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Le bon compte Schleck?

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 14/07/2011 à 23:58 GMT+2

A Luz-Ardiden, Andy et Frank Schleck avaient le sourire. Entre l'attaque de l'aîné, passé à côté d'une victoire, et le temps gagné sur Alberto Contador, les deux frères ont réussi le coup qu'ils avaient planifié. Reste à savoir s'ils n'auraient pas dû profiter plus de la petite forme de l'Espagnol.

Tour de France Etape 12 Schleck

Crédit: AFP

Qui peut le plus peut le moins. Voilà une expression qui sied bien aux frères Schleck, tant ils donnent la sensation de souvent passer à côté de quelque chose de plus grand. Sur les pentes de Luz-Ardiden, les Luxembourgeois ont réussi leur coup. Une banderille de l'un, puis de l'autre et finalement, c'est Frank qui a "obtenu" son bon de sortie de la part des favoris dans les derniers kilomètres. "Les autres ont vu qu'il fallait laisser en partir un, raconte Andy. Et c'est Frank qui a pris de précieuses secondes. C'était un premier test, et pas le dernier. Ce n'est sûrement pas décisif mais on a montré qu'on était là."
Le travail des Leopard-Trek a en fait commencé bien plus tôt. Dès le Tourmalet, la formation de Bryan Nygaard a durci la course. Sans doute même un peu trop. "Nous avions un plan et l'équipe devait travailler à partir du Tourmalet, reconnait le directeur sportif. Nous avons perdu quelques coureurs un peu rapidement à mon goût." Heureusement, "Super Jens", bientôt 40 ans au compteur, était dans un grand jour. "Jens nous a dit par radio: "OK, je suis dans un bon jour, je vais continuer à rouler'.  Il a été fantastique", ajoute-t-il. "Si j'étais le patron, je le ferais signer pour quatre ans de plus, lance de son côté Frank Schlek. Il est incroyablement fort."
Evans et Basso plus dangereux que Contador?
Mais voilà, malgré tout ce travail et cette "journée parfaite" dixit Andy Schleck, à l'arrivée, Frank est parti de trop loin pour revenir sur les deux derniers échappés. "Ils ont sprinté quand ils ont vu que je revenais, raconte-t-il. C'est dommage mais j'aurai d'autres opportunités". Et  au classement général, les deux frères auraient pu creuser un écart plus conséquent sur Alberto Contador, qui a coincé dans le final. L'Espagnol n'a en effet perdu que 33 secondes sur Frank et 13 sur Andy. Pourquoi ne pas l'avoir attaqué plus tôt? "Honnêtement, je n'ai pas vu qu'il souffrait, avoue Andy. Je me suis rendu compte qu'il n'était pas là en franchissant la ligne." Soit, mais dans ce cas, il doit être le seul.
picture

Tour de France etape 12 Frank

Crédit: AFP

Prudent, Andy Schleck estime toutefois que le temps perdu par Contador aujourd'hui "ne fera pas la différence à Paris". Même son de cloche chez son manager Brian Nygaard qui ne croit pas une seconde à une défaillance globale de l'Espagnol. "Le Tour est encore long et il a un avantage sur plusieurs coureurs pour le contre-la-montre. Tout est possible pour lui. Il se peut aussi qu'il bluffe un peu et attende la dernière semaine pour profiter d'un coup de moins bien chez les autres."
Pour la suite des hostilités, il faudra toutefois attendre samedi, au plateau de Beille car le sommet de l'Aubisque est trop loin de l'arrivée vendredi pour faire une. Outre Contador, qu'il faut "toujours garder sur sa liste" selon Andy Schleck, Cadel Evans et Ivan Basso seront à surveiller de près dans la troisième étape pyrénéenne. "Ce sont les deux plus grands rivaux désormais, admet le cadet des Schleck. Evans est plus fort que jamais. Il n'a pas montré de faiblesses. Et Basso est de retour." Autre problématique qui pourrait se poser pour les Luxembourgeois, choisir entre eux qui doit jouer la gagne. Ça se règlera de façon fraternelle. Mais il faudra que ça se règle.
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