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Hoogerland: pas de pardon

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 11/07/2011 à 17:58 GMT+2

S'il trouve beaucoup de circonstances atténuantes à la voiture suiveuse qui l'a fauché lors de la 9e étape du Tour de France, Johnny Hoogerland affirme qu'il ne pardonnera pas. Mais ni le coureur ni son équipe, Vacansoleil, ne veulent alimenter davantage la polémique.

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Crédit: AFP

Tout s'est brisé au kilomètre 171, vers Tagenac. Aux alentours des 16h50. Jusqu'ici tout allait bien pour Johnny Hoogerland. Présent dans l'échappée du jour, il s'était assuré le maillot à pois en empilant les points sur un parcours bosselé. Dans un coin de la tête, la victoire d'étape. A 28 ans, ce bouquet aurait signifié beaucoup au coeur d'un palmarès plutôt anonyme. Mais une des voitures suiveuses en a décidé autrement, expédiant dans les barbelés ses ambitions et scellant quasiment son destin sur cette Grande Boucle. "On était à 40 km/h. On discutait, on se disait : Maintenant on y va à fond, ils ne nous rattraperont pas. Puis, avec le vent dans le dos, on était à 60-65 km/h. Une voiture est passée et on est tombé".
Alors, le coureur de Vacansoleil a beau se montrer fair-play, il n'excusera jamais celui qui a brisé son Tour de France : "C'était un accident, un terrible accident, mais il ne l'a pas fait exprès. Il a peut-être fait une erreur. Je ne pardonne pas." Marqué dans sa chair par un accident qui n'aurait jamais dû avoir lieu, Hoogerland ne peut pas passer l'éponge. "Le conducteur ne l'a peut-être pas fait exprès, mais il m'a fait tomber. Je suis mécontent. Toute ma vie, j'aurais les marques de cette chute."
"Je me sentais mieux que jamais"
Les jambes bandées de pansements après s'être fait poser 33 points de suture, le tout nouveau maillot à pois sait que, désormais, son Tour va s'apparenter à un chemin de croix. "Peut-être que c'était une chance de gagner une étape sur le Tour, c'était peut-être aussi ma chance d'amener le maillot de meilleur grimpeur à Paris. Je ne le saurai jamais. Je me sentais mieux que jamais durant toute ma carrière. Maintenant, je ne sais même pas ce que je pourrai faire demain (mardi). Je me sens mieux sur mon vélo que quand je dois monter les escaliers ! Je prendrai le départ mais je ne sais pas ce que ça donnera."
Pourtant, Hoogerland ne veut pas pointer du doigt l'organisation d'ASO : "J'ai fait le Giro et ils veulent nous faire descendre le Monte Crostis, ça c'est dangereux. La route d'hier (dimanche) n'était pas dangereuse. Tout est très bien organisé", a-t-il souligné. Son équipe a accepté les excuses d'ASO et de France Télévisions avant d'annoncer qu'une action juridique contre le chauffeur du véhicule incriminé n'était "pas sa priorité" pour le moment. Hoogerland comme son équipe a refusé de polémiquer sur le nombre de voitures suiveuses. "Le cyclisme a besoin de la presse et la presse a besoin du cyclisme", a déclaré le directeur sportif de la formation néerlandaise Hilaire van der Schueren, soucieux de ne pas faire enfler la polémique. L'essentiel est ailleurs pour Hoogerland et Vacansoleil : "Notre priorité : que Johnny monte sur le vélo et défende son maillot (à pois de meilleur grimpeur). C'est le plus important pour nous."
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