétiches. Il s'y est à nouveau imposé en 2011.
27 juillet 2008: Pour la deuxième année consécutive, il termine à la deuxième place du Tour de France derrière un Espagnol. Après Alberto Contador, c'est Carlos Sastre qui lui barre la route du maillot jaune. Au départ de Brest, en l'absence de Contador, Evans était pourtant considéré comme le favori numéro un. Mais une chute va contrarier ses plans. Même s'il porte le maillot jaune pendant cinq jours, il passe à nouveau à côté de son rêve. Pour beaucoup, il vient de laisser filer la chance de sa vie. Ses deux Tours suivants, entre poisse et méforme, se solderont par deux désillusions.
27 septembre 2009: Le jour où la carrière de Cadel Evans a définitivement changé. On, le considère comme un bon coureur, mais pas comme un grand champion. Trop terne, trop timoré. Toujours placé, jamais gagnant. Mais à Mendrisio, non loin de son domicile suisse, l'Australien connait son jour de gloire lors des Championnats du monde. Il s'impose, et avec la manière, en sortant dans les dix derniers kilomètres. Cette victoire, c'est la fin des préjugés sur lui. C'est aussi une revanche au sortir d'une Vuelta frustrante, achevée à la troisième place.
1er octobre 2009: Quelques jours à peine après son titre de champion du monde, Cadel Evans quitte l'équipe Silence-Lotto. Il s'engage pour trois saisons chez BMC, la nouvelle structure montée par Jim Ochowicz. Cadel a 32 ans, mais pour la première fois, il sent enfin que tout le monde lui fait confiance. Chez T-Mobile, personne ne l'avait jamais vraiment pris au sérieux. Il était la 5e roue du carrosse. Chez Lotto, c'est lui qui avait perdu confiance en son équipe. BMC avait besoin d'un leader expérimenté et Evans d'une formation solide capable de lui être dévouée. Ces deux-là se sont bien retrouvés.
21 avril 2010: Sa première victoire avec le maillot de champion du monde sur le dos. Et pas n'importe où. Cadel remporte la Flèche Wallonne, en matant Joaquim Rodriguez et Alberto Contador dans la partie finale du Mur de Huy. C'est la première fois qu'il épingle une classique à son palmarès. Il l'avoue, son maillot arc-en-ciel lui donne une autre dimension. Dans la foulée, il se rend sur le Giro et s'adjuge une étape de légende sur les Strade Bianche. Plus personne n'ose faire la fine bouche sur son tempérament...
23 juillet 2011: Constamment placé au général depuis le départ de Vendée, il occupe la troisième place du classement général à la veille de l'arrivée du Tour 2011. Il compte 57 secondes de retard sur Andy Schleck. Mais lors du contre-la-montre de Grenoble, il prend la deuxième place derrière Tony Martin et reprend plus de deux minutes trente au Luxembourgeois. Il prend le maillot jaune, mais au bon moment cette fois. A 34 ans et 5 mois, il obtient la consécration ultime en remportant le Tour de France.
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