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Tour de France 2014 : Victoire de Boom (Belkin), Froome (Sky) abandonne et Nibali (Astana) conforté

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 09/07/2014 à 21:11 GMT+2

Le Tour de France a accouché de l'un de ses épisodes les plus fous, mercredi sur les routes d'Arenberg. Dans des conditions dantesques, c'est Lars Boom (Belkin) qui s'est imposé. Mais ce n'est pas ce que l'on retiendra. Christopher Froome (Sky) a abandonné, Alberto Contador (Tinkoff) a pris près deux minutes trente dans la vue par rapport à un Vincenzo Nibali (Astana) solide et leader conforté.

Vincenzo Nibali, solide maillot jaune mais exténué à l'arrivée de la 5e étape

Crédit: AFP

On s’attendait à ce que cette 5e étape marque le Tour de France 2014. Mais sûrement pas à ce point. Derrière Lars Boom (Belkin), auteur de son premier succès sur la Grande Boucle, Vincenzo Nibali (Astana) a réussi l’excellente opération du jour, dans des conditions dantesques. Presque la seule bonne, même. D’abord car l’Italien a été le seul favori épargné par les pépins et a glané au moins deux minutes sur tous les autres candidats à la victoire, de Valverde à Contador en passant par Talansky ou Porte. Oui, Porte... car l’autre information a été l’abandon de Christopher Froome. Le grand favori du Tour a posé pied à terre au kilomètre 85. Au général, Nibali conforte son maillot jaune devant son propre équipier Jakob Fuglsang.
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Lars Boom lève les bras à l'arrivée de la 5e étape du Tour 2014

Crédit: AFP

La pluie, le vent, les pavés : tout était réuni pour une étape comme le Tour de France nous en offre rarement. Vincenzo Nibali avait dit qu’il ne craignait pas les pavés et on le croyait bien volontiers. Mais personne n’aurait pu prédire que le "Squale" allait se permettre de lâcher des purs spécialistes comme Fabian Cancellara ou Peter Sagan sur les secteurs finaux. Voir l’Italien et Fuglsang - pourtant un grimpeur - accompagner un Lars Boom jusqu’aux derniers hectomètres pavés de l’étape avait à la fois quelque chose d’excitant et d’hallucinant. C’est aussi que l’on sentait bien à ce moment que la Grande Boucle était en train de basculer dans le chaos et que cette étape resterait dans la légende. Même si Nibali n’a pas gagné, ce qui aurait encore renforcé le sentiment d’être dans une dimension parallèle...

Froome dit adieu, Contador et Valverde à la peine

Mais le Tour de France avait déjà basculé avant même le passage sur le premier secteur pavé. Les routes belgo-françaises ne voulaient a priori pas laisser aux pavés l’honneur de mettre un terme à la Grande Boucle 2014 du vainqueur 2013. Tombé au kilomètre 58 et 85, le Britannique, déjà à terre ce mardi, a fini par abandonner après sa deuxième chute, touché sur l’ensemble du côté droit et notamment au poignet. Le premier coup de tonnerre d’une étape disputée à grande vitesse (47km/h de moyenne !). Car, si Nibali a connu une relative chance tout au long du parcours (il est même parvenu à éviter un coéquipier tombé juste devant lui), il n’en a pas été de même pour les autres favoris. Piégé par la chute de Chavanel, Alejandro Valverde (Movistar) n’est jamais vraiment revenu dans le groupe Nibali, celui-ci cassant de suite lors du deuxième secteur pavé, où Alberto Contador (Tinkoff-Saxo) a affiché ses appréhensions et ses limites sur les pavés. Comme après lui, des outsiders comme Rui Costa (Lampre-Merida), Thibault Pinot (FDJ.fr) ou encore Andrew Talansky (Garmin-Sharp).
Ce mercredi soir à Arenberg, Vincenzo Nibali pourra en tout cas remercier son équipe. Pas la plus solide sur le papier, pas non plus la plus expérimentée sur les pavés, Astana a toutefois confirmé dans cette cinquième étape qu’elle avait la carrure pour protéger le "Squale" dans sa quête de la victoire finale. Intelligente tactiquement lorsqu’elle a placé Lieuwe Westra à l’avant, l’équipe kazakhe a fait preuve d’une incroyable capacité à avaler les pavés, à l’image d’un Jakob Fuglsang étonnant. Avec 50’’ d’avance sur Kwiatkowski, 1’45’’ sur Van den Broeck et plus de 2’00’' sur les Talansky, Valverde et autre Contador, Nibali peut voir venir. 2014 pourrait bien être son année.
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