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Voeckler, le rêve en jaune

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 11/07/2011 à 00:20 GMT+2

Thomas Voeckler a écrit un nouveau chapitre d’une carrière XXL. Aujourd’hui, le nouveau maillot jaune du Tour s’inscrit plus que jamais comme le Français le plus régulier du peloton. Sept ans après ses dix jours en jaune, Voeckler a changé. Une constante : le haut de l’affiche.

voeckler europcar

Crédit: AFP

C'est l'histoire d'un coureur qui n'est ni le meilleur grimpeur, ni le meilleur sprinter, ni le meilleur rouleur du peloton, ne serait-ce que le peloton français. Pourtant, Thomas Voeckler s'inscrit bel et bien comme le meilleur coureur tricolore actuellement. Curieux paradoxe pour un homme que le jaune a révélé en 2004 avant de le couronner au sommet de sa gloire à Saint-Flour, au coeur d'une saison qu'il marque de son empreinte. La boucle est bouclée même si le 8 juillet 2004 et le 10 juillet 2011 n'ont pas grand chose à voir pour l'Alsacien.
"En 2004, ça m'est tombé dessus un peu comme ça, j'étais bien plus jeune que maintenant. Et on me l'avait un peu laissé. Aujourd'hui, je connais plus la valeur de ce maillot pour avoir fait le Tour de France chaque année depuis 2003", témoigne ainsi le leader du Team Europcar. En sept ans, Thomas Voeckler s'est construit un palmarès et une image qui ont fait de lui l'atout principal du cyclisme tricolore devant son ancien compagnon du Vendée U, Sylvain Chavanel.
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Bernaudeau Voeckler Team Europcar Tour de France 2011

Crédit: Presse Sports

D'abord parce que Voeckler, en jaune à 24 ans, n'a pas explosé en vol et s'est construit une vraie légitimé sur le vélo. Ensuite, il a parfaitement négocié ses dix jours en jaune en s'inscrivant dans la mémoire collective comme le petit poucet tricolore qui résiste à l'ogre Armstrong. Derrière ses exploits à la Mongie et au Plateau de Beille, Voeckler a continué de séduire par son tempérament de feu et son audace sans limite. Depuis un an, sa carrière a pris une nouvelle tournure grâce à une intelligence de course qui lui a permis de cueillir 9 bouquets en un an dont une étape du Tour, deux étapes de Paris-Nice ou encore le Grand Prix du Québec.
"Thomas devient un vrai grand"
Au sein d'un peloton tricolore qui se cherche des têtes de gondoles, Voeckler est le produit d'appel idéal. Et si son histoire avec le Tour de France n'avait rien d'évidente au départ, Voeckler, dont les caractéristiques n'épousent pas franchement celles des cadors des courses de trois semaines, a su l'écrire à la pédale. "Le Tour fabrique des histoires avec des gens qui respectent le vélo, Thomas en est un. Tous ceux qui aiment le Tour de France ne peuvent qu'aimer Thomas Voeckler", s'enthousiasme son manager Jean-René Bernaudeau.
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voeckler team europcar

Crédit: Presse Sports

C'est un fait, Voeckler est aujourd'hui le coureur le plus populaire du peloton hexagonal. "C'est génial de courir dans la même équipe que lui. Toute la journée, j'entends des "Allez Voeckler !" Depuis qu'il n'a plus son maillot de champion de France, on en profite nous auss car les gens ont plus de mal à le reconnaitre et nous confondent avec lui", confie Vincent Jérôme, son coéquipier chez Europcar. Il est aujourd'hui l'ambassadeur du cyclisme tricolore : "Je pense que tous les jeunes dans les écoles de cyclisme vont pédaler encore plus fort demain. Le cyclisme est fait pour créer des vocations. Ce grand monsieur du vélo crée des vocations, donne des envies. Tout cela aussi parce qu'il est irréprochable", poursuit son manager dont l'histoire est intimement liée à celle de Ti-Blanc.
Mardi, le champion de France 2010 endossera le maillot jaune du Tour pour la onzième fois. Ces trente dernières années, seuls Laurent Fignon et Bernard Hinault ont fait mieux côté français : "Aujourd'hui, Thomas devient un vrai grand du cyclisme", continue Jean-René Bernaudeau. A 32 ans, Voeckler prend lui son nouveau halo de lumière avec beaucoup de recul. Bien loin des envolées lyriques de son manager. "J'ai réussi à être deux fois champion de France. La victoire en bleu-blanc-rouge l'année dernière, ça a vraiment été un aboutissement. Je ne pense pas à la fin de carrière mais je ne suis pas là pour prouver. Je cours pour me faire plaisir, je fais comme je sais faire et après, ça marche ou ça marche pas." La sagesse d’un coureur comblé après dix ans d’une carrière professionnelle qui l’a mené sur des hauteurs insoupçonnables.
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