Tour de France 2015 - 23 bonnes raisons d'aimer Chris Froome

Depuis deux semaines et son coup de force à la Pierre-Saint-Martin, il en a pris plein la figure. Au propre comme au figuré, et c’était parfois très sale. Chris Froome (Sky), héros du Tour de France 2015, est mal-aimé d’une partie (bruyante) du public. Suspicions trop prononcées ? Délit de sale gueule ? Le Britannique mérite mieux que les injures et les jets d’urine. La preuve par 23 :

1. Né au Kenya, repéré par le Centre mondial du cyclisme, pro avec Barloworld… il incarne la douce émergence du cyclisme africain avant la hype Teklehaimanot.

2. Les récits sur son début de carrière, du bush kényan à Salzbourg en passant par le Tour de Maurice, détonnent et sont souvent très marrants. Sauf peut-être pour ce commissaire de course percuté par un Froomey perdu sur ses premiers Mondiaux. Une épreuve à laquelle il n’aurait pas participé sans avoir piraté l’adresse mail de la fédération kényane…

3. Il est super sympa et souriant. Même quand, violemment remis en cause, il aurait pu se vautrer dans l’injure, comme certains avant lui. Ne suivez pas notre regard qui mène à Lance Armstrong.

4. Il n’a jamais été concerné par une affaire de dopage (l’histoire de l’autorisation à usage thérapeutique accordée sur le Tour de Romandie 2014 pour des cortidoïdes remet plus en cause le fonctionnement de l’UCI que l’éthique du Britannique) et a adopté des prises de position très fermes sur ce sujet.

5. Son animal totem ? Le rhinocéros, qu’il croise lorsqu’il s’entraîne au Kenya. La super classe.

6. On a aussi pu l’admirer en tenue de sumo. Un peu moins la classe mais assez marrant.

7. Il célèbre sa victoire sur le Tour en citant le Roi Lion.

8. Avec Froome, c’est les copains d’abord. Il ne manque jamais de saluer ses équipiers, sur le podium du Tour comme sur Twitter.

9. Il est également très respectueux de ses rivaux, qui saluent en retour le grand champion qu’il est.

10. Peter Sagan rit avec lui. Suivez l’exemple.

11. On ne vous vendra pas le style Froome, bras écartés, tête baissée vers le compteur de puissance. Mais au moins le Britannique sait faire preuve d’autodérision.

#ChrisFroomeQuiRegardeSonCadre

12. Il a déjà pris la 36e place de Liège-Bastogne-Liège. Comme Philippe Gilbert, l’un des coureurs les plus appréciés du peloton au XXIe siècle.

13. C’est quand même le meilleur punching-ball qu’on ait jamais vu. Résistant et qui ne rend pas les coups.

14. Il n’aime pas Laurent Jalabert et c’est réciproque. Et on a adoré leurs bisbilles pendant le Tour.

15. Il a comme référence cinématographique Shawshank Redemption (Les Evadés). Forcément un mec bien.

16. Il a répondu en français aux interviews de Gérard Holtz.

17. Parce qu’il est anglais et pour tout ce que ça représente. Et même s’il n’a pas les rouflaquettes de Sir Bradley Wiggins, on aime bien sa tête.

18. Parce qu’il délivre un message d’espoir pour les trentenaires. Il a su résister à Nairo Quintana, de cinq ans son cadet, et il s’est révélé tardivement.

19. Sous ses airs de gentil garçon, on aime son côté thug life, comme sur le Giro en 2010, quand il s’était accroché à une moto. Et que les commissaires l’avaient grillé sur le fait.

20. On s’ennuierait un peu plus sans sa femme, Michelle Cound. Souvenirs de 2012 et du "duel" Froome-Wiggins...

21. Parce que c’est lui qui n’a pas pris la roue d’Alexis Vuillermoz à Mûr-de-Bretagne.

22. Parce que le voir aux côtés d’Eddy Merckx, Bernard Hinault, Jacques Anquetil et Miguel Indurain, ça aurait de la gueule, non ? Plus que trois, Chris…

23. De toute façon, que vous l’aimiez ou pas, il y a des chances qu’on en prenne encore pour quelques années.