Tour de France 2014 : Les 12 étapes où va se jouer le maillot jaune

Ne nous emballons pas : non, le sort de cette 101e  édition ne sera pas déterminé au soir du deuxième opus du triptyque anglais. Mais ce rendez-vous ne sera pas à négliger pour les favoris à la victoire finale. La répétition des cols (sept en tout) devrait rendre nerveux le peloton dans les vallons anglais et une arrivée au sprint n’est pas cousue de fil blanc. Dans cette traversée du Yorkshire, qui n’est pas sans rappeler le profil de Liège-Bastogne-Liège, il ne faudra pas musarder. Une petite pièce sur Alejandro Valverde qui pourrait s’envoler dans la côte de Jenkin Road (800m à 10,8%) située à cinq kilomètres de l’arrivée et prendre le maillot jaune?

Sans grande difficulté, cette 4e étape, la première sur le sol français, devrait favoriser une arrivée massive. Il faudra néanmoins se méfier du vent de travers et de possibles tentatives de coups de bordure.

La voilà, celle dont tout le monde parle depuis l’officialisation du parcours 2014. Cette 5e étape, très courte et à hauts risques, propose un léger passage en Belgique mais surtout neuf secteurs pavés (pour un total de 15,4 kilomètres) situés dans les 62 derniers kilomètres. Un mini Paris-Roubaix en quelque sorte. Il sera intéressant de voir comment se comporte Chris Froome sur les pavés nordistes. La météo aura aussi son rôle à jouer. Si en avril, la pluie est souvent de sortie, le peloton pourrait bénéficier d’un temps plus clément. A l’image de Frank Schleck il y a quatre ans, certains peuvent perdre le Tour ce 9 juillet. L’étape piège par excellence.

Après trois étapes de plaine, le premier volet du triptyque vosgien vaudra probablement le coup d’œil. Les favoris pourraient rapidement se dévoiler. Après 130 kilomètres plats comme la main, place aux trois difficultés du jour. Rien de très compliqué pour les favoris du Tour mais le col de Grosse Pierre légèrement revisité et ses passages à plus de 15% pourraient en faire défaillir plus d’un. On devrait avoir un premier aperçu des forces en présence si celles-ci jouent le jeu. Un bon échauffement avant le premier gros morceau, deux jours plus tard.

Sur le papier, c’est une étape de moyenne montagne qui sied aux baroudeurs. Sur un tracé régulier et roulant, les favoris s’attaqueront-ils ? Pas sûr. Le col de Markstein (1re catégorie) semble trop loin de l’arrivée pour favoriser une explication entre les "gros". Attention toutefois aux 50 kilomètres finaux, tout en descente.

A la veille de la première journée de repos, et après dix jours de course,  première étape de haute montagne synonyme de feu d’artifice en ce 14 juillet. En 2012, Chris Froome s’était régalé sur ce final. Les six derniers kilomètres (à 8,5% de moyenne, avec une ultime rampe à 20% !) sont "sympathiques". D’autant qu’ils interviennent après six premières difficultés, dont le col des Chevrères (3,5 kilomètres à 9,5%). Cette étape s’annonce musclée et la première de cinq arrivées au sommet passionnante.

Les choses sérieuses dans les Alpes débutent avec cette arrivée au sommet de la station des JO de 1968. Plusieurs scénarios sont envisageables : une échappée matinale peut tout à fait aller au bout par exemple. On est sûr d’une chose en revanche : les favoris vont se livrer une belle bagarre.  Le final se prête à une telle explication. Dans les 60 derniers kilomètres, 32 d’entre eux sont en montée. Rarement utilisé, le méconnu col de Palaquit (14 kilomètres à 6,1%) devrait faire un premier écrémage sur des portions très étroites. Avant la montée finale vers Chamrousse et ses 18,2 kilomètres à 7,3%. Bon appétit !

La deuxième étape des Alpes propose également une arrivée - longue et graduelle - au sommet, à Risoul (12,6km à 6,9%). Avant celle-ci, de nombreuses ascensions dont le col du Lautaret (à 2058m) et le mythique mais régulier Izoard (classé hors-catégorie et point culminant de cette 101e édition à 2360m). A couper le souffle. Tout là-haut, l’oxygène est aussi rare que précieux. Au soir du plus gros morceau des Alpes (et donc du Tour), il pourrait donc y avoir d’importants dégâts chez les favoris.  Les écarts seront importants. Si cette arrivée à Risoul est inédite, Chris Froome la connaît bien pour s’y être déjà imposé, sur le Critérium du Dauphiné, en 2013.

Après une seconde journée de repos à Carcassonne - toujours délicate pour les organismes -, le peloton aborde les Pyrénées, pour la plus longue étape du Tour. Cinq difficultés sont au menu, dont le col de Portet-d’Aspet (5,4 kilomètres à 6,9%), qui avait vu l’isolation des Sky l’an dernier, mais c’est le Port de Balès qui retient surtout notre attention. Classée hors-catégorie, cette difficulté propose près de 12 kilomètres d’ascension à 7,7% et une pente large mais assez irrégulière. Après avoir atteint le sommet de celle-ci, une longue descente vers Bagnères-de-Luchon conclut cette 16e étape. Une descente qui se fait à bloc après quelques premiers virages assez techniques. Vincenzo Nibali devrait s’y plaire.

L’étape reine des Pyrénées. Concentré sur une courte distance (la plus petite de ce Tour 2014), le troisième opus pyrénéen s’annonce explosif, avec quatre ascensions très compliquées et très rapprochées. Après le Portillon, Peyresourde et Val Louron-Azet (tous 1re catégorie), se présente la montée finale vers Saint-Lary Pla d’Adet (10,2 kilomètres à 8,3%). Le spectacle sera au rendez-vous. Et à cinq jours des Champs-Elysées, les favoris devraient s’expliquer de nouveau. Cette étape peut s’avérer décisive dans la lutte pour le maillot jaune. Attention à la météo et aux délais !

Dernière chance de créer des écarts en montagne (ou de sombrer pour de bon), cette 18e étape propose deux difficultés majeures. Pour autant, et même si les organismes risquent d’être fatigués, il ne faudra pas les négliger. Situé à 50 kilomètres de l’arrivée, le Tourmalet, via La Mongie, sera-t-il escamoté ? On ne l’espère pas, mais après son sommet, c’est un fort vent de face qui attend les coureurs dans la descente vers Luz-Saint-Sauveur. Cela pourrait en refroidir certains. La montée vers Hautacam (13,6 kilomètres à 7,8%), ultime col de ce Tour 2014, est mythique. Les favoris feront tout pour s’y imposer.

Vallonné et casse-pattes, l’unique chrono de cette 101e édition propose un certain nombre de faux-plats et une légère côte à moins de dix kilomètres de la ligne. A la veille de l’arrivée sur les Champs-Elysées, les rouleurs devraient néanmoins y trouver leur compte. Si le classement général est déjà joué, ces 54 kilomètres n’auront pas grand intérêt.

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