"Il va y avoir de l'action

Cadel EVANS: Il est intéressant, plutôt bien équilibré à première vue. Je le trouve très dense surtout. Il faut toujours être constant pour gagner le Tour de France mais j'ai l'impression que ce sera plus vrai encore l'an prochain car il y a très peu d'étapes tranquilles a priori. En tout cas, ça risque d'être très intéressant tactiquement. Il va y avoir de l'action.

C.E. : Oui, a priori, ce n'est pas mauvais d'avoir un peu plus de chronos. Il va y avoir beaucoup d'étapes avec des ascensions difficiles proches de l'arrivée. Donc même si ce ne sont pas des arrivées au sommet, ça reste des étapes dangereuses, parfois plus difficiles encore à maîtriser. Surtout que les grimpeurs seront obligés d'attaquer encore plus que cette année s'ils veulent gagner le Tour.

C.E. : Notamment, oui. Ce n'est pas forcément une bonne nouvelle pour les rouleurs paradoxalement d'avoir plus de chronos. Parce que les grimpeurs vont chercher à durcir la course. Ils ne pourront pas tout miser sur une ou deux étapes. Plus de chronos, c'est bien, mais ça veut dire aussi qu'il sera plus difficile de contrôler les attaques en montagne et en moyenne montagne.

C.E. : Mais je ne suis pas le seul à bien rouler. Contador aussi est un bon rouleur et quand il avait gagné le Tour en 2007 devant moi, il y avait déjà une centaine de kilomètres de contre-la-montre.

C.E. : Vraiment? C'est gentil de sa part mais ça ne veut rien dire. Vous savez, avant le Tour 2011, je me considérais déjà comme le favori ! Et j'ai eu raison, mais je devais être le seul à le penser, c'est la différence avec le prochain Tour ! Mais ce n'est pas parce que je suis tenant du titre que je suis automatiquement le favori. Et c'est vrai que le parcours me convient avec davantage de chronos, mais j'ai bien réussi à gagner avec un seul contre-la-montre, alors on ne sait jamais. Il n'y a pas de vérité.

C.E. : On fera nos devoirs, oui, comme d'habitude, du mieux que l'on peut. C'est vrai que je ne connais pas certaines des ascensions qui ont été présentées aujourd'hui mais ça fait partie du jeu. Il y a toujours une part de découverte.

C.E. : Non, on se connait, on s'apprécie. Il n'y aura aucun problème. Il y aura de la place pour nous trois. Chacun évolue dans un registre bien particulier avec des objectifs différents. On ne va pas se marcher dessus. Au contraire, nous sommes complémentaires. Ce qui est vrai du Tour l'est aussi pour le reste de la saison. Je suis vraiment impatient de travailler avec eux.

C.E. : En tout cas, c'est toujours bon d'avoir un coureur aussi fort à ses côtés. Il vaut mieux l'avoir avec vous que contre vous. Il sera très motivé avec ce départ chez lui, à Liège. J'ai déjà couru avec lui par le passé et c'est vraiment un plaisir de le retrouver.

C.E. : C'était un peu bizarre parce que je n'ai quasiment pas revu d'images de ma victoire sur le Tour. C'est la première fois que je voyais comme ça, sur un écran, un résumé du Tour que j'ai gagné. Mais c'était vraiment sympa de voir ça. J'avais l'impression d'être la star du film !

C.E. : La satisfaction d'avoir bien fait le boulot, d'avoir atteint un objectif aussi élevé et fixé depuis si longtemps. Mais c'était avant tout une belle aventure collective avec l'équipe BMC.

C.E. : Oui, globalement, je vais suivre à peu près le même programme que cette année. Ca a bien marché. Il y a les Jeux de Londres en plus cette année et la fédération australienne compte sur moi pour le chrono notamment, mais l'objectif principal, ce sera de répéter le même résultat en juillet à Paris.