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Tour de France 2014 : Cavendish ambitionnait le jaune, il n’a mérité que des bleus

François-Xavier Rallet

Mis à jour 05/07/2014 à 21:26 GMT+2

Alors qu’il rêvait de revêtir enfin le maillot jaune, Mark Cavendish a causé sa perte lors de l’arrivée de la première étape, estime François-Xavier Rallet.

Mark Cavendish accuse le coup contre les barrières. Heureusement, pas de fracture !

Crédit: AFP

L’histoire du jour

Ce premier des trois actes anglais a livré une vérité : Mark Cavendish est incorrigible. Après Saint-Malo en 2013 et un furieux coup d’épaule à Tom Veelers, le Britannique a récidivé sur son sol. En pire. S’il n’a pas gagné ce samedi, c’est entièrement de sa faute. Pourtant, le Britannique avait tout pour s’élancer de York dimanche matin avec le maillot jaune. Le premier de sa carrière. Il devra attendre. Pour que l’histoire débute idéalement, il était écrit que le sprinter aux 25 bouquets sur le Tour allait lever les bras samedi à Harrogate. Sans Alessandro Petacchi, distancé et lanterne rouge à l’arrivée, son équipe Omega Pharma Quick Step avait pris les choses en main (était-ce trop tôt ?) à quatre kilomètres du but. Seul aux 500m, Cavendish n’avait plus qu’à conclure.
Mais le sprinter de l’Ile de Man s’est raté à quelques encablures de l’ancienne maison de sa maman. La faute à cette chute, dans le final de l’étape. Tête contre tête, il a perdu le combat qu’il a mené vainement contre Simon Gerrans. Les deux hommes ont fini au sol. Bryan Coquard a évité de justesse une grosse catastrophe. Et Marcel Kittel a déboulé pour recevoir les félicitations du jury. Si l’Australien s’est relevé rapidement, le Cav’ a été meurtri à l’épaule droite. Redoutée, la fracture de la clavicule a été évitée heureusement. En revanche, son ego en a pris un sacré coup.

L’humeur du jour 

Le poids des années n’a plus d’emprise sur Jens Voigt. A 42 ans (il en aura 43 le 17 septembre prochain), l’Allemand est le coureur le plus âgé à prendre part au Tour depuis 1927. Et sa dix-septième participation à la Grande Boucle lui a permis d’égaler le record codétenu par George Hincapie et Stuart O’Grady. Animateur de talent, Voigt n’a pas tardé à emballer ce Tour 2014. Dès le kilomètre 0, il a faussé compagnie au peloton aux côtés de deux Français Edet et Jarrier. Au kilomètre 77, feintant d’aller prendre les points du premier sprint intermédiaire, "The Jensie" a surpris son monde, a piégé les deux Sarthois et leur a infligé une leçon de vélo en quelques centaines de mètres. Au revoir, les petits ! Seul devant pendant près de 60 kilomètres, il s’est arraché pour obtenir ce qu’il était venu chercher au terme d’une chevauchée dont lui seul a le secret : le maillot à pois. Et un prix de la combativité bien mérité.

Juste pour savoir

Mark Cavendish devra-t-il attendre encore un an avant d’espérer enfiler son premier maillot jaune ?
25% du chemin parcouru : Visiblement en forme, Marcel Kittel est-il capable de faire aussi bien que les quatre bouquets de l’an dernier ?
C’est passé tout près ce samedi : Fabian Cancellara va-t-il nous refaire le coup d’attaquer sous la flamme rouge dimanche à Sheffield ?

Trois stats à retenir

39. Le nombre de points de Bryan Coquard au classement du maillot vert, soit six de moins que le duo Marcel Kittel-Peter Sagan.
4’15" : Soit le retard d’Andrew Talansky à l’arrivée. L’Américain a crevé à moins de trois kilomètres et a été logiquement classé dans le même temps que le vainqueur. Ouf !
4. Avec quatre unités, Jens Voigt caracole en tête du classement du meilleur grimpeur. Mais ses chances de le garder une journée de plus semblent minces.
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