Tour de France 2014 - Froome, Contador, Nibali, Valverde : Les favoris pour le maillot jaune

5 étoiles : Chris Froome, Alberto Contador
4 étoiles : Vincenzo Nibali
3 étoiles : Alejandro Valverde, Andrew Talansky, Joaquim Rodriguez, Bauke Mollema, Tejay Van Garderen
2 étoiles : Jürgen Van den Broeck, Pierre Rolland, Michal Kwiatkowski, Rui Costa, Richie Porte, Thibaut Pinot, Romain Bardet
1 étoile : Mikel Nieve, Simon Spilak, Fränk et Andy Schleck, Laurens Ten Dam, Rein Taarame, Rafal Majka

Tenant du titre, Christopher Froome (Sky) se pose, sans surprise, en favori. Et l’Anglais semble disposé de tout l’attirail pour conserver sa précieuse tunique acquise lors de la 100e édition. Son équipe est encore cette année bâtie pour l’emmener le plus loin possible. Malgré des douleurs chroniques au dos et une infection pulmonaire, qui l’ont privé de quelques courses (Tirreno-Adriatico et Liège-Bastogne-Liège), Froome sera le candidat numéro un à la victoire finale.

Avec Froome, Alberto Contador (Tinkoff-Saxo) représente l’aspirant le plus crédible au maillot jaune de ce Tour 2014. Auteur d’un début de saison fracassant, avec des victoires notamment sur Tirreno-Adriatico et le Tour du Pays basque, l’Espagnol, double vainqueur de l’épreuve (2007-2009), arrive pétri de certitudes, acquises notamment lors du dernier Critérium du Dauphiné, où il est passé tout près de la victoire finale. Le forfait de Roman Kreuziger, son principal lieutenant (5e du Tour en 2013), est en revanche une très mauvaise nouvelle. Pour reprendre les mots de son principal adversaire : "Contador est plus qu’un outsider."

Troisième homme de cette édition 2014, Vincenzo Nibali (Astana) vise le podium a minima. Vainqueur de la Vuelta 2010 et du Giro 2013, le Sicilien a vécu un début d’année très en dessous de son potentiel. Une seule victoire (l’épreuve sur route des championnats d’Italie) à se mettre sous la dent mais un beau maillot distinctif qu’il arborera durant trois semaines et qui devrait décupler sa motivation. Archétype de la polyvalence, Nibali doit profiter pleinement du profil diversifié de l’épreuve cette année. Son goût du risque peut faire des merveilles et il est appelé à dynamiter ce Tour 2014. On ne demande qu’à le voir courir comme il sait le faire. On est rarement déçu.

En l’absence de Nairo Quintana, Alejandro Valverde se pose en leader de la Movistar. Son équipe a tout misé sur lui. Souvent malchanceux sur les routes du Tour, l’affûté Espagnol, outsider déclaré à la victoire finale, peut se vanter d’avoir brillé en début de saison (vainqueur notamment de la Flèche Wallone, du Tour d'Andalousie, du Tour de Murcie et de la Roma Maxima).

Leader chez Garmin, l’Américain ne prend part qu’à sa deuxième Grande Boucle. Avec beaucoup plus de certitudes et de confiance qu’en 2013. En juin, il a remporté à la surprise générale le Critérium du Dauphiné, après un numéro dans l’ultime étape. Son équipe a été construite autour de lui. Bon grimpeur, bon rouleur et plutôt endurant, le New Yorkais semble taillé pour jouer les premiers rôles en juillet.

Très en vue en début de Tour l’an dernier, le Néerlandais était quelque peu rentré dans les rangs par la suite. Après avoir axé sa préparation sur l’épreuve, le grimpeur de l’équipe Belkin repart en quête d’un top 5, voire un podium sur l’édition 2014. Sixième en 2013, Mollema n’a cessé de progresser depuis. Quatrième de la Flèche Wallonne mais également septième de l’Amstel Gold Race en début de saison, il reste sur un podium (3e) sur le Tour de Suisse.

Impressionnant lors du stage d’altitude à Val Gardena, l’Américain vise lui aussi le podium. Très bon rouleur, grimpeur de qualité, Van Garderen n’a pas encore levé les bras cette saison. Pour arriver en bonne position à Paris, TVG devra montrer une régularité dans ses performances, son principal défaut sur les épreuves de trois semaines.

Concernant Joaquim Rodriguez (Katusha), le troisième du dernier TDF jouera "un rôle inhabituel d’électron libre" cette année. Difficile donc de savoir s’il ambitionne un nouveau podium sur la plus prestigieuse des courses de trois semaines ou plutôt des victoires d’étapes, voire le maillot de meilleur grimpeur. Après un abandon précoce sur le dernier Giro, il est un peu l’inconnue de ce Tour. Jeudi, il a déclaré "ne pas se sentir à 100%". Pas bon signe.